Le massif Top 2014 de Vasquaal

Quelle année ! Si je devais la mettre sous un signe quelconque, cela serait celui du classicisme. Assez peu d’innovations par conséquent. Mais pas mal de bons jeux, voire de très bons jeux. On dirait que ce fut l’année où l’on devait miser sur des valeurs sûres plutôt que l’originalité à tout prix. Mais ce ne fut pas le cas de tous.

Personnellement, ce fut une année plutôt bonne et bien remplie. Ce fut aussi ma première fois à la Gamescom, Cologne. Déception sur la qualité des bières, beaucoup moins sur celles des rencontres souvent très intéressantes si je ne saurai nié une certaine intimidation sur le coup me concernant. Devant tant de grandeur et de fric affichés sur tous les murs, comment ne pas l’être. Heureusement, la passion communicative qui anime les petites mains derrières nos jeux préférés aura tôt fait de prendre le pas.

Cette année fut aussi celle de nombreux coups bas. De l’autre côté de l’Atlantique, certains se sont lancés dans une croisade absurde pour faire changer/évoluer un média qui pourtant était déjà en train de le faire sans les attendre. Du coup, on a pu voir deux camps se créer, oubliant l’un comme l’autre la base essentielle de toute communication : le respect d’autrui. Il n’y a pas eu de dialogue, et selon mon propre avis, la faute en incombe aux deux parties. J’aimerai tellement que ce débat ridicule s’arrête ou évolue dans le bon sens. Le temps réparera les blessures je l’espère, même si la bêtise et la dangerosité de certains les rendent inpardonnables.

Cette fin d’année fut aussi celle de nombreux problèmes qui furent à nouveau soulevés. La production annuelle des grosses légumes du jeu vidéo a eu de quoi pour être remise en cause en profondeur. Peine perdue, une prétendue fuite annonce déjà un nouvel Assassin’s Creed pour l’année prochaine alors que les déboires d’Unity sont encore tout chaud. Ces soucis ne sont malheureusement pas que le lot d’Ubisoft, mais d’Activision avec un Call of Duty qui a souffert de nombreux aléas techniques, sans parler du cas Battlefield 4 qui se traîne encore de nombreuses casseroles amenant au report du petit nouveau Hardline.

Que dire quand les dollars importent plus que le respect du consommateur. Nous ne sommes pas prêts de nous sortir de ce cycle infernal des jeux sortis trop tôt et mal finis. Le seuls qui vont en payer le prix fort sont en définitive les joueurs, et, surtout les développeurs obligés d’expliquer des fautes qu’ils ne maîtrisent sans doute pas. Pour finir, je vais vous épargner un discours maladroit sur les déboires de Steam, des méfaits de son Early Access aux bétas éternelles et au problème de Steam Greenlight qui transforma la boutique de Valve en véritable poubelle à shovelwares.

Ma sélection porte en priorité sur les jeux que j’ai eu le temps de terminer ou ne serait-ce que de commencer. Ensuite, j’ai du trier en me portant le plus possible sur les coups de cœur, les grosses surprises et ce qui m’a semblé véritablement intéressant personnellement. J’oublie volontairement les jeux encore en beta/Early Access, qui ne sont pas terminés et ne peuvent donc révéler tout leur potentiel caché. J’ai du aussi laissé de côté des titres que j’ai apprécié parfois énormément comme Randal’s Monday, This War of Mine ou The Vanishing of Ethan Carter. Si je devais m’écouter, ils y seraient tous. Seulement je manque de temps et de place.

Allez, souriez, vous avez de quoi jouer malgré tout et bonne année !

brokenage_box_pcBroken Age : Acte 1

Mon avis est partagé en ce qui concerne Broken Age. Sur le plan technique, c’est un jeu quasiment irréprochable. Les personnages ont de bonnes bouilles, le côté crayonné à la pastel est très réussi, le doublage excellent et les musiques merveilleuses. D’un autre côté, c’est court et facile.

Ce premier acte est plein de promesses dont on aimerait en voir le bout avec le second s’il sort un jour. Les déboires financiers de Double Fine associés à l’incapacité de Tim Schaffer à gérer efficacement un budget auront plombé leur image ainsi que le développement du jeu. Pourtant il y a tellement de talents derrière.

