Dust : An Elysian Tail

Si je vous dis qu’on a retrouvé l’auteur des dessins du vieux Jazz Jackrabbit de nos PC d’antan et que depuis, Dean Dodrill (c’est son nom) a pris le temps de créer un jeu Xbox Live Arcade, vous êtes convaincu par la nécessité de cliquer sur ce test ? Évidemment !
* Afin de préserver le scénario, aucun nom ni aucune race de personnage ne sera décrit dans ce test. La découverte n’en sera que meilleure.
Né de la poussière…
C’est depuis 2009 que Dust : An Elysian Tail nous est montré chaque année en un trailer venu nous arracher la rétine avec sa 2D quasiment parfaite et aux airs de dessin animé old-school. Après avoir gagné le concours Dream Build Play de Microsoft, Deand Dodrill s’est enfin décidé à finaliser son oeuvre. Au lancement du jeu un doute est déja effacé : Dust est sans doute l’un des jeux en 2D les plus colorés qui nous ai été donné de voir dans le genre du Castlevania-like, ce genre très prisé des indépendants qui aiment mélanger de la plateforme, de l’aventure, de la reflexion et de furieux combats dans un même jeu. Un genre ambitieux, souvent casse-gueule.
Dust ne se contente pas de proposer du jeu, mais aussi et surtout une histoire. Dust : An Elysian Tail est un jeu assez bavard : il met en avant un monde ou plusieurs races tentent de vivre en harmonie. Malheureusement, une guerre fait rage entre deux camps et l’envahisseur est à quelques villages de prendre le pouvoir sur le monde. Vous êtes Dust, vous vous faites réveiller en pleine cambrousse, amnésique, par une épée qui parle. Déjà, c’est peu commun. Ajoutez à cela une petite bestiole douée de beaucoup trop de parole, sorte de fée protectrice, qui suivra le moindre de vos pas via un joli prétexte scénaristique. Ensemble, vous allez parcourir plusieurs niveaux dans le but de découvrir qui vous êtes et, peut-être, sauver les civils qui sont au centre de ce conflit ? À moins que les choses soient beaucoup plus complexes qu’elles n’y paraissent…
Dès le lancement du jeu, les graphismes montrent ce qu’ils ont dans le ventre. C’est très lisse, très coloré, mais surtout absolument magnifique. Les animations sont incroyables de finesse et clairement, nous sommes devant un pur dessin animé réalisé « à la main ». Que ce soit dans les cinématiques, les menus, les discussions (nombreuses) avec les personnages, le jeu en lui-même, tout est fait dans le même moule et rien ne vient chambouler le style graphique, tout est harmonieux. Déjà, c’est quelque chose que la plupart des jeux du genre ne peuvent pas se garantir de proposer à des joueurs assez pointilleux, nourris aux meilleurs Castlevania et Metroid d’époque. Sans parler des musiques : on parle ici de pointures du genre et si les compositions proposées dans Dust ne sont pas inoubliables, elles sont cependant de qualité et très bien orchestrées.
Progression et gameplay classiques
On ne change pas une formule qui marche : Dust va devoir affronter des ennemis avec son épée, à l’aide de combos. Aussi, il est possible de « tournoyer » quelque temps en l’air et d’en faire de même avec son épée une fois au sol. Lors de ces jolis moments de pirouettes, votre petite « fée » protectrice aura la capacité de lancer une magie (trois éléments sont à débloquer) qui se démultipliera en plusieurs projectiles. Attention cependant : cette attaque est limitée en temps et en abuser vous conduira à prendre des dégâts et à perdre votre combo. Car oui, amateurs de beat’em all à l’ancienne, un joli chiffre d’enchainement de coups vient s’afficher à l’écran, augmentant l’expérience bonus que vous acquérez en fin de chaîne.
Cette expérience vous fait prendre du niveau et à chaque fois, vous gratifient d’un point de compétence à valider dans une des catégories suivantes : la vie, l’attaque, la défense et la magie. Vous pouvez donc clairement personnaliser votre personnage en fonction de votre façon de jouer même si, évidemment, rien ne vaut un bon équilibre pour profiter au maximum d’un jeu sans difficulté abusive (d’un côté comme de l’autre). Néanmoins, il est possible de mettre tout dans l’attaque, tout dans la santé, tout dans la magie, mais aussi, de gonfler une défense qui n’est pas la pour rien.
Un joli moyen de contrer vos adversaires vous est proposé : si vous tapez au bon moment, vous entrechoquerez les armes et assommerez momentanément l’ennemi Vos attaques feront alors plus de dégâts et c’est ainsi que vous vous débarrasserez des plus colossaux adversaires. Cela fonctionne absolument sur tous les ennemis, même les Boss qui en soit ne sont pas bien difficiles (et un peu décevant de ce point de vue en plus d’être peu nombreux). Heureusement, l’histoire viendra leur donne tout l’intérêt nécessaire et ces défauts seront fortement atténués. Pour les combats, il y a le reste du jeu.
