Liberation Maiden

Au Japon, une petite compilation nommée Guild 01 est sortie en version boite sur Nintendo 3DS. Elle contient plusieurs minijeux créés par Level 5, Suda 51 et bien d’autres créateurs de talent. En Europe, les jeux débarquent séparément sur l’eShop… Liberation Maiden est le premier d’entre eux à tenter l’aventure du dématérialisé.
Présidente à 16 ans
En 2100 et des poussières, le président du Japon est assassiné. La guerre fait rage au pays du soleil levant et des rebelles se soulèvent contre un gouvernement dirigé par Shoko Ozora, la fille de l’ancien dirigeant. Alors que les révolutionnaires tentent de prendre le pouvoir et jouent les terroristes, notre héroïne malgré elle se transforme en véritable mecha pour sauver son pays et défendre la liberté… C’est beau comme scénario, non ? Le problème, c’est que c’est assez creux.
Pourtant lancée par une magnifique vidéo d’introduction, animée avec talent, l’aventure Liberation Maiden se propose en seulement quatre niveaux. Shoot’em-up de son état, il propose une vue à la troisième personne avec un léger aspect aérien : mecha oblige. Vous contrôlez votre mécha avec le stick analogique et tirez en tapotant à l’écran (ou le laissant appuyé si vous utilisez le Laser à débloquer dans le second niveau). Grâce à la gachette gauche, il sera possible de « straffer » ce qui est obligatoire tout au long du jeu. D’autres idées sont aussi à découvrir au fil du jeu, sans qu’elle ne soit bien nombreuse pour autant : la superbe explosion destructrice par exemple, rare à pouvoir être utilisée, viendra nettoyer l’écran de toute menace ennemie.
Chaque niveau est dicté par votre chef des opérations. Il vous signale ou se trouve les endroits importants sur la (petite) carte de chaque niveau, ainsi que quelques missions secondaires sans grand intérêt, mais forçant au scoring pour donner davantage d’intérêt à la rejouabilité du titre. Au bout d’un certain nombre de missions effectuées, un Boss apparaît à l’écran et doit être attaqué en plusieurs parties. Pour en finir avec lui, vous aurez le droit à un petit QTE. Même chose quand l’héroïne est à deux doigts de mourir : on joue du QTE ou il s’agit de vous servir du stylet avec frénésie en enchaînant les rotations sur l’écran tactile.
Quatre niveaux, pas un de plus !
Visuellement assez quelconque, très vieillot dans ses couleurs, son thème choisi, son ambiance, Liberation Maiden n’en est pas moins assez intéressants pour un jeu à petit prix. Quatre niveaux d’environ 10 minutes chacun, c’est assez court, mais cela permet de passer de bons moments de shoot lors de pauses spécifiques avec votre console portable. Aussi, le jeu est porté par des compositions musicales très réussies (signées Akira Yamaoka, le compositeur attitré de la grande saga des Silent Hill et du récent Lollipop Chainsaw). Reste que franchement, on en fait très vite le tour et que les niveaux se ressemblent énormément. Son aspect « mini-jeux » pour la compilation japonaise initiale transparait dans ce titre lorsqu’il est téléchargé en solo.
Alors, faut-il acheter Liberation Maiden ? Si vous n’êtes pas du genre à vous passionner pour le shoot’em up, ce titre peut être un gentil petit apéritif avant de gros titres bien plus consistants. Si par contre vous adorez le genre, n’espérez pas y trouver grand-chose d’intéressant… Quelconque, juste « un petit projet pour s’amuser entre talents connus », Liberation Maiden n’a rien de particulier à proposer et se permet même d’être beaucoup trop court. C’est plein de bonnes idées, mais beaucoup trop simple pour être jugé comme un jeu à part entière. En soi, une version de plus grande envergure serait fortement à envisager tant le destin de notre président du Japon se transformant en Mecha reste un scénario très original et qui peut dériver vers quelque chose de particulièrement passionnant ! Espérons que Suda 51 gardera cette idée en tête…

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