Jean-Claude Larue n'aime pas le jeu vidéo ? (Paris Games Week)

Le Paris Games Week ? Un évènement français, grand salon du jeu vidéo, qui vient de terminer sa deuxième itération. Jean-Claude Larue ? Ancien délégué général du SELL qui parle de cet événement dans LeFigaro.fr et forcément, là, on s’énerve. Parce qu’il est temps de mettre les pieds dans le plat…

« Quand vous faites 24.000 m², ce n’est pas le fait de donner à dix ou quinze studios 10m² chacun qui change quelque chose dans l’équation économique. »

Loin de moi l’idée de jouer la carte moralisatrice du vaillant défendeur des petits studios contre le grand requin qui veut de l’argent, des femmes, de l’alcool et un tas de réussite. Je pense sincèrement que cette image est abusive et pleine de clichés et qu’évidemment, l’alcool et les femmes n’ont rien à voir dans cette équation. Néanmoins, je me permets de dire à quel point les réponses de Jean-Claude Larue à l’interview du site internet du Figaro, concernant le succès de la Paris Games Week, m’ont énervé, attristé.
D’abord parce que, croyez-le ou non, le jeu vidéo n’est pas affaire que d’argent. Les plus grands jeux vidéo ne sont pas ceux qui sont vendus, mais ceux qui font parler d’eux encore quelques années après leur sortie. À cette Paris Games Week, rares sont les titres à sortir assez du lot pour mériter ce succès à venir. Rayman Origins sans doute, mais pas la dizaine de jeux de danse par exemple. Battlefield 3 ? Modern Warfare 3 ? Des effets de mode, qu’on aime détester, qu’on déteste apprécier, mais qui sont quoi qu’il en soit toujours éphémères pour les joueurs avides de véritables expériences artistiques.
Reprenons quelques extraits de cette interview pour construire ce petit coup de gueule et éviter de tomber dans le capharnaüm organisé. Je tiens à dire que j’étais à la Paris Games Week et que donc, je peux largement donner mon avis sur ces différents points comme les 150.000 visiteurs de cette édition. Rigolons et énervons-nous ensemble…

« On a décidé de faire un espace famille à l’entrée, qui a été bourré pendant tout le week-end, avec des animateurs et la présence de chaînes pour enfants. »

L’Espace Famille était un endroit très intéressant ou les animateurs ne pouvaient pas en placer une en se faisant comprendre à cause du bruit alentours. Un classique à la Paris Games Week, où finalement personne n’entend personne et tout le monde crie, hurle, ne comprend rien. On s’y fait vite, rassurez-vous, mais qu’on ne vienne pas me dire que l’Espace Famille était plein à craquer. Il était juste rempli, toujours un peu « vide » en son milieu comme si les gens respectaient le « coin des enfants » sans que nos bambins n’y fassent jamais un tour. C’est plutôt le stand Disney Universe à deux mètres de cet Espace Famille qui remportait un franc succès.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : l’Espace Famille a fonctionné, était même plutôt intelligemment fait avec une présentation de Skylanders intéressante et un Bob l’Eponge en guest-star. Mais en quoi est-ce intéressant ? En quoi l’enfant va-t-il s’intéresser plus à ce stand qu’à un autre ? Surtout quand Nintendo ramène Mario et Luigi grandeur nature et des 3DS en présentation libre ? L’Espace Famille était un autre nom pour « l’espace marketing ou l’on peut vendre des jeux pour enfants sans que les gamers viennent prendre leur place dans la file d’attente ».
Petit aparté : que penser de cette présentation de Prototype 2, en intérieur, par un développeur du jeu qui parlait au public comme à des soldats, présentait un jeu gore à souhait, s’amusait à jeter des civils d’un immeuble pour montrer le fun du gameplay, lançait un nouveau trailer estampillé d’un énorme PEGI 18… à un public massivement composé d’enfants qui avaient bien moins de 16 ans ? Certains ne devaient même pas dépasser la dizaine. Il est beau, l’Espace Famille.

