Rétro – Klonoa (Wii)

Seulement deux épisodes sur consoles de salon, et déjà un remake du premier ? Mais sorti en 1997 sur PlayStation, après 11 ans on peut pardonner le geste… surtout que depuis Klonoa 2 : Dream Champ Tournament sur Game Boy Advance en 2002 (arrivé en occident presque trois ans plus tard), rien à se mettre sous la dent pour le fan de « Kloklo ». Et puis disons le d’emblée, cela fait encore un bon jeu de plates-formes sur Wii.

Ainsi nous voilà de retour sur Klonoa : Door to Phantomile l’opus fondateur d’une série formidable.

Réalisé en « 2,5D » comme on dit, à la Pandemonium, avec une vue de côté le long d’un chemin tracé sur des décors en 3D parfois sinueux, nous étions à l’époque aux commande d’un aventureux félin en short trop large (ou pantalon trop court ?), avec sa précieuse casquette Pac-Man (Namco oblige, c’est la famille !), réalisé lui, en 2D. Un bon sprite à l’ancienne, quoi. Accompagné d’une amicale petite boule bleue volante, Huepow, il s’agissait de libérer le monde de Phantomile, légèrement mis à mal par les desseins obscures d’un type forcément louche répondant au nom de Ghadius, et qui pour son quatre heures avait en plus kidnappé une jeune fille. Vraiment pas original cet homme. Enfin, Door to Phantomile avait beau être plutôt court et d’une niaiserie improbable mais tout à fait craquante, la mécanique du gameplay était en or. Car sous ses airs de pur jeu de plates-formes, se terrait un jeu fondamentalement porté sur la réflexion.

En effet, à la manière d’un Super Mario Bros. 2, la plupart des ennemis pouvaient être saisis. Klonoa à l’aide de son anneau magique pouvait saisir les ennemis pour les porter au dessus de lui, sauf qu’en plus de les lancer à droite ou à gauche dans une trajectoire toujours rectiligne (ainsi que vers l’écran ou le fond, d’où l’utilité de décors en 3D), il pouvait aussi s’en servir pour faire un double saut (l’ennemi retombant pour sa part vers le sol). À partir de cette simple idée, couplée à des ennemis et objets aux propriétés particulières, une large palette d’actions découlait, pour résoudre des situations gentiments prise de tête et fréquement renouvelées. Et bien sûr, pour faire les choses correctement, on retrouvait régulièrement des boss mettant à profit la 3D des décors. Cependant, avouons que malgré le côté remue-méninges omniprésent, c’était tout de même un jeu plates-formes demandant de la précision et parfois un bon sens du timing, avec une difficulté bien dosée. Même si le début est tout en douceur, plus on approche de la fin, plus il arrive de se faire des frayeurs et perdre des vies à la moindre erreur, les checkpoints semblant aussi de plus en plus espacés.

Alors, que reste-t-il de l’original dans ce remake Wii ? Suspens. Eh bien… tout !

En dépit d’une refonte graphique intégrale en 3D, on se retrouve avec une adapatation d’une fidélité remarquable, juste agrémentée de quelques bonus plus ou moins inédits en fin de jeu (les autres costumes de Klonoa, un niveau bonus bien balèze, des modes mirroir et contre la montre, etc). Ce respect au poil de main près en fait un jeu forcément sans surprise pour celui qui connait ses classiques sur le bout des doigts, mais pourquoi dénaturer une réussite ? Surtout qu’avec ses sprites désormais modélisés, la jouabilité déjà très agréable se ressent plus précise. Pour ce qui est du côté visuel, le cel-shadding du deuxième épisode sortit sur PlayStation 2 n’a pas été rappelé, on a ici droit à un style plus classique, toujours très coloré, tout en étant vraiment très soignée. Un beau jeu Wii, assurément. Petite nouveauté pour la partie sonore (les musiques sont d’ailleurs excellentes), les dialogues doublés à la base dans une langue imaginaire aux intonations très japonaise, le sont maintenant aussi en diverses langues bien réelles, dont le français (le choix reste laissé). Si à titre personnel je n’ai pas trouvé le courage de m’infliger ça, tant les charabias d’origine donnent une identité forte au jeu et sont de toute façon indispensable aux nostalgique intégristes de mon espèce, comme cela reste un jeu à l’univers très enfantin, si le joueur haut comme trois pommes ne sait pas encore lire, c’est… bien.

Plus sérieusement, si ce remake si fidèle à l’original reste du coup plus classique face à l’ampleur et la variété de Klonoa 2 : Lunatea’s Veil (qui se lâchait notamment sur les angles de vue et les perspectives vertigineuses) et des épisodes GBA poussant la réflexion au tout premier plan, il reste un délice dans un genre si confidentiel.

5 réflexions au sujet de “Rétro – Klonoa (Wii)”

  1. J’ai decouvert la série grâce a toi Maxou, et je t’en remercie, très bon jeu de plateforme pour tous (même si les plus jeune y trouveront quelques difficultés, il ne faut pas se fier au design :p).

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  2. Depuis que je joue à Bad Comp, j’suis plus aussi délicat ^^ ça plait à certaines lol

    Mais promis, j’essayerai de retrouver un humour aussi délicat que la plume de l’ami Maxou :p

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