Il n’empêche que cela reste une de mes expériences les plus intéressantes de cette année. C’est le genre de jeu qui vous installe confortablement dans une ambiance agréable et vous happe par une subtile séduction par l’image et le son. Une fois dedans, on a envie de rester blotti au creux de ce jeu d’aventure haut en couleurs et chaleureux. Du coup, sa courte durée de vie et son second acte qui se fait attendre rendent la frustration d’autant plus intenable.

téléchargementThe Evil Within

Attendu comme le messie de l’horreur signé par un des maîtres du genre, The Evil Within a peut-être pu décevoir par des prétentions qu’on lui aurait prêté sans pour autant avoir été les siennes. Si vous avez aimé Resident Evil 4, il y a peu de raisons de ne pas aimer celui-là. Shinji Mikami revisite ici la recette qui a fait son succès chez Capcom. The Evil Within fonctionne de façon similaire en étant encore plus jusqu’au-boutiste que son cousin éloigné. La formule est classique tout en empruntant des idées à d’autres titres plus récents. Les munitions sont assez rares par exemple. Le terme survie ne sera donc pas de trop pour définir son gameplay.

De son classicisme, il en tirera une force pour certains, une faiblesse pour d’autres. Nous y jouons le rôle d’un policier en proie avec ses démons dans un monde entre réalité et cauchemar. Plus que de la peur, il suscite une tension permanente. Lorsque j’y ai joué, j’ai eu l’impression de ne jamais pouvoir respirer. Les rares moments de calme sont appréciables mais ne durent jamais vraiment. Et le jeu est dur. Du genre vraiment difficile. Le mode de difficulté dit casual facilite un peu les choses sans pour autant être un remède pour tout. On y est la victime de tant de morts en un coup que l’on souffre. Entre les monstres et les pièges, les boss stressants, il a suffisamment de quoi pour nous faire souffrir. Pourtant, j’en redemande.

Son excellente direction artistique compense certaines faiblesses techniques. Mais ce que j’y retiendrai, c’est surtout l’énorme stress dans lequel il m’a régulièrement plongé et ce malgré quelques défauts bien présents qui auraient pu entacher mon expérience au-delà de tout. Un vrai bon gros trip à l’ancienne.

shadowofmordor-boxShadow of Mordor

L’Ombre du Mordor ne va absolument rien révolutionner. Jeu d’action à mi-chemin entre les Batman et Assassin’s Creed, il a bien du mal à première vue à se différencier du reste du troupeau. Pourtant loin d’être vilain, ce Mordor-là manque parfois aussi de caractère. La faute à des décors un peu vides manquant de lieux véritablement marquants. Même son héros principal manque de saveur.

Pourtant, sans qu’on s’y attende, il surprend de façon inattendue avec les créatures les plus viles qui soient : les orcs. Véritable moteur du jeu, ils sont au centre d’un système appelé Nemesis. Son principe est de faire en sorte que les orcs hauts gradés entretiennent avec le héros – vous par conséquent – une relation faite sur mesure. Brûlez un capitaine orc et laissez-le fuir pour mieux le revoir une prochaine fois vous cracher à la gueule que cette fois-ci, il ne se laissera pas rôtir. Au début, c’est assez perturbant voire effrayant. Puis cela dévient étrangement touchant que vos victimes se souviennent de vous et de ce que vous leur avait fait. Ou de ce qu’ils vous ont fait subir également ! Et quelle humiliation quand un orc vous rabaisse parce-qu’il a eu la chance de vous trucider quelques minutes plus tôt.

De cet étrange système naît une relation étroite entre nous et nos ennemis. Il s’agit aussi d’un excellent moyen stratégique pour parvenir à nos fins. Un orc qui vous tue montera en grade et deviendra plus fort. Possédez-le ensuite pour le manipuler à votre guise et en faire un allié puissant.

