Pourtant très attendu au tournant avec l’arlésienne Owlboy, D-Pad Studio sort en cachette le petit Savant : Ascent sur nos PC. Pour deux euros seulement, le jeu se propose de nous faire combattre la musique elle-même. Sortez vos souris les plus précises, vous allez jouer à un shoot’em up pas comme les autres !
La musique se rebelle ?
Savant est un étrange sorcier qui, après avoir malencontreusement manipulé un orbe dangereux, se voit expulsé de sa tour et encerclé par de très nombreux ennemis. Il prépare alors ces sorts les plus violents et nous propose de l’aider à combattre ces hordes de créatures qui ne veulent qu’une chose : vous abattre. Sur fond de Dubstep, Savant commence alors de façon très nerveuse : vous tirez dans tous les sens, à l’infini, en précisant seulement la direction de votre tir via le curseur de votre souris. En parallèle, il est possible de sauter de l’une à l’autre des deux plateformes du niveau pour esquiver certains ennemis qui fonceraient vers vous.
Sur ce plan presque fixe (vous pouvez scroller un peu tout autour de votre personnage pour viser les ennemis arrivant des bords de l’écran), vos adversaires tourneront autour de vous jusqu’à décider de vous foncer dessus. Vous n’avez que trois vies et honnêtement, esquiver les affreuses boules malfaisantes est assez difficile. Il faut donc tenter de les exploser toutes avant qu’elles ne s’énervent. Seulement voilà, d’autres ennemis de couleur jaune vous feront oublier votre objectif principal de survie et vous vous focaliserez vite dessus. Pourquoi ? Parce qu’ils contiennent des morceaux de CD très utiles à votre progression. Quatre morceaux de CD vous débloqueront une nouvelle musique avec laquelle jouer et avec elle, un nouveau pouvoir.
Pas là pour adoucir les moeurs…
Sur fond de Dubstep de très haut niveau (les amateurs en tomberont amoureux), Savant Ascent vous demande donc de collecter quelques musiques pour simplifier votre escapade vers les trois niveaux du jeu et son boss de fin terriblement difficile. C’est très court, cela ne fait aucun doute, mais pour 2 € il faut avouer que cela tient la route. Surtout que les différentes musiques à débloquer permettent de pouvoirs sympathiques tels que l’obtention de tirs plus puissants, d’une jauge de magie vous permettant de plus gros coups ou encore la possibilité d’être prévenu par un flash lorsqu’un ennemi pénètre votre zone de jeu. Tout cela vous aidera à aller le plus loin possible et évidemment, il y a une notion de High Score assez bien faite pour vous donner vite envie d’y rejouer.
Néanmoins oui, il est très court, très limité, mais il est aussi de ces petits jeux qu’on lance brièvement dans le but de se détendre, le casque sur les oreilles, la Dubstep à fond et les projectiles lumineux dans tous les sens sur des ennemis qui ne sont rapidement plus que de simples cibles en cartons. Car on apprend vite de ses erreurs et Savant Ascent sait se faire maitriser avec intelligence. Seul le boss de fin dénote réellement avec le reste, dans le bon sens du terme, tant il « sort » un peu du jeu avec sa référence vidéoludique évidente et surtout, sa difficulté.
Savant Ascent est un bon petit jeu, une mise en bouche avant le grand Owlboy qu’on espère autant maîtrisé sur la longueur. D-Pad Studio sait comment nous aguicher et nous donner envie de le suivre, voilà qui est bel et bien fait !
Par contre, oui, mais non, le dubstep, c’est pas ça du tout, aha.
Ah bah je veux bien une explication alors 🙂
Et bien, pour faire court : le dubstep, tous le monde en parle, mais personne ne sait vraiment ce que c’est.
Pour refaire court niveau histoire et base musicale : le dubstep, c’est un mélange de dub (la branche psychédélique du reggae, celle née dans les studios plus que sur scène), et de… 2-step, un dérivé de l’UK garage.
J’ai pas du tout joué au jeu, mais je connais déjà Savant, il fait de la musique, avant d’être la mascotte de ce jeu, donc, et son style musical est plutôt à rapprocher du côté de l’electro (celle du début des années 2000, aux côtés de Justice, SebastiAn, Bloody Beetroots et compagnie) dans laquelle il y a une sur-utilisation de sons « turbines » (c’est une image sonore) et de glitchs !
Et donc, sinon, pour finir, le dubstep, c’est ça :
http://youtu.be/8GdFXT-2XnI
ou encore
http://youtu.be/1R7X7JfrwtE
par exemple !
Merci Krigou pour tout cela. C’est carrément intéressant et tu vois, il aurait mieux fallu que tu réponde cela directement plutôt qu’une toute petite phrase sans explication. Je dormirais moins bête ce soir 🙂
C’est vrai ! Mais je ne suis pas suffisamment direct, aha.