Rotastic

Auparavant surtout connu pour leurs suites de My Baby, aka « les seuls jeux de simulation de bébés qui ne se moquaient pas du joueur sur Nintendo DS », les développeurs de chez Dancing Dots se sont frayés un chemin plutôt amusant jusqu’au jeu plus grand public et plaisant pour tous. Reste avoir si cela s’est fait avec brio…
La rotation, c’est fantastique !
Puisque je viens de vous expliquer le titre, autant directement entrer dans le vif du sujet avec une explication du concept. Regardez le screenshot à gauche de ce texte (merci le Web 2.0) et maintenant, lisez ce qui suit : Rotastic vous donne le contrôle d’un petit personnage, un Viking, la mort, un elfe, un sanglier, dont plusieurs couleurs sont à débloquer tout au long du jeu. Celui-ci débarque de la gauche de l’écran via un portail dimensionnel dont on ne connait pas la nature (et dont on se fiche d’ailleurs éperdument).
Sur une aire de jeu fixe, sans aucun scrolling quel qu’il soit, des points d’attache sont disposés. Ceux-ci peuvent aussi bouger ou se détruire au cours de leur utilisation. Le but est, d’une simple pression sur le bon bouton, de s’accrocher autour du point d’attache le plus prèt et de tourner autour, jusqu’à se balancer assez rapidement pour pouvoir s’élancer et en attraper un autre en vol. Pour jouer à Rotastic il suffit donc d’une seule main et de deux boutons : l’un pour s’accrocher/se décrocher, l’autre pour changer la direction du personnage en pleine rotation. C’est tout.
Le gameplay désormais expliqué (plus simplement que prévu d’ailleurs), passons aux originalités de celui-ci. Histoire de donner un sens davantage concret au titre du jeu, le Rotastic est finalement une figure spécifique (un huit, précisément) qu’il est possible d’effectuer en faisant les bonnes rotations avec son personnage. Tout au long du mode solo, découpé en plusieurs défis, éparpillés dans plusieurs niveaux représentant chacun un endroit médiéval différent (le château, le cimetière, etc.), le joueur aura la possibilité d’effectuer un bon nombre de figures rapportant toujours plus de points en fonction de leur difficulté. Mais tout cela est annexe, car le but principal du jeu est divisé en plusieurs types de parties très différentes.
Plusieurs modes de jeux
On a donc la Collecte de Joyaux au nom évocateur : il faut collecter un maximum de ces pierres précieuses dans les niveaux, tout en évitant les mauvais pièges, les plateformes remplies de piques qui vous foncent dessus, en activant les bons interrupteurs et autres fioritures démoniaques. La Survie est davantage frustrante puisqu’elle met en scène un ignoble monstre qui vous fonce dessus et que vous devez éviter jusqu’à l’apparition du portail vous permettant de sortir de ce cauchemar. Les niveaux « casse-briques » sont très amusants et se la joue Arkanoid avec beaucoup de simplicité et d’accessibilité. Dans les niveaux Versus, il s’agit de combattre un adversaire contrôlé par l’I.A en tentant de le faire chuter en bas de l’écran : pour cela, il faut parvenir à s’agripper au même point d’attache que lui avec une plus petite corde : un personnage tranche en effet une corde lorsqu’il passe au travers avec une bonne rotation bien ciblée. Enfin, les Acrobaties vous apprennent quelques figures et il vous est demandé de les effectuer au mieux.
En Solo, toutes ces épreuves se suivent et tentent de ne pas se ressembler même si, forcément, au bout d’un moment on retombe sur les mêmes principes juste servis en version difficile. D’ailleurs, sur la dizaine de mondes proposés il faut signaler que si la moitié semble d’une facilité déconcertante, la seconde partie est clairement destiné à ceux qui ont de la patience, une manette en titane, un écran incassable et des cheveux impossibles à arracher. Les nerfs sont mis à rude épreuve, pour une durée de vie qui parait au début très courte et qui devient bien plus intéressante que prévu. On ne dépasse pas les cinq heures de jeu pour en voir le bout une fois, mais ce serait oublier la présence de casques de bronze, d’argent, d’or et de platine venant récompenser votre excellence, vous débloquerez des personnages, des niveaux, vous grimperez dans les classements ou tout simplement vous serez confronté à toujours plus de défis avec ces scores impossibles à atteindre. Vous voulez tous les casques de platine ? Dites au revoir à votre vie sociale et à votre santé mentale.
On en a pour ses 800 Microsoft Points ?
La durée de vie est sauvée in extremis, aussi grace à un mode multijoueur très sympathique. Manquant peut-être d’envergure, celui-ci est toutefois très accrocheur en local avec des arènes et de la collecte de cristaux tellement bien pensés qu’on est forcé de s’y amuser. C’est le capharnaüm le plus total et c’est justement là que Rotastic se fait excellent : dans son grand effet de « n’importe quoi  » contrôlé par des développeurs très imaginatifs.
Reste la question du prix ? Certains se la poseront toujours. Est-ce que cela vaut clairement 800 MP ? Est-ce qu’un jeu « juste fun » peut rivaliser avec des ténors artistiques sur la même plateforme ? Les questions sont nombreuses et à mon sens, un peu désuètes. Il en faut pour tous les gouts et surtout, il faut savoir jouir de toutes les bonnes choses et même des moins « intelligentes ». Rotastic fut créé juste pour le fun, rien que pour le fun et en cela, il remplit totalement son objectif. On s’y amuse, le taux de rejouabilité est infini et finalement malgré tous les quelques petits défauts qui peuvent se poser, Rotastic est très conseillable. C’est donc tout naturellement que l’on ne boudera pas une suite ou une expansion de l’idée originale vers des cieux encore plus ambitieux. Messieurs de Dancing Dots, bravo : il se pourrait bien que Rotastic devienne un « classique » du Xbox Live Arcade !

0 réflexion au sujet de « Rotastic »

  1. C’est préférable en effet, mais le solo est complet. Faut juste bien penser à ne pas l’acheter 800 MP comment un « jeu du moment », juste en friandise entre deux gros titres.

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