5 Jeux à Ambiance pour Noël 2011

Avec un jeu sorti l’année dernière, quelques titres de l’été et un autre débarqué sur Xbox Live Arcade en tout début 2011, pour sur que ce choix de cinq titres n’est pas du tout à volonté marketing. Le but principal ? Ne pas vous faire rater les plus belles expérience originales, très visuelles et passionnantes du monde vidéoludique. Avec ces cinqs jeux, vous en prendrez plein les yeux et remercierez la créativité d’être encore bien présente dans ce medium que l’on adore.

Bastion
Développeur : Supergiant Games | Éditeur : Warner Bros. Interactive | Date de Sortie : 20 Juillet 2011
Ne vous y trompez pas : si le jeu est effectivement distribué par Warner Bros. Interactive Entertainment, il est néanmoins développé par un tout jeune studio nommé Supergiant Games. Bastion est leur premier jeu et le résultat de nombreuses années de développement. Autant vous dire que le résultat est vraiment surprenant. Bastion raconte l’histoire de Kid, un jeune homme qui pense être le seul survivant d’un cataclysme survenu à son univers : la Calamité. Autrefois, il était le jeune homme d’un village paisible ou les habitants vivaient en harmonie malgré quelques conflits entre races d’autres “mondes”. Ces villageois sont aussi les savants utilisateurs d’un moyen de transport plus qu’original : ils se servaient des vents pour voguer entre les différentes contrées de leur univers. C’est ainsi que Kid se déplace d’un endroit à un autre. C’est aussi ainsi qu’il découvre le Bastion, un endroit magique ayant besoin d’être recréé pour devenir la première construction d’un nouveau monde. Kid y découvre aussi qu’il n’est pas le seul survivant et qu’un homme, le narrateur, va l’aider dans sa quête de restauration. Cet homme va le suivre, lui et le joueur, en étant la seule voix de toute l’aventure. Chaque étape, action, moment clé, sera narré par ce survivant, véritable mentor d’un héros désespéré qui y trouvera un peu de réconfort et un semblant de vie sociale. Cette idée de narration vocale et textuelle est tout simplement géniale, novatrice et permet aux développeurs de nous raconter leur fabuleuse histoire de façon très originale avec la voix d’un certain Logan Cunningham qui, comme l’expliquent les développeurs eux-mêmes, “ne donne pas au jeu qu’une histoire, mais aussi une humanité”Rarement un jeu aussi “simple” dans son concept se sera révélé aussi passionnant et touchant. Bastion est une totale réussite qui mêle des idées de récit totalement géniales à une direction artistique aussi étonnante que sublime.


Capsized
Développeur : AlienTrap Games | Date de Sortie : 29 Avril 2011
Capsized se présente comme une aventure durant laquelle vous devrez sauver le reste de votre équipage, une bande de fainéants qui resteront derrière vos fesses pendant tout le trajet. Une fois ceux-ci retrouvés, votre mission sera de déblayer le chemin et trouver un moyen de réparer votre vaisseau pour repartir là d’où vous venez. Mais cela ne sera pas si simple, car le monde qui s’offre à vous est très hostile et habité par ce qui ressemble à une tribu pas vraiment accueillante. Pour vous aider, vous disposez d’un grappin qui vous permet de jouer à Tarzan, mais aussi à agripper des objets qui souvent vous bloquent le chemin. Vous pouvez même, si cela vous chante, les jeter sur vos ennemis. Ce n’est bien sûr pas votre seul moyen de défense : un nombre assez varié d’armes sont a votre disposition, de la simple carabine aux missiles têtes chercheuses, en passant par la très rare boule d’énergie qui attire et explose tout ce qui se trouve dans un certain rayon, ou encore le très classique lance-flamme. Vous possédez aussi un jetpack que vous pourrez utiliser si vous trouvez le carburant nécessaire. Bien utile contre une tribu qui semble primitive ? Non, car eux aussi utilisent les mêmes types d’armes et cela impose une grande difficulté au jeu. En parlant de difficulté, Capsized en propose 3 niveaux différents, modifiant seulement votre quantité de vie et celle de vos ennemis. Si vous aimez les jeux simples où votre personnage est tout-puissant et écrase les méchants en un claquement de doigts, Capsized n’est pas fait pour vous. Même le mode facile ne l’est pas tant que cela. Capsized est une petite perle qui nous rappelle un peu les jeux des années 90. Ce n’est pas non vraiment un jeu de plateforme, ni d’action, ni d’aventure… C’est un mélange d’un peu tout les styles, ce qui lui donne davantage d’intérêt. Capsized est une odyssée captivante.


