Tidalis

Déjà responsables d’IA War et bientôt créateurs du très prometteur A Valley Without Wind, les développeurs d’Arcen Games tentent de s’immiscer dans le genre du puzzle-game. Une tâche bien compliquée, tant les créations ne manquent pas dans ce domaine.
Quelle est son originalité ?
Le Puzzle-Game est désormais un genre tellement à la mode, facile à proposer, mais difficile à imposer, que tout l’intérêt que lui portent les joueurs va tout d’abord vers son principe de jeu. Tidalis prend aux premiers abords une direction de Columns/PuyoPop assez basique avec des blocs aux couleurs différentes. S’en suit une progression quelque peu originale avec la chute des blocs se faisant ligne après ligne, chacune leur tour, de gauche à droite. Ils peuvent tomber d’un jusqu’à trois à la fois et si la ligne dépasse la zone de jeu, c’est le Game Over.
Pour s’en débarrasser, il faut les cliquer et provoquer des réactions en chaine directionnelles. Il est possible de changer le symbole fléché d’un bloc en laissant appuyé le bouton droit de la souris vers la direction voulue. Une fois un bloc cliqué du bouton gauche, une lumière va en surgir et se diriger vers la direction mise en avant, à une distance de deux blocs maximum. Si un bloc de même couleur s’y trouve, alors la lumière continue de progresser en fonction de la nouvelle direction proposée. À partir de trois blocs enchainés, ceux-ci disparaissent. Au dessus c’est du bonus et en dessous, l’essai n’est pas transformé. Une fois supprimés, les blocs laissent un vide vite remplacé par leurs comparses du dessus qui, une fois qu’ils ont dégringolé, provoquent eux aussi une lumière suivant les directions indiquées. C’est ainsi que les combos peuvent être réalisés.
Via ce concept assez basique (mais bien difficile à expliquer), ce système de direction donne surtout au joueur la possibilité de prendre en main ce puzzle-game de façon originale. Un gameplay innovant est forcément tout de suite charmant et lorsqu’il se révèle très simple d’accès, il est génial. Bien mis en pratique, le concept de Tidalis peut offrir des parties plus qu’amusantes et sans temps mort. En effet, la chute des blocs est pourvue d’un excellent timing qui rend le jeu rapide et jamais ennuyant. D’un point de vue du rythme, de la maitrise du genre, on frôle le génie d’un Météos, d’un Lumines ou de tout autre puzzle-game signé Q Entertainment.
Petits monstres et environnements
En plus des différents modes de jeu en réseau, en local, où proposant des règles originales, Tidalis offre surtout un éditeur de niveau convaincant et un mode Histoire très chronophage. Dans une ambiance très rose bonbon, aux musiques gaies (peut-être même trop), le joueur enchaîne les niveaux en affrontant des monstres au look adorables. Sous prétexte de vouloir « romancer » son mode Histoire, Tidalis se paye le luxe de poser une vraie atmosphère plus que colorée et cela colle parfaitement au rythme du jeu. Beaucoup passeront les cinématiques aux quelques dialogues, mais personne ne pourra s’empêcher de trouver les niveaux visuellement rafraichissants et très bien réalisés.
Le défaut de beaucoup de puzzles-games indépendants est qu’ils manquent de charme et d’ambiance. Tidalis réussit là où beaucoup d’autres ont échoué et n’ennuie jamais. On y revient très souvent, d’autant plus que le mode Histoire est long et enchaîne les objectifs originaux. Certains blocs spéciaux, comme le bois ou le verre, devront être détruits de différentes manières. Dans le même ordre d’idée, les développeurs vous demanderont quelquefois d’effectuer des combinaisons sans valider une certaine couleur (attention aux combos involontaires) ou de faire tomber un certain nombre de blocs tout en évitant le Game Over. En clair : Tidalis est un puzzle-game assez réussi, une vraie surprise, un jeu chronophage qui va plaire à tous les fans de ce genre si particulier et si exigeant. Comme quoi les puzzles-games innovants ne sont pas morts !

Laisser un commentaire