Aero Porter

Tout comme Liberation Maiden, Aero Porter est un jeu tiré de la compilation japonaise Guild 01 qui sort en dématerialisée et morcelée sur notre magasin en ligne européen. En soi, cela nous permet de faire le tri…
Un bagage pas vraiment émotionnel
Si vous aimez les jeux profonds, qui vous racontent une histoire, passez votre chemin. Contrairement à Liberation Maiden qui tentait de nous raconter quelque chose, aussi futile que ce soit pour certains, Aero Porter est un pur jeu de gestion sans contexte. Vous êtes chargé des ascenseurs à bagages des différents passagers de votre aéroport et devez mener leurs précieuses affaires dans la soute du bon avion. Tout cela se fait en un code couleur très classique, mais qui mène vers un gameplay plus délicat.
Sur les deux écrans, des cercles de tapis roulants sont affichés, tous avec une couleur différente. Les bagages tombent du haut de l’écran, eux aussi colorés chacun différemment. Le but est alors d’utiliser les gâchettes L et R pour ouvrir les rampes vers le bas ou vers le haut pour faire passer les bagages d’une rampe à l’autre et ainsi, mettre les bonnes couleurs de valises avec la bonne couleur de rampe. Une fois cela effectué, on clique sur le petit avion à droite, qui décolle avec toutes ces affaires !
Cela commence gentiment. C’est lent, on à deux/trois bagages dont il faut s’occuper simultanément, on apprend à se servir des gâchettes, puis vient l’évolution… Plus de rapidité, de bagage, de couleurs, de tapis roulant (qui prennent plus tard les deux écrans de la console). Tout est jouable avec seulement deux gâchettes, mais reste assez sympathique pour les amateurs de jeux de gestion/puzzle.
Aucune originalité au fil des parties…
Visuellement très austère et simpliste (en plus de n’avoir évidemment aucun intérêt en relief), Aero Porter manque aussi de proposer une vraie évolution de la difficulté et des défis proposés. Sans aucun contexte, le jeu ne donne pas envie d’être continué après une ou deux parties. On débloque certes quelques avions plus grands et la difficulté augmente au fil des niveaux, mais cela ne nous ai jamais vraiment expliqué et il n’y a aucun véritable but à atteindre. Difficile d’y accrocher plus de quelques minutes dans ce cas précis. Reste le StreetPass et son échange d’avions, franchement pas intéressant vu que peu de gens posséderont le soft en France.
La fusée de Tetris, les différents personnages à battre dans Puyo Pop, l’évolution des niveaux dans ChuChu Rocket, tout cela donne envie au joueur de continuer l’aventure et de découvrir le level-design à venir ou les quelques petites animations à apercevoir en cas de réussite. Dans Aero Porter, il n’y a rien de cela et c’est bien son plus gros défaut ! Du coup, pour 5 €, il vaut quand même sa petite heure de jeu si on aime le genre, mais il n’est pas non plus d’une grande nécessité. Le jeu aurait réellement mérité davantage de contenu.

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