Et il y a de quoi faire ! Autour d’une quinzaine de zones sont proposées, chacune d’un niveau de difficulté différent et totalement en symbiose avec la progression scénaristique. Pas le temps de s’ennuyer donc, surtout que l’habituelle obtention de nouvelles compétences, que tout Castlevania-like se doit de posséder, est aussi présente ici. On passe d’un simple saut à la possibilité de grimper à certains types de parois, de se baisser et de plonger vers l’avant pour passer des chemins plus étroits, etc. Ces « extensions de gameplay » sont très basiques et ne proposent jamais quelque chose d’incroyablement original, mais ont le mérite d’être bien distillées tout au long du jeu et de forcer aux nombreux retours dans les précédents niveaux pour trouver tous les trésors bien cachés et auparavant inaccessibles.
Guest-Stars au rendez-vous !
Un jeu sublime, un castlevania-like, des compétences à débloquer… Classique ? Certes, mais quelques surprises sont à noter. La présence de « recettes » par exemple qui, avec les bons matériaux trouvés sur les ennemis et une fois le forgeron trouvé dans votre longue quête, vous permettront de créer vous-mêmes du matériel pour votre personnage. Des anneaux, une armure, tout cela viendra gonfler vos statistiques et donner énormément de sans au « loot » qui tombera de vos ennemis vaincus.
Soyons honnête : les recettes n’ont que très rarement d’intérêt pour une utilisation directe sur le personnage puisque l’étrange vendeur que vous retrouvez plusieurs fois dans chaque niveau possède toujours la « pointe de la technologie ». Par contre, ne négligez certainement pas la revente de vos objets créés : une vraie aubaine pour tous ceux qui prendront le temps de collecter des ressources et ainsi, pouvoir s’acheter un maximum d’objets de soin?
Une jolie petite quête annexe est aussi proposée : tout au long du jeu, vous trouvez des clés à collectionner. Celles-ci ouvrent des coffres remplis d’objets, de matériaux et d’argents. Mais quelquefois, elles vous permettront aussi d’ouvrir de véritables prisons, où sont cachés de jolis invités : Meat Boy ? Spelunky ? J’en passe et des meilleurs. Cette aura indépendante ajoute un petit plus à la progression, puisque l’on s’attache rapidement à tout déceler dans cet univers vaste, mais qui ne vous prendra pas non plus énormément de temps.
Comptez tout de même une bonne vingtaine d’heures pour faire le tour du jeu, ceci en mode Normal. Deux modes de difficulté supérieurs sont aussi proposés. Pour ceux qui n’aiment cependant pas faire de levelling pour cause de boss trop imposant, Dust : An Elysian Tail est particulièrement logique dans sa progression. Seul le dernier niveau est nettement plus dur que les autres sans crier gare et demandera donc quelques petits aller-retour pour prendre du niveau et déceler les derniers secrets.
On confirme : c’est une merveille…
Difficile de dire autre chose qu’un simple « achetez-le » à propos de ce Dust : An Elysian Tail tout simplement sublime et impressionnant de qualité du début à la fin. Pas un seul moment du jeu est en deçà, moins intéressant, moins bon. L’entière histoire est passionnante et servie par un visuel au style si rare sur nos consoles et pourtant, si excellent. Même les boss, franchement pas mémorables, s’en sortent haut la main point de vue scénario avec leur lourd passé et les conséquences qu’ont leur défaite sur la suite de l’histoire.
Seul un petit bémol fait son apparition au bout de quelques heures de jeu : votre personnage semble toujours légèrement « guidé » par le jeu lorsqu’il frapper en direction d’un groupe d’ennemis et malheureusement, il arrive que celui-ci s’emmêle les pinceaux et se met à se retourner et frapper des adversaires dont vous ne vouliez pas vous occuper de suite. C’est surtout énervant pour comboter puisque cela entraîne une certaine incertitude de vos actions. Gageons que ce problème sera corrigé peu de temps après la sortie.
Très adulte dans ses propos (ce qui reste très étonnant aux premiers abords, puisque très enfantin dans son visuel), Dust propose un univers si intéressant qu’une certaine rejouabilité de qualité est à envisager. En clair et cela fait bien plaisir de le dire : ce jeu si longtemps annoncé en screenshots sublimes et en trailers vendant du rêve, se révèle tout à fait réussi, à la hauteur de toutes les espérances et se permet de raconter une histoire qu’on espérait pas aussi passionnante. En clair, c’est un Must-Have de plus pour le Xbox Live Arcade qui tient ici son véritable grand titre de l’été !

0 réflexion au sujet de « Dust : An Elysian Tail »

  1. et svp je voudrai s’avoir si il a une suite a ce jeux car le dernier mot que dit la soeur de dust (dust ?) pourai affirmé qu’il y a une suite mais j’aimerai avoir quand meme une réponce

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    • Et moi je voudrai savoir si tu allais arrêter de spoiler comme ça… Si tu as lu ne serai-ce que le début du test, tu vois que Skywilly à éviter de spoiler un maximum. Ça serai sympa d’avoir un peu de respect pour les gens qui n’ont pas encore fini le jeu. Merci 😉

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    • Aucun problème, ça arrive 😉 On essaye de surveiller, histoire de ne pas gâcher l’expérience des autres. N’empêche, Dust, quel beau jeu o_o
      Au passage, certains gros médias l’ont bien descendu. Pas compris.

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