The Floor is Jelly

Ian Snyder aime rebondir. Après avoir développé plusieurs jeux disponibles par ailleurs sur son site officiel, le voilà qui se met à trouver la gloire d’un temps en se voyant bien mis en avant avec son nouveau titre : The Floor is Jelly. Est-il aussi bon qu’on l’espère ?

Quand le niveau fait « blob »

Le sol est fait de gelée ! C’est tout le principe de ce « petit » jeu sans prétentions qui choque dès le démarrage par une sobrieté très efficace. Les couleurs sont très simples, vives, nous racontent des saisons et on y joue un petit être peu identifiable qui profite des surfaces molles pour rebondir. Il peut le faire en verticale, de plus en plus haut si on saute pile au sommet du rebond, mais aussi via les murs qu’il peut grimper avec beaucoup d’agilité. Et tout le gameplay se repose sur ce simple paragraphe d’explications.
Le petit être veut se rendre à un point précis de l’univers et pour ce faire, il doit passer plusieurs épreuves, divisées en plusieurs saisons et/ou moments de la journée d’un point de vue thématique. Sur des musiques de DisasterPeace (et c’est encore une fois une vraie merveille d’ambiance), The Floor is Jelly se trouve un univers et nous y plonge sans même nous demander si la recette est bonne. Rapidement, on tombe dans le panneau, on s’émerveille des quelques découvertes de level-design, de ces arbres aux axes invraisemblables une fois le sol de gelée touché et rapidement, c’est très amusant…

Un rebond, deux rebonds, trois rebonds…

Un grand level sans dangers mais aux nombreuses bifurcations sert de hub central, demandant à chaque fois d’activer trois portes et de finir tous les défis de chacun de ces portes pour obtenir une gemme. Au bout de trois gemmes, on ouvre un « grosse » porte amenant à d’autres découvertes. Le jeu ne vous demandera pas plus de deux ou trois heures pour être entièrement maîtrisé mais les idées sont folles, déjà vues ailleurs mais mise en place avec la principale originalité du jeu, celle du titre : le sol en gelée.
Ainsi, on a des interrupteurs permettant de faire tourner de gauche à droite le niveau entier ou certaines parcelles de niveau, de façon à avoir accès à la petite fenêtre de passage au prochain puzzle. Il y a aussi des fleurs qu’il faut faire éclore dans l’ordre en les touchant, d’autres qu’il faut absolument mettre sous l’eau alors que des étonnants chats/plantes doivent éviter de se mouiller (dur de concilier les deux) et surtout, beaucoup de sauts millimétrés. Puis on découvre l’eau et ses propriétés d’inversement de l’action très originales, l’effet de la vitesse et de la hauteur sur nos sauts et leurs rebonds, l’utilisation de fumée magique pour ouvrir des portails spécifiques, etc…

La poésie avant les bugs !

Non-seulement magnifique et poétique, The Floor is Jelly est en plus un vivier à idées de gameplay. Jamais très difficile pour peu qu’on sache se servir convenablement de son cerveau, le jeu de Ian Snyder est néanmoins assez buggé en termes de collisions et il n’est pas rare de se voir coincé dans un bout de mur, de traverser le sol sans raison, etc. Pour cela, heureusement, il n’y a pas de punition : le jeu sauvegarde à chaque action importante et en cas de bug, il suffit de le relancer et de continuer la partie. Mais cela reste problématique.
S’il faut garder qu’un avis sur ce The Floor is Jelly, c’est un avis positif. Le jeu est excellent de bout en bout, raconte quelque chose d’assez beau sans jamais lacher une seule ligne de dialogue et propose un gameplay à la difficulté progressive qui nous empêche de nous ennuyer au bout d’un certain temps. Seuls les bugs viennent jouer les vilains en tentant de gâcher la fête : c’est raté, The Floor is Jelly est un bon petit jeu sans prétention qui réussit à marquer le joueur rapidement et avec efficacité. Monsieur Ian Snyder, la technique est perfectible, mais l’artistique est une merveille de réussite !

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