Finalement, sous des dehors déjà vus et revus, Shadow of Mordor tire son épingle en jouant sur un registre presque intime, en créant un affect étrange et tordu avec ces infâmes créatures de Sauron. Il s’agit sans doute-là d’une des tentatives les plus créatives en matière d’intelligence artificielle de ces dernières années. Bravo pour cela.

vignette_wolfensteinWolfenstein : The New Order

Grosse surprise en ce qui me concerne, j’ai l’impression que ce Wolfenstein n’a pas trop marché. Ce qui a du jouer contre lui, (et c’est triste de se le dire), c’est un apriori négatif finalement injustifié à la vue du résultat. Le produit final est en lui-même assez peu novateur, et l’absence d’un mode multijoueurs lui portera préjudice à une époque où le joueur en veut pour son argent et ne se verra pas payer pour un jeu exclusivement solo d’une dizaine ou vingtaine d’heures.

Pourtant, ce Wolfenstein se rattrape sur tellement de points. Derrière lui, on retrouve des anciens de la belle époque du studio Starbreeze. Les mêmes gars que pour les excellents Riddick et le premier The Darkness. Wolfie en tire la même maîtrise narrative et cette propension à nous faire nous intéresser aux protagonistes de son histoire. Sans pour autant être digne d’un chef d’œuvre littéraire, l’intrigue remplit son office de bien belle manière avec son paquet de moments over the top.

Avec un ou deux flingues en main, Wolfenstein exprime toute sa poésie dans un festival de balles et de tripes explosées à coup de boots américaines dans un futur dystopien où les Nazis sont devenus les maîtres du monde. L’occasion est alors trop belle pour nous balancer des robots nazis. Oui, vous avez bien lu, des put%#@ns de robots nazis ! Et du Beatles version Deutschland.

Ca pète de partout, c’est bourrin, ça demande du skill (talent) dans le maniement des armes, c’est old school avec des sacoches de soins à ramasser. En bref, c’est terriblement jouissif et il le sait. C’est donc un gros coup cœur que je n’avais pas vu venir.

header_292x136_frenchSoldats Inconnus

Petit bijou que voilà de la part des studios d’Ubisoft Montpellier. Une sorte de jeu d’aventure reposant grandement sur une série de puzzles à résoudre. Tournant sur le moteur UbiArt, (qui ne sera sans doute jamais disponible gratuitement comme promis au départ), il montre la guerre sous angle rarement abordé et ce de bien belle manière.

Avec un graphisme très bande-dessinée, il parle de Première Guerre Mondiale avec humour, un brin de dérision, de la tristesse forcément, et, beaucoup de subtilité en évitant de caricaturer outre mesure un côté de la tranchée plus que l’autre. Les musiques absolument somptueuses finissent de parachever ce tableau idyllique d’une réalisation de qualité.

Soldats Inconnus est beau à sa manière et ne souffre d’aucun défauts majeurs. Il se permet même d’être plus intelligent dans son propos que les grosses machines habituelles de l’éditeur français. Et surtout, il est sorti sans problème de bugs à outrance.

La narration repose quasiment exclusivement sur l’image, le rare texte prenant la forme d’un monologue en voix off lors de séquences cinématiques. Ce fut une belle leçon d’histoire même si on ne nous épargne pas quelques exagérations comiques volontaires. J’ai personnellement adoré le graphisme et la musique. J’ai aussi été touché par le destin de ces différents protagonistes d’une guerre stupide de plus. Un titre étonnant à essayer absolument.

alienisolation-boxAlien : Isolation

Oui Alien Isolation n’est pas parfait. Le dernier tiers du jeu tant décrié semble trop long aux yeux de certains. Pourtant il s’agit d’un tour de force en soi. Redorer le blason d’une licence maltraitée ces dernières années tenait de la gageure. Creative Assembly a fait un boulot monstre pour corriger le tir. Un moteur fait sur mesure, une direction artistique fidèle au film de Ridley Scott, une atmosphère prenante….

Je jouais par petite session, le stress de la confrontation avec le xénomorphe ayant eu vite raison de mon courage. Et pourtant le lendemain, je n’avais plus qu’une envie et c’était d’y rejouer aussitôt. Le monstre est impressionnant par sa stature et la lourdeur de ses pas. L’entendre rôder dans les conduits ou se déplacer librement dans les couloirs sont autant d’occasions de m’avoir fait flipper comme jamais.

J’avançais constamment comme si j’étais sur le fil du rasoir, craignant pour ma vie comme rarement dans un jeu vidéo. La supériorité de l’Alien était évidente, et je m’y suis senti tout petit et vulnérable. Ce fut aussi pