The Last Tinker : City of Colors

Auparavant nommé TINK, il nous avait fait de l’oeil en 2011 à la GamesCom sans que pour autant, il ne soit absolument incroyable d’originalité. Depuis, Tink a bien grandi et est devenu The Last Tinker. Il est passé d’humain très banal à un singe avec beaucoup de charisme. Et il est resté tout aussi aguicheur visuellement…

Unity fait des merveilles

Vous jouez le role d’un drole de singe accompagné d’un petit être lui servant de guide, mais aussi de meilleur ami. Dans cet univers, il y a trois monde : le rouge, le bleu et le vert. Chaque monde est porté par un caractère, un sentiment, une façon d’être de la part des villageois. Les rouges sont par exemple des brutes qui n’hésiteront pas à mettre votre ami à mal. Pour le sauver, un esprit va apparaître et vous proposer son pouvoir de guerison en échange d’une petite aide. Malheureusement, cet esprit violet et jovial en cachait un plus mauvais et totalement dénué de teinte. Vous vous êtes fait berner et avec vous, c’est l’univers tout entier qui est en train de perdre de ses couleurs.
Pour sauver votre monde, il va alors falloir trouver trois esprits : rouge, bleu et vert comme les mondes. Une fois trouvés et maîtrisés, il vous donneront leur pouvoir. Se jouant comme un jeu de plateformes 3D à l’ancienne, type Mario 64, vous ne pouvez cependant pas sauter dans The Last Tinker. Tout est automatisé de ce point de vue : il vous suffit de frôler un bord de plateforme pour sauter sur une plateforme voisine automatiquement. C’est facile ? C’est de la simplification ? Certes mais honnêtement, on s’en fiche éperdument.
Cela est l’occasion de beaux moments de plateformes automatisés mais classieux. Et surtout, ils mettent en avant des glisses sur rails, ou contrairement au reste du jeu vous pouvez sauter au dessus de barricades et voltiger d’un rail à l’autre pour éviter les cul-de-sac. C’est fun, c’est rapide et certaines fois, plutôt difficile puisque souvent piégé. Bref, c’est parfait pour s’amuser.

Des personnages hauts en couleur

L’autre intérêt de The Last Tinker, en plus de son aventure à l’ancienne absolument sublime visuellement, c’est la qualité du scénario qui l’enrobe. Il est évidemment très enfantin mais pas dénué de bon sens et la bagarre du début est très rude, les émotions sont plutôt bien mise en avant, sans jamais faire dans le larmoyant trop facile. Surtout, le scénario évite d’en faire des tonnes et nous montre juste une jolie histoire sans aucune grosse complication autre que l’invasion du blanc dans ce monde de couleur.
Du coup, on s’attache vite aux personnages, principalements aux esprits qui nous suivent. Voir ce petit esprit vert complètement paniqué à l’idée de partir à l’aventure et amusant et touchant à la fois. Encore plus quand celui-ci change de caractère une fois la bonne action réalisée pour lui remettre toutes les idées en places. Les pièces du puzzle s’emboîtent avec delicatesse.
Du coup, si évidemment on fait toujours la même chose (frapper des caisses, gagner des pièces, les échanger contre des combos plus puissant et des améliorations de personnages, tout en frappant sur les ennemis et se rendant d’un point A à un point B quand le scénario le demande), l’ambiance visuelle et sonore fait tout pour rendre l’aventure des plus agréable. C’est une grande réussite, bien plus qu’espèré et clairement, les développeurs ont bien fait de prendre leur temps pour peaufiner leur bébé. Le moteur Unity fait ici des merveilles et prouve qu’entre de bonnes mains, il a de belles années devant lui !

Baston de peinture

Les trois esprits possèdent chacun un pouvoir : le rouge permet de frapper les ennemis avec davantage de force (vos simples petits poings ne vous permettent pas de les affronter), le vert les repousse (dans des cactus, par exemple, histoire de s’en débarrasser) et le bleu… Ce sera la surprise ! Inutile de tout spoiler, The Last Tinker est assez surprenant pour ne pas tout gacher dans ce test.
Ces trois pouvoirs sont d’autants plus intéressants qu’ils sont à évoluer avec les pièces de jeu obtenues dans les différentes caisses à exploser. Et rapidement, notre Tinker est une véritable machine de guerre. Un peu trop même ? Il faut l’avouer, le jeu est assez simple. De là à réellement considérer que c’est un gros défaut, je pense que c’est aller vite en besogne par contre. Il est amusant, jamais frustrant, les checkpoints sont partout mais font de l’aventure quelque chose qu’on parcoure avec plaisir et ce, sans jamais subir la répétition des décors et la globale impression qu’on y fait toujours la même chose. Bref, on aime y évoluer.
The Last Tinker est un jeu de plateforme en 3D absolument adorable que tous les amateurs du genre sauront apprécier à sa juste valeur. Il est beau, il est intelligent, il est pour toute la famille et il se permet même le luxe d’être souvent drôle et jamais ennuyant. Une vraie bonne surprise, sûrement un Must-Have pour les parents en mal de jeux à partager avec leurs chérubins et surtout… Un jeu parfait pour les grands enfants que nous sommes.

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