The Tiny Bang Story

Un nom assez commun, de beaux visuels peu empreints d’un quelconque charisme : Tiny Bang Story semble très quelconque à première vue. Pourtant derrière ce « simple » jeu se cache une vraie pépite qui mérite d’être connue. Pour quelle raison ? Très bonne question. Permettez-nous d’y répondre d’une façon plus qu’enthousiaste.
Clics frénétiques sur 2D magnifique
Il est possible de citer une centaine de titres ayant inspiré les développeurs de Colibri Games pour leur dernier jeu. Un soupçon de poin’t & click à la LucasArts, un peu de cette magie de la découverte d’un Amerzone de Benoit Sokal, beaucoup de similitudes avec la construction d’un Machinarium… Mais aucun autre projet ne propose une telle finesse de graphismes, de musiques et de gameplay pour une durée de vie à la perfection inégalable. Vous l’aurez compris, Tiny Bang Story est enchanteur au point de ne même pas laisser de doute ou de suspens sur sa qualité dans ce test. Ce jeu de Colibri Games est comme un film Pixar : intemporel, incritiquable et surtout universel.
Absolument tout est en 2D, des menus aux personnages en passant par l’inventaire ou même le curseur. Le monde de The Tiny Bang Story repose sur une seule planète malencontreusement éparpillée en plusieurs morceaux de puzzle à travers ces différentes places. Chaque place représente un niveau, lui-même inspiré d’une époque de la vie d’un des protagonistes, d’une histoire sans aucun dialogue, mais avec pas mal de profondeur. Au fil des niveaux, entrecoupés d’un moyen de transport à chaque fois différent, on avance dans le temps et on découvre comme cet individu a bien grandi. Cela est assez réussi pour donner un fort sentiment de nostalgie et d’humanité à un titre forcément accueillant, puisque très coloré.
Avis dithyrambique assumé !
La construction du jeu est simple comme bonjour. Il suffit de cliquer sur les objets,  l’environnement,  pour voir (ou non) tout ce beau monde s’actionner et se mouvoir. On traverse alors les différents tableaux de chaque niveau avec une fluidité exemplaire. Point de vue gameplay, tout se joue exclusivement à la souris. Le but du jeu étant alors, à chaque nouvel environnement, de collecter toutes les pièces de puzzles éparpillées et d’atteindre le moyen de locomotion le plus proche. Pour se faire, il faut résoudre des énigmes et collecter des objets à la chaine sans que ce ne soit jamais ennuyant. Une fois un niveau terminé, on retrouve le menu du jeu et sa planète sans soleil. Il ne tient qu’au joueur de recoller les morceaux pour remettre à la lumière les différents niveaux déjà traversés. On fait cela quatre fois, sans que jamais le jeu ne se fasse répétitif.
Quelques petits défauts sont tout de même présents. Des énigmes forcément inégales, deux ou trois mauvaises idées de gameplay les concernant. On notera aussi une fin très simple, beaucoup trop peut-être pour ne pas venir gâcher la perfection qui se dégage de la progression du jeu. On aurait juste aimé ne serait-ce que se retrouver sur la petite page de crédits habituels pour boucler la boucle.
La durée de vie ? Comptez trois heures de pur bonheur visuel et auditif. Vous n’en demanderez pas plus, pas moins. Aucun moment n’est « de trop ». La justesse du simple récit est proprement hallucinante, car en jouant à The Tiny Bang Story on a réellement l’impression d’avoir participé à quelque chose d’intéressant, d’artistiquement très prononcé. Cela relancera le débat du prix, de la durée de vie et de l’intensité des jeux vidéos avec merveille, tant les 9 € demandés (en moyenne) valent vraiment leurs 3€ de l’heure. Et encore, car certaines énigmes coinceront les moins débrouillards / les plus débutants en la matière. En bref, on retrouve dans ce jeu un peu de l’intelligence qui résidait dans toutes ces aventures de l’époque qui semblent bien loin de nous désormais. Le scénario en moins, certes, mais la poésie en plus.

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