« Maintenant en Europe il y a la Gamescom. J’y suis allé en août, et c’est quand même très allemand, avec des grands stands de 7000 m², des jeux de lumière, une grande estrade avec des pompom girls et des types qui balancent des tshirts en braillant, tout ça en buvant des bières. C’est quand même un peu plus sophistiqué ce que l’on fait à Paris. « 

La sophistication parisienne c’est d’avoir des stands plus petits, de distribuer du Coca Zero plutôt que de la bière, gratuitement, pour faire foule autour d’une compétition de jeu de combat dont tout le monde se fiche éperdument, de gueuler pour du catch, de la danse, du kung-fu, toutes les cinq secondes. Des types qui balancent des tshirts en braillant ? Bah, c’est le cas ! « Venez cherchez votre t-shirt EMPIRE pour The Old Republic » (exemple parmi tant d’autres). En soi, c’est génial comme idée marketing, les cadeaux. Je n’ai rien contre cela, même si c’est lourd d’un point de vue de la « masse » de gens qui viennent juste pour cela. Néanmoins, qu’on ne vienne pas nous dire que la Paris Games Week est plus sophistiqué. Quelle honte !

« Je tiens d’ailleurs à souligner que l’espace Forum des métiers a connu un vrai succès, avec plus de 100 personnes lors de chaque conférence, et la présence de dix écoles du jeu vidéo. « 

Ah oui, parlons-en des conférences coincées entre deux gros événements qui sont finalement suivies juste par des gens qui ne savent pas quoi faire ou qui attendent la prochaine. Que dire aussi des écoles de jeu vidéo reléguées tout au fond du salon, qui n’ont pas le droit à des stands moins cher (alors qu’ils sont un peu l’avenir du médium en France, m’enfin bon), qui voient leur prix du jeu étudiant décerné autour de midi lorsque personne n’est en salle de conférence et que la plupart du public mange et laisse trainer ses papiers de sandwichs dans les coins de la Porte de Versailles ? Et puis, juste comme ça, faire un tout petit peu de publicité sur la conférence sur les jeux indépendants du dimanche matin, cela aurait vraiment fait du mal à vos flyers ? Non, vraiment, « souligner » la présence du Forum des métiers, c’est le comble. Il faudrait commencer par en parler avec justesse.

« La Région Ile-de-France avait prévu de monter un très beau stand pour accueillir les studios parisiens. Mais quinze jours avant l’ouverture du salon, la Région m’a appelé pour me dire qu’ils annulaient tout car l’organisation des studios parisiens, Capital Games, leur a demandé de ne pas venir. C’est leur choix, mais c’est dommage. « 

Un simple passage sur l’AFJV suffit à découvrir, oh miracle, que les studios indépendants français ne sont pas tous situés à Paris. Oui, monsieur Larue, il existe d’autres villes en France, aussi incroyable que cela puisse paraître. Croyez-le ou non, elles ont toutes une certaine culture, du talent à revendre et des habitants qui désirent créer et partager leurs idées. Ceux-ci ne sont-ils pas invités ?
De plus, n’est-il pas de votre devoir d’organisateur et de potentiel amoureux du jeu vidéo (autrement que pour ce qu’il rapporte) de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour obtenir ce genre de studio sur votre salon ? Un peu de diplomatie, de la discussion, des échanges de bons procédés, auraient suffi à les faire venir eux ou d’autres, plus malléables, non ?

