Bureau : Agent Kendall

Les jeux d’aventure et d’enquête ne sont pas légion dans la section des Indie Games de Microsoft et sa Xbox 360. C’est donc tout naturellement que ce Bureau : Agent Kendall a attiré notre attention d’apprenti détective. Et non pas sa jaquette et son personnage féminin aux gros arguments…
« Regardez ce qu’on sait faire ! »
C’est exactement ce qu’ont dû vouloir dire les développeurs de ce Bureau : Agent Kendall, Twister-Ed Games, à tous les possesseurs de Xbox 360 et d’un compte Live. Ce jeu d’enquête est clairement une démo technologique, une sorte de Curicullum Vitae grandeur nature. Il nous raconte la vie de la belle Agent Kendall, une férue d’informatique travaillant pour le FBI qui obtient une promotion et rejoint une unité spéciale.
Elle fait équipe avec le très spécial Agent Kyler, qui va bien entendu draguer la belle. Il faut alors mener l’enquête à travers plusieurs histoires pour empêcher des « extrémistes antiextrémistes » de semer le trouble dans la ville. L’enquête se déroule en deux parties très différentes. La journée, il s’agit d’aller questionner tous les témoins. Une seule question pour chacun. On peut aussi faire son rapport à l’Agent Kyler et accéder à quelques interactions uniques selon le bon vouloir d’un scénario forcément linéaire. La nuit, il en est tout autrement : il faut préparer son travail du lendemain et ainsi partager ses heures à potasser sur les données obtenues la journée. Il faut aussi choisir quelles seront les questions posées aux différents protagonistes, une question chacun et pas une de plus.
Contrairement aux autres jeux d’enquête, Bureau : Agent Kendall demande au joueur un peu de rigueur et une aventure un poil plus logique que ces titres ou on assomme de questions le premier civil venu. Concrètement, cela n’a absolument rien d’exceptionnel et est presque davantage un défaut qu’une qualité, puisque les journées se déroulent très vite et les cinématiques, elles, se répètent et ne peuvent pas être passées.
Encore un studio à guetter de près ?

Graphiquement, Bureau : Agent Kendall propose quelque chose de très inégal. Si l’héroïne et sa poitrine beaucoup trop opulente pour être crédible est toutefois très bien modélisées pour un jeu à moins de 5 €, indépendant, disponible sur le Xbox Live Indie Games, on ne peut pas en dire autant de son collègue Kyler. Avec son faciès effrayant et certaines animations ratées, on en viendrait presque à le fuir. Le reste du jeu est du même acabit : on flirte entre les personnages bien réalisés et les immondices visuelles. Reste les décors du jeu, faits pour la plupart de prises de vues réelles ou de simples décors presque uniformes qui rendent vraiment bien. On entre facilement dans l’univers et le jeu, malgré ses défauts, n’est pas du tout repoussant dans sa globalité.
Excepté une trop grande mise en avant de l’héroïne et de sa plastique vite dénudée, Bureau : Agent Kendall est sympathique. Entièrement en Anglais (ce qui peut être un gros problème pour ceux qui ne le lisent pas avec facilité), ce jeu d’enquête est assez court, mais en offre assez pour le prix qu’il coute. Surtout, il est possible de recommencer le jeu de façon plus efficace. Un mot sur l’ambiance sonore ? Elle est très réussie. Très inspirée de la série Fringe, avec quelques notes d’X-Files, elle pose clairement l’univers à elle seule et est sans doute le point le plus réussi de ce jeu en demi-teinte mas pas foncièrement décevant pour autant. L’aspect « enquête » du jeu est assez passionnant et il faut bien avouer que l’histoire est très bien construite.

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