Hero Siege

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Et tu slashes, slashes, slashes ce refrain qui te plaît

Hero Siege est un jeu d’arcade qui a fait son premier sang sur les plate-formes mobiles d’Apple et Google. Il se présente comme un mélange de hack and slash et de roguelike. Il se revendique également d’influences aussi diverses qu’un Binding of Isaac ou d’un Zelda, même si la ressemblance est plus proche du premier que du second, tout du moins en ce qui concerne son gameplay.

Hero Siege se prend très rapidement en main et il le doit à sa nature de jeu arcade pour mobile. Il est jouable au clavier ou à la manette. ZQSD ou le stick gauche vous permettent de vous déplacer dans les quatre directions cardinales, tandis que quatre autres boutons ou le stick droit de la manette sont là pour porter une attaque dans chacune des dites directions, sauf dans les diagonales malheureusement!

Vous devez choisir votre héros parmi les quatre classes disponibles, plus d’autres à débloquer ou à venir, avec par exemple le barbare et sa hache, l’arbalétrier, le pyromancien, ou encore le combattant enturbanné et son cimeterre. Chacune de ces classes possèdent des compétences de base à améliorer (force, rapidité d’attaque, armure et santé) et son propre arbre de compétences passives. Ne vous attendez pas pour autant à un arbre qui soit aussi feuillu que celui d’un hack and slash à la Diablo. Encore une fois, sa nature arcade fait qu’il est aussi très simple dans son levelling. Vous gagnez de l’expérience au cours de vos combats, un niveau et vous répartissez les points obtenus très rapidement. Il n’y a aucun besoin d’une fiche de calcul Excel pour définir la meilleure configuration pour votre héros.

Sauveur du monde, un métier difficile

L’action se situe dans quatre actes différents que l’on débloque au fur et à mesure et autant d’environnements, tel que la forêt, les neiges, ou le désert de sable. On vous bazarde à chaque partie dans une arène dont les éléments de décors et les pièges sont disposés aléatoirement à chaque nouvelle vie de votre héros. Je vous conseille par conséquent de faire un repérage de chaque recoin dans premier temps afin d’éviter de vous retrouver piégé entre un arbre et vos ennemis.

Parlons-en des ennemis. Les développeurs en annoncent une cinquantaine. Je me suis épargné de les compter, mais sur le principe, ces derniers arrivent sur vous par vagues successives, avec un temps mort de quelques secondes entre chacune de ces vagues. La majeure partie des monstres que l’on doit affronter se contentent bêtement de se diriger vers vous dans le but de vous faire du mal au corps à corps, ce qui s’avère idéal pour les forcer à passer dans les nombreux pièges qui parsèment l’arène. D’autres par contre possèdent des attaques un poil plus sophistiquées comme de charger avec une lance, jeter des sorts électriques de zone ou encore tirer de simples flèches. Ils se répartissent d’ailleurs en trois groupes bien distincts : les normaux, les rares et les élites. Plus on monte et plus ils sont des sacs à points de vie et font mal. La contrepartie est qu’ils rapportent plus de points d’expérience et de bons loots.

Tout comme dans Binding of Isaac, à l’occasion il est possible de récupérer divers objets que cela soit par l’achat d’une clé ouvrant des coffres de cristal, après avoir battu le boss de fin de l’arène en cours, ou bien dans les tréfonds de donjons bonus. Ces objets peuvent aussi bien être des compétences passives ou actives, ou encore orbiter autour de vous et vous donner un coup de main. Bien évidemment, tous vos jouets disparaissent à chaque mort.

L’or récolté vous servira par contre à vous acheter des potions de soins ou bien divers boosts d’attaque ou de défense. Il faudra cependant faire attention, car ouvrir la boutique pour dépenser vos précieux deniers ne met pas en pause le jeu, et vous restez par conséquent vulnérables aux coups. Et si ce sont des potions que vous voulez, vous pouvez toujours avoir de la chance d’en trouver après avoir terrassé quelques monstres ou dans des coffres qui apparaissent sporadiquement. Toute potion n’étant pas bonne à prendre, sachez que si certaines offrent des bonus, d’autres par contre seront néfastes pour vos stats.

