DARK

Comment vous dire à quel point j’attendais ce jeu avec impatience ? Leenuyth l’avais vu à la GamesCom et m’a clairement dit : « fait gaffe, ça a l’air très mauvais ». Mais je ne voulais pas y croire, car je donne toujours le bénéfice du doute aux petites productions. Il était moche et peu original ? Pas grave, le gameplay allait tout rattraper…
Le néant
Je crois que c’est lorsque j’ai voulu m’infiltrer dans une zone pleine de buissons et qu’il me suffisait de me mettre dans l’un d’entre eux pour être totalement invisible aux yeux des ennemis (qui continuaient à vider leurs chargeurs énormes sur mon buisson malgré tout, sans que je prenne aucun dommage) que j’ai clairement décidé de ne pas être gentil avec jeu. Car arrivé à ce niveau, en plus du temps perdu, on se dit que les développeurs ne pouvaient pas ne pas se rendre compte de leur manque de compétence à ce niveau. Et si vous me suivez assidument sur le site, vous savez à quel point je tente toujours de respecter le travail des développeurs, même des plus mauvais. Mais là franchement, il n’y a absolument rien à sauver…
DARK tente de nous raconter l’histoire de Eric Bane, un jeune homme qui se retrouve contaminé par un vampire. Il arpente alors Sanctuary, une boite de nuit pour les suceurs de sang et découvre qu’il doit absolument trouver son « maitre », celui qui l’a transformé, pour ne pas se voir devenir une goule difforme. Oui, le scénario n’a ni queue ni tête et honnêtement, dans le jeu, c’est pire. À coup de dialogues à la Mass Effect (mais sans réelle conséquence sur votre récit) et de protagonistes vraiment peu charismatiques, le jeu tente de raconter un semblant d’histoire complètement archaïque et cliché. Et c’est sans compter sur des coupures de jeu toutes les trente minutes où notre Eric voit un ange, a très mal à la tête et se dit « qu’il a trop mal, mais qu’il doit absolument continuer ». Sérieusement ? T’es obligé ?
Sombre destin
En jeu, en dehors de Sanctuary, ses dialogues horribles, son doublage à côté de la plaque et surtout sa musique horripilante qui ne plaira qu’à des moins de 13 ans sans aucun amour pour ce qu’on appelle « le chant », DARK est avant tout un jeu d’infiltration. En tous les cas, il essaye de l’être.
Vous vous cachez derrière des murs, en couverture, comme dans tous les jeux du même genre. Ce n’est pas critiquable en soi et cela fonctionne (heureusement) bien. La progression est nettement plus drôle, par contre. Vous pouvez contourner tous les ennemis pour atteindre les objectifs de missions (se rendre d’un point A à un point B) ou vous pouvez aussi utiliser vos pouvoirs de vampires. Au fur et à mesure de vos tueries (ou de votre bonne infiltration) vous obtiendrez des points d’expérience qui vous permettront de placer des points dans plusieurs compétences. Ainsi, vous pouvez « sauter » vers un point de l’écran ou directement sur l’ennemi pour l’assassiner discrètement. Vous pourrez rendre silencieuses toutes ces actions en les améliorant correctement. Bref, il y a une vraie évolution du personnage.
Dommage que tout cela soit gâché par une obtention de points d’expérience beaucoup trop rapide. Si on se décide à ne pas débloquer de pouvoirs à activer via les touches de raccourcis, on peut augmenter la santé à 75%, permettre aux exécutions d’être totalement silencieuses et on devient un dieu parmi les hommes. Triste sort pour un vampire !
Trou noir pour une I.A
Mais revenons à mon histoire de buissons : l’intelligence artificielle est à côté de la plaque comme rarement un jeu est parvenu à nous l’imposer. Les ennemis vous cherchent dans des recoins totalement improbables, ils ne savent pas viser, ne vous voient pas à cinq mètres et l’infiltration y est complètement aléatoire. Certaines fois, ils s’alarment pour rien, alors que dans d’autres niveaux vous irez donc de buisson en buisson pour tuer la trentaine d’ennemis qui vous tirent dessus (sans vous toucher) en étant positionnés tout autour de votre cachette. Un grand moment !
Mais s’il n’y avait que cela, cela irait encore. Car avouons-le : en jouant à DARK on a cette impression de jouer à un de ces premiers jeux de l’ère 2000, comme Max Payne, Hitman ou tous ces titres en 3D sortis sur PC, mais sans le contenu de qualité. C’est fluide (forcément, vu le moteur peu gourmand qui est proposé) et les animations sont taillées à la hache. Du coup, on rigole tellement avec le gameplay qu’on s’y amuse une petite heure, avec ce personnage qui n’a pas d’animations lorsqu’il tourne la tête et qui semble avoir un problème de scoliose bien prononcé lorsqu’il marche.
Puis après, on redescend sur terre et on en croit pas nos yeux : c’est répétitif à outrance, le cel-shading est un vrai cache misère, avec des sessions d’infiltrations entrecoupées de dialogues à Sanctuary, ponctuées par des cinématiques « en 2D » qui nous racontent toujours la même chose : Eric est triste, perdu, il a mal a la tête, un ange lui parle et il n’a pas d’autre choix que de continuer. Et bien vous savez quoi ? Le mieux, c’est clairement de ne jamais commencer cette aventure désastreuse…

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