Smooth Operators

« Hey sinon j’ai Smooth Operators sur 360 si ça t’intéresse ». J’aime bien Skywilly. C’est un bon gars. Il s’y connaît en jeux vidéo et il sait bien en parler. Je ne le connais pas très bien, mais quand il m’a proposé de tester ce jeu, je ne sais pas, j’ai eu l’impression que lui me connaissait.

Je suis nul pour trouver des titres

J’aime beaucoup les jeux de gestion. En fait, je crois que c’est l’un des seuls genres qui est capable de me scotcher pendant des heures à mon écran. Écran de tout type d’ailleurs, mais nous y reviendrons. Quand j’étais plus jeune, j’adorais passer de longues heures à construire des villes dans Sim City 2000 ou à gérer des empires commerciaux dans des jeux en anglais complet sans que je n’y comprenne rien, comme dans Capitalism II. C’est vous dire si, pour moi, la voie était toute tracée vers les études Économiques et Sociales au lycée. Cependant, quelque chose a changé. J’ai changé de camp en vérité. Je suis devenu un scientifique chiant. Je porte la blouse. Je.. Quoi ? Ça se voit que j’essaye de gagner du temps pour ne pas parler de ce jeu ?

Commençons au commencement : Smooth Operators de Andreas Heydeck Games est un jeu indépendant sorti en Septembre dernier sur le XBLIG, sur Xbox 360 donc. Je fais la précision ici que ce jeu est sorti sur console de salon, vous comprendrez pourquoi plus tard. En tout cas, Smooth Operators est une simulation de gestion d’un centre d’appel. Oui, les mêmes centres d’appel qui vous réveillent a 6 heures du mat’ pour vous vendre des panneaux solaires. Donc on peut dire que, pour une fois, on joue les méchants dans un jeu vidéo. Non ? Bon.

Mais la question principale est « Mais que doit on faire dans ce jeu ? ». Comme dit plus haut, vous devez gérer un centre d’appel du tout au tout : vous embauchez vos employés, vous construisez vos bâtiments etc… Vous attendez. Non, sans rire, vous attendez pendant bien 3-4 minutes, comme une nouille, manette en main a absolument ne rien faire. C’est triste à dire, mais on s’ennuie dans ce jeu.

De l’importance de la plateforme

J’ai bien précisé au-dessus que j’aimais ce genre de jeux et que ce jeu était un jeu Xbox 360. Cela a pu vous sembler bizarre à première vue, mais pourtant il y a une logique là-dessous. Je considère personnellement la manette de Xbox 360 comme la manette la plus ergonomique de cette «nouvelle» génération de consoles, oui, je rappelle que la « nouvelle » génération a juste 7 ans maintenant. Cette manette est, en fait, pourquoi j’aime jouer a Super Meat Boy et est, pour moi, l’emblème même du jeu indépendant. Je rappelle que ce sont les input de cette manette qui sont affichées sur de nombreux jeux indépendants PC, ce n’est peut-être pas pour rien dans le cheminement de ma pensée. Enfin bref, revenons à nos moutons : même si j’aime cette manette, elle ne peut pas rendre le jeu génial.

Smooth Operators, c’est de la 2D, ça, cela n’aura échappé à personne. Je me demande encore a l’heure actuelle pourquoi AHG a décidé de sortir ce jeu sur consoles de salon. Car, ne nous mentons pas plus longtemps : ce jeu n’est pas un jeu fait pour les consoles. Les jeux de gestions ne sont pas légions sur ces plates-formes et il y a une raison : les pads ne sont pas adaptés. Seuls un vrai clavier et une vraie souris peuvent faire l’affaire. Car Smooth Operators aurait pu être très bon… sur téléphone portable. Ce n’est pas une insulte, il y a de très bons jeux sur téléphone portable, comme les jeux Kairosoft, Squids ou, même si cela me fait du mal de l’avouer, Angry Birds.

En bref, Smooth Operators aurait pu être un très bon jeu pour pas cher sur l’App Store ou l’Android Market, cependant une maniabilité pas évidente à la manette ajoute un poids démentiel au gameplay. Néanmoins, pour 80 MSP, vous pouvez toujours tenter l’expérience vous-même. Qui sait, je ne suis peut-être qu’un jeune con qui pense que les jeux de gestions « c’était mieux avant ! ».

* A noter que le jeu tente de débarquer sur PC dans un futur proche, grace à Steam Greenlight

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