Visiblement assez peu difficile au début, très vite il est possible de se laisser submerger, notamment dans les donjons souterrains bonus dont les entrées apparaissent inopinément entre deux vagues. Le problème de ces donjons est qu’ils offrent des lieux étroits et beaucoup moins propices au combat que l’arène. Malheureusement, le hasard peut aussi bien faire les choses que son contraire, et se retrouver face à un boss doté d’une attaque qui laisse peu de place à toute échappée peut corser anormalement nos affaires et signer notre fin en quelques secondes quand on se retrouve coincé dans une zone de la taille d’un mouchoir de poche. Autant il sera parfois facile d’avancer, autant à d’autres moments, le jeu se révélera presque injuste avec le joueur en lui jetant à la gueule une augmentation de la difficulté subite et violente. Sniff.

La défaite dans Hero Siege ne signifie pas pour autant tout perdre. Vous pouvez dire adieu à votre or, vos artefacts, vos bonus de vie et d’attaque, mais aussi vos malus – ça c’est bien – mais vous garderez à contrario les niveaux d’expérience gagnés. Votre personnage peut être sauvegardé, sauf si vous avez choisi de jouer avec le mode hardcore, et ainsi tenter d’en remettre une couche.

Les à côtés

Hero Siege propose en marge de dépenser des cristaux obtenus lors de vos meurtres de masse de créatures démoniaques pour ainsi personnaliser votre héros avec de nouveaux chapeaux aux références sympathiques (Walter White, l’homme à tête de pyramide,…) ou acheter des bonus d’avance pour votre prochaine campagne sanglante. Débloquer des bonus aussi insignifiants soient-ils est toujours un plus appréciable.

Sinon, avec ses faux airs de Minish Cap, Hero Siege est très mignon avec un pixel art très efficace et coloré. A part cela, il ne semble y avoir aucune amélioration notable par rapport à la version Android, et c’est bien dommage. Le jeu est resté le même sans ajouts d’une quelconque friandise visuelle pour le pc. Sur grand écran, du coup, ça ne plaira pas vraiment aux hermétiques des gros pixels bien visibles.
Côté musique, cela reste également léger. Un peu plus de variété n’aurait pas été de refus, même si les quelques titres qui composent sa bande son peuvent très bien s’incruster longtemps dans votre tête.

La sortie de Hero Siege sur pc amène avec elle son lot de problèmes. La très grande simplicité de son gameplay et son côté arcade étaient une force sur Android ou iOS pour jouer de courtes sessions, comme cela est souvent le cas sur ces plate-formes. Seulement voilà, le roguelike et le hack and slash sont des genres habituellement associés au PC. Alors venir dessus avec un jeu pensé pour répondre aux problématiques posées par un support mobile pose la question d’un gameplay manquant par moment de profondeur pour nos machines de bureau, surtout au niveau des combats. Et bien que tuer par paquet des monstres reste quelque chose de toujours très jouissif, ne proposer qu’une attaque de base peut très vite devenir insuffisant et l’action être redondante. Par conséquent, le système de baston montre assez vite ses limites. C’est un défouloir arcade qui ne vous tiendra peut-être pas des heures durant, mais pour de courtes sessions, il peut s’avérer plaisant et offrir un challenge malgré tout intéressant avec ses trois niveaux de difficultés et ses différentes arènes.

* Jusque ce dimanche 23 Février, Hero Siege est en Pay What You Want sur IndieGameStand !

4 réflexions au sujet de “Hero Siege”

  1. Quelle ambiance ce test : )
    Je me suis lancé dans l’après-midi et je ne suis pas arrivé à ouvrir l’écran des options ? Anomalie ou futur feature sur les PC pour un peu plus de confort ?

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  2. Je le remets en commentaire car j’avais raté cette info lorsque j’avais lu le test : Hero Siege est en « pay what you want » sur IndieGameStand jusqu’au dimanche 23 février !

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  3. Merci wdaq 😉

    Le jeu est principalement jouable à la manette. Les développeurs ont effectué plusieurs mises à jour ces derniers temps, donc le jeu a un peu changé comme avec l’ajout d’un mode multi que je testerai à l’occasion.

    Je ferai un compte rendu à l’occasion des ajouts.

    Ca reste un jeu à jouer comme ça pour le fun, qui s’avère addictif malgré tout, mais qui peut lasser. Mais il vaut quand même le coup.

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