Développé à la base par Luma Arcade pour Windows Phone, The Harvest est sorti fin octobre sur Steam, la célèbre plate-forme PC. En tant que membre de la Force de Défense Gloale, vous devrez repousser les Récolteurs (des aliens hostiles) pour reprendre le contrôle de la terre… rien que ça !
Un hack’n slash allégé
The Harvest est un hack’n slash dans la droite lignée des Diablo ou autre Titan Quest. Il vous offre le choix entre cinq classes distinctes ayant chacune ses spécificités (corps-à-corps, distance, accompagnée de robots…). La personnalisation est par contre réduite au minimum car mis à part la possibilité de choisir ses couleurs primaire et secondaire pour l’armure, seuls trois pouvoirs seront disponibles. Pas d’arbre de compétence ou chose du genre, vous pourrez attaquer automatiquement d’un clic gauche, lancer votre premier pouvoir en double-cliquant sur un ennemi, le second en double-cliquant sur votre personnage et enfin le troisième en faisant un shift plus clic. Ce sera d’ailleurs la seule touche que vous pourrez utiliser car le jeu étant une adaptation directe d’un jeu sur téléphone aucun raccourci n’a été prévu, vous serez constamment obligé de cliquer à l’écran.
Autre limitation due au téléphone, la caméra est très (trop) proche de l’action et on ne voit finalement pas grand chose. Les graphismes sans être catastrophiques ne sont pas jolis et c’est surtout sur la diversité d’ennemis et d’environnements que l’on râlera. Si le jeu propose quatre actes et il faut comprendre par là quatre décors très génériques (désert, ville, égoûts et base spatiale), pour les aliens c’est encore pire, il y en aura à peu près cinq différents du début à la fin de l’aventure ! Les boss se suivent et se ressemblent, changeant uniquement de couleur la plupart du temps.
Difficulté, loots et durée de vie
Trois modes de difficulté sont disponibles, mais à débloquer au fur et à mesure. Vous commencerez tout d’abord en recrue, une fois l’aventure finie vous pourrez la refaire en vétéran et enfin en élite pour les plus téméraires d’entre vous qui auront survécu à deux boucles du jeu. Le jeu est plutôt facile, les ennemis lâchent fréquemment des bonus de santé et en cas de problème vous pourrez utiliser un kit de soins (vous devrez par contre patienter quelques secondes avant de pouvoir en absorber un deuxième).
Si l’action n’est déjà pas trépidante de base, elle le sera encore moins une fois que vous vous serez rendu compte qu’après un clic gauche sur un ennemi, votre personnage attaquera automatiquement tous les ennemis restants aux alentours. Vous vous limiterez donc souvent à avancer un peu, cliquer une fois, attendre qu’il n’y ait plus d’ennemi, avancer à nouveau, cliquer une fois et ainsi de suite. Les attaques spéciales sont intéressantes mais consomment tellement d’énergie que vous ne pourrez pas vous en servir souvent.
Trois niveaux de rareté sont présents pour les objets : gris, vert et bleu. Chose inhabituelle, aucune ville ni PNJ n’a été implémenté pour acheter ou vendre de l’équipement, tout se fera via le menu. Vous pouvez directement vendre les objets qui ne vous intéressent pas et même acheter de nouveaux objets avec les crédits récoltés. En ligne droite les quatre actes se boucleront en moins de 4h (un succès est d’ailleurs prévu pour récompenser la balade). Les rares qui supporteront le jeu pourront y passer beaucoup plus de temps à tester les cinq classes et à boucler le jeu dans les trois modes de difficulté.
Sûrement suffisant sur téléphone mais une honte sur PC
Je pense que ce titre est honnête sur téléphone. Les graphismes sont sûrement jolis pour la machine, le contenu assez fourni pour se divertir quelques heures dans les transports en commun et la maniabilité tactile est bien adaptée. Sur PC par contre c’est une véritable honte. 6€ pour ce titre, c’est n’importe quoi, d’autant plus lorsqu’on lit les points forts mis en avant sur la plate-forme de Valve : « des graphismes en 3D époustouflants » ou « un scénario profond et fascinant qui vous captivera ».
Si le jeu avait été moins lent et plus coloré, j’aurais pu le conseiller aux plus jeunes ou aux débutants sur les hack’n slash puisque tout a été simplifié au maximum. Mais là non, je vous invite juste à passer votre chemin et à essayer/rester sur Path of Exile, Van Helsing, Torchlight ou Diablo.