« Et puis, on représente les gros éditeurs (le salon est organisé par le SELL, le puissant syndicat des éditeurs de jeux vidéo, ndlr), contre les petits studios indépendants … Ils font ce qu’ils veulent, de toute façon le marché du jeu vidéo évoluera avec ou sans eux. »

Cette phrase est criante de réalité, concernant ce qu’est réellement le Paris Games Week dans le monde du jeu vidéo. De l’esbroufe, du Michael Bay assumé (pléonasme) ou on vous dit sans aucune honte qu’on veut vendre du gros jeu, du pétaradant, du suintant l’argent à ne plus savoir qu’en faire. En gros, le Paris Games Week, c’est l’art d’amener tous les joueurs à acheter du prémaché vidéoludique à Noël et tant pis pour les petits jeux. Les projets originaux ? On s’en fout.
Les petits studios indépendants sont ici insultés, sans aucun état d’ame, ouvertement. Même pas une excuse, même pas un peu d’eau dans un vin bien âcre. Non, juste de la haine et du « jem’enfoutisme » exacerbé sur le problème de la création originale en France. Amis gros éditeurs, voyez comme on vous aime au point d’écraser les petits studios d’à côté qui restent indépendants, passionnés, à défaut d’être évidemment tous intéressants certes, mais jamais dénués de charme.
« Le marché du jeu vidéo évoluera avec ou sans eux ». Quelle suffisance ! Déjà, je me permets d’en douter. On voit ces dernières années que sans les studios indépendants, il aurait été bien compliqué de remplir l’AppStore, le PlayStation Network, le Xbox Live Arcade ou encore Steam de jeux originaux, frais, inventifs qui font acheter du dématérialiser à des vieux de la vieille qui n’auraient jamais cru cela possible. Et pourquoi dans ce cas tous les éditeurs de battent désormais pour avoir leur petit label « jeux mignons et originaux » dans leur catalogue ?
Cette phrase est la plus haineuse et énervante de toutes. Elle donne le ton sur ce qu’est la vie d’un organisateur de salon du jeu vidéo et fait littéralement honte aux gros éditeurs qui, aussi attirés par les bénéfices soient-ils, ne viennent pas pilonner la concurrence d’une façon aussi haineuse et sans aucun respect des créateurs et des créations.

« Je suis parfois provocateur, et il y a des gens qui n’ont pas d’humour, et qui prennent mes provocations au premier degré. »

Je prie, tout athée que je suis, pour que vous vous rendiez compte à quel point vos propos peuvent être blessants pour les petits créateurs et que peut-être, l’année prochaine, vous irez au moins serrer la main et féliciter des studios indépendants que vous aurez invités. Dans de petits stands tout bêtes, avec un seul petit ordi portable amené par un des créateurs pour qu’il montre son projet au public, par exemple ? Ou même, soyons fous, une conférence d’une petite heure présentant deux ou trois projets indépendants français ? Allez, on fait ça pour 2012 et on en parle plus !
Ou alors on continue de servir la soupe aux géants, pour qu’ils écrasent toujours plus les petits et que le jour (très proche) où la création originale aura disparue en France, on puisse venir dire qu’on y est pour rien, qu’on ne l’a pas vu venir et que finalement, c’est un peu la faute d’Activision, d’Electronic Arts et des autres géants du milieu ? Comme Ubisoft. Qui créé des originalités. D’où sortent des développeurs indépendants de talent. Oh, mince, mauvais exemple, Ubisoft (mais les autres aussi, finalement ?) semble avoir un minimum de respect pour les jeunes créateurs aux idées foisonnantes : mais alors, le problème ne viendrait pas QUE des puissants ? Les organisateurs de salon festifs et à fond dans le marketing auraient leur part de responsabilité ? Mince alors ! Voilà de quoi bouleverser votre vision du monde. De rien, c’est cadeau.
Plus sérieusement, j’ose espérer que tout cela est de la communication, de vilains mots pour mettre en avant le relatif succès de ce salon, mais que l’année prochaine beaucoup de place sera faite aux « petits » qui méritent un peu d’espace dans ce genre de convention. C’est la raison principale de cet article un peu acerbe, mais surtout empreint d’une volonté de dire les choses qui ennuient, qui fâchent. Avec l’espoir que les personnes concernées le lisent, s’en moquent si elles veulent, mais se rappellent le jour J de certaines des possibles vérités présentées ici. Croisons les doigts ! Bien fort et avec beaucoup d’optimisme. Soyons fous.