Epic Mickey
Développeur : Junction Point | Éditeur : Disney Interactive Studios | Date de Sortie : 30 Novembre 2010
Warren Spector nous avait promis une aventure Disney totalement nouvelle et hors des sentiers battus, c’est donc avec une joie non dissimulée qu’on entre de plain-pied dans ce riche univers. Sombre, glauque, Epic Mickey est de ces jeux qui ne laisseront pas le public indifférent. Alors que Mickey dort tranquillement dans son lit douillet, il trouve un passage à travers son miroir le menant au laboratoire de Yen Cid. Il y découvre la maquette d’un royaume et un pinceau magique lui permettant de jouer avec un diluant et de la peinture. Trop curieux, Mickey fait une erreur et laisse tomber la fiole de dissolvant sur ce monde miniature. Pas assez courageuse pour affronter le regard accusateur de son maitre sorcier, la souris se précipite vers le miroir et retourne dormir. C’est sans compter le réveil d’une force obscure, un fantôme de peinture aux noirs desseins, qui vient capturer Mickey des années plus tard et le transporter dans ce Nouveau Monde dont il est involontairement coupable de la ruine. Un endroit où se réfugient tous les personnages oubliés des dessins animés de Walt Disney et dont le coeur a été dérobé par ce même fantôme. Un univers ou Oswald le Lapin Chanceux, première création du grand Walt Disney, est un véritable souverain totalement jaloux du succès de Mickey qui n’a jamais cessé de perdurer au fil des années. Pendant longtemps, tout au long de l’aventure, Mickey niera connaitre la raison de ce chamboulement. L’endroit est dévasté, le dissolvant s’est immiscé dans chaque contrée de cet univers des dessins animés oubliés, mais malgré cela Mickey continue de mentir sur la cause de ce cataclysme. Ce n’est donc pas Mickey le héros, Mickey le détective intrépide et malin des bandes dessinées de notre enfance, ni le Mickey courageux défendant la veuve et l’orphelin que Warren Spector, papa des Deus Ex et autres Thief, nous présente aujourd’hui. Mickey est comme dans ses premièrs cartoons : rusé mais malicieux et d’une morale plus ou moins douteuse. C’est alors que le joueur entre en scène. Une petite perle avec ses qualités, ses bémols, mais proposant une ambiance bien conçue et une histoire beaucoup plus sombre et passionnante que prévu.


Insanely Twisted Shadow Planet
Développeur : Fuelcell Games | Date de Sortie : 03 Aout 2011
Une jolie planète et son Soleil font leur petite ronde tranquillement dans l’univers. Seulement, lorsque de méchantes ombres arrivent, c’est la catastrophe et les rayons de l’étoile finissent vite engloutis dans une bouillie noire, tout comme la petite planète qui n’a rien demandé à personne. Un moment après avoir été colonisé par les ténèbres, la grosse boule noire finit par réussir à rejeter une lumière qui vient s’écraser sur la planète sur laquelle se trouve une base de vaisseau à l’apparence d’Ovni tel que nous aimons si bien l’imaginer. Cette base envoie alors l’une de ses soucoupes volantes à la recherche de la lueur. Vous l’aurez vite compris, ce vaisseau, c’est vous. À travers un environnement sombre présentant quelques bêtes hostiles, la soucoupe avance jusqu’au lieu du crash. Soudain, nous sommes transportés vers ce qui était avant une étoile et ce qui est devenu la Shadow PlanetInsanely Twisted : Shadow Planet se montre en premier lieu comme un jeu d’exploration. En effet, si on jette un œil à la carte, on peut apercevoir le vaste monde qui est à découvrir.Insanely Twisted : Shadow Planet est de plus facile à prendre en main dès les premières minutes de jeu. L’Ovni que l’on contrôle est juste assez rapide et très maniable. En ce qui concerne les armes et autres améliorations qui vous permettront de continuer le jeu, elles sont tout aussi fluides avec la même manière de les utiliser. Parmi ces améliorations on peut compter sur un scanner, permettant d’identifier les éléments alentours et d’en connaître les attributs ou de savoir précisément ce dont on a besoin pour pouvoir interagir avec l’élément analysé. Ces informations ne sont jamais détaillées, puisqu’absolument aucun texte n’apparait dans le jeu. Seuls de petits schémas servent d’explications.. Insanely Twisted : Shadow Planet est vraiment sublime. En mélangeant un style 2D des vieux jeux pixelisés, des couleurs vives entrecoupées de noir et d’ombre le tout réalisé avec la technologie d’aujourd’hui utilisant une HD magnifique et des animations ultra-fluides, on obtient un jeu d’un niveau artistique rarement égalé.


Outland
Développeur : Housemarque | Éditeur : Ubisoft | Date de Sortie : 27 Avril 2011
À première vue, le jeu est un plateformer tout ce qu’il y’a de plus classique.On saute de passerelle en passerelle, on s’accroche, on glisse même. Rien de bien folichon même si la prise en main est extrêmement agréable. Pourtant petit à petit le gameplay s’étoffe pour finalement devenir un formidable pot-pourri d’une multitude d’influences superbement condensées. Et quasiment à la manière d’un RPG, ces améliorations vous suivent et apparaissent tout au long de l’aventure pour toujours garder le joueur en haleine. Sous prétexte d’un scénario vaguement mystérieux, ces notions sont en fait les mêmes que pour Ikaruga et consorts. D’une simple pression sur la gâchette, votre personnage passe du rouge au bleu et absorbera donc les  orbes de même couleur. Incroyablement efficace, remarquablement servie par un game design parfait, cette idée offre au jeu une dimension assez unique et augmente une difficulté un peu en berne par moment. Les ingrédients du jeu pris un à un n’ont rien d’originaux, mais assemblés ils offrent une expérience unique et une aventure passionnante. Le gameplay, le game design et surtout le level design conçu pour constamment vous faire revenir sur vos pas et découvrir de nouvelles choses sont travaillés comme l’orfèvre travaille ses bijoux. Avec une finesse et une attention à toute épreuve. Voilà donc un titre sorti d’à peu près nulle part et qui reprend le flambeau d’illustres ainés qui ont fait rayonner le jeu indé. Mélange réussi d’influences multiples, Outland nous transporte tout du long grâce au génie de son game design et de son level design et grâce à la perfection de son gameplay. Et puis, la production du talentueux studio Housemarque est aussi la preuve qu’on peut apprécier une expérience plus contemplative. Un voyage qu’on ne fait pas pied au plancher et tête dans le guidon. On peut prendre plaisir à s’arrêter pour admirer et respecter le travail des créateurs. Retrouver cette notion d’émerveillement qui n’est pas contraire à celle de divertissement. Une bulle d’air frais, passionnant, quasiment inoubliable. Plus que recommandé, Outland est indispensable.

Laisser un commentaire