0 réflexion au sujet de « Jean-Claude Larue n'aime pas le jeu vidéo ? (Paris Games Week) »

  1. Merci pour cet article qui est criant de vérité.
    Pour le compléter, le Festival du Jeu Vidéo proposait l’année dernière un stand de 6m² équipé pour les studios indépendants à 500€. Pour le Paris Games Week, il faut compter 7000€ pour 9m² …
    Cette année, nous nous sommes renseigner pour avoir un stand et montrer quelques jeux de studios indépendants français, le prix nous a repoussé. J’ai contacté l’organisation, sauf que le SELL sous traite l’évènement à des personnes qui travaillent dans l’évènementiel et qui ne connaissent rien aux jeux vidéos (d’ailleurs la responsable de la location des stands était embauché juste pour le salon). De plus, le SELL donne priorité à ses membres et distribue des stands aux autres s’ils ont envie
    ….
    Je conseil fortement aux studios indépendants de participer aux salons régionaux comme Montpellier, Nantes, Toulouse, Marseille et d’autres que j’oublie. Ces salons sont très souvent plus sympa d’ailleurs …

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  2. Tou à fait d’accord avec toi. La chose à faire c’est qu’un maximum de gens leurs demande toutes l’années s’il y aura des jeux indépendants l’année suivante et que des sites comme le tien essaye de faire du bruit.

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  3. Pour la bière à la Gamescom à part chez CDproject en libre service dans la businness aréa j’en ai pas vu des masses, sur els stands public j’ai surtout vu redbull un peu partout…

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  4. La meilleure chose à faire, c’est surtout de venir en masse dans les salons dont parle Cyrill73 et écraser les pauvres 150.000 visiteurs du PGW. Là ils se rendront bien compte que les seules différences de ces salons provinciaux sont la convivialité et la diversité, parce qu’ils ne faut pas non plus tomber dans l’excés inverse : on l’a bien vu au FDJ de l’an dernier qui accueillé presque uniquement des indés, ça manque de contenu. Il faut juste faire des salons pour les joueurs et réunirent le plus d’acteurs du milieu sans distinction aucune.

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  5. Il est aberrant de constater à quel point certains aiment étaler leur ignorance du secteur au sein des médias. Un jour peut-être, j’espère, les indie games cesseront d’être vus comme des « petits jeux rigolos 5 minutes », mais c’est pas demain la veille.

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  6. C’est surtout le passage sur les jeux indés et le fait que le marché fera « avec ou sans eux » qui m’a profondément choqué/énervé (surtout le 2e).
    Comme tu le dis, c’est un nid de créativité et ce qui maintient actuellement un certain niveau pour cet art (plus ou moins reconnu…).
    Etant pour le moment encore étudiant dans ce domaine (plus pour longtemps), c’est assez navrant de voir que la tête de l’organisme censé promouvoir le jeu en France a une mentalité comme ça. Et un super sens de l’humour 😡
    Le fait qu’il n’apparaisse pas lors des remises de prix Etudiants le samedi n’étonne même plus…
    Bel article.

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  7. Du Larue tout craché – hélas – qui ne conçoit l’organisation d’un salon que dans le « show » bruyant et l’étalage grossier. C’est ainsi que ce saugrenu personnage conçoit un salon, probablement la première divergence d’une longue liste qui l’aura poussé à proposer ce contre-salon en 2010 ; le message ici étant : qu’importe si l’on est grossier, antipathique, ininteressé et ininteressant, du moment qu’on attire du monde, qu’on fait son boulot (?), et qu’on a les bons amis.

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  8. C’est 180 000 visiteurs pour la Paris Game Week, pas 150 000, on est au niveau de la Japan Expo qui existe depuis 10 ans.
    Si les chiffres ne sont pas bidonnés, il a de quoi pavoiser le Larue, le FJV, au mieux c’était 69 000 visiteurs.
    C’est emmerdant que les indés ne soient pas la, mais leurs place n’est peut être pas la bas, pourquoi ne pourrait on pas organiser un festival de jeux indépendants français qui permettrai aux développeurs indépendants et à leur public de se rencontrer, pourquoi vouloir trouver des développeurs indépendants dans le PGW assourdissant de Larue ?

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    • C’est vrai que venant du SELL, on peut pas s’attendre à ce qu’ils favorisent les indépendants et je te rejoins sur le festival indépendant ( qui pourraient bien voir le jour d’ailleurs, j’entends des échos et moi même en discute régulièrement avec quelques collègues donc qui sait… )

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  9. Cette interview montre bien ce qu’est le Paris Game Week : de la pub pour les gros. La marchandise, que ce soient des jeux vidéo ou de la charcuterie, ça change strictement rien pour ce type : c’est un commercial, passionné par le business, pas par les jeux vidéo. C’est pour cette raison que je n’irai jamais à ce genre de rassemblement.
    Merci pour cet article, merci de vous battre pour le jeu vidéo, contre les commerciaux qui le dénaturent.

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  10. Larue c’est un gros troll, avec son côté tonton bourré des réunions de famille, il est dans la place, il se permet des choses, c’est bien de pas se laisser faire, quel que soit son niveau. Mais même si avec sa PGW il a imposé un côté assez mercantile et peu raffiné du JV, c’est quand même bien pour le JV en général d’avoir des gros rassemblements qui font parler (c’est toujours mieux qu’un énième reportage sur la violence dans les JV), qui rassemblent les « communautés », puis ça permet en même temps de faire peut-être découvrir au visiteur-joueur lambda (qui ne s’intéresse qu’à ce qu’on lui martèle le plus fort à longueur d’année: shooters, jeux de rythme, Mario et ses amis…) des aspects plus nobles et intéressants du medium (mais destiné à rester des niches faut pas se leurrer) via certaines animations, le rétrogaming avec MO5 par exemple, ou l’eSport (d’ailleurs la « compétition de jeu de combat dont tout le monde se fiche éperdument » c’était le seul truc que j’ai regretté d’avoir râté en y allant pas, lol). Après je suis d’accord ça serait bien légitime aussi de remettre la scène indé dedans, c’est surtout dommage car on est dans la régression par rapport aux années passées, mais bon malgré ça je pense pas qu’un rassemblement bien bourrin fasse non plus du mal. Avec son expansion le JV est devenu peut-être plus « commercial » mais en proportion y’a probablement plus de passionnés et de gens pointus dans plein de domaines qu’à « l’âge d’or » du loisir des petits garçons qui comparaient leurs high scores à la récré, lecteurs d’une presse unilatéralement « fun ». Dans tous les cas, y’a des laissés pour compte, alors autant que le JV se faufile partout pour multiplier les chances d’exister des passionnés de toute sorte… après tout qui parlait de scène indé y’a 5 ans, 10 ans ? C’était tout mort, c’était le modèle éditorial unique. Mais comme les plantes, la fraicheurs et les idées ça perce toujours le béton d’une façon ou d’une autre. Bref l’année prochaine, en toute logique les « petits » concernés auront su se sortir les doigts du fondement pour pas se la faire mettre par Larue une année de plus. Sinon tant pis pour eux et pour leur public potentiel.

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  11. Je parlais pas des compétitions officielles pour le jeu de combat, mais d’une certaine compétition Coca Cola d’un jeu que j’ai pas reconnu (ça devait donc être un Tekken) et peu y étaient juste pour le jeu, mais plutôt pour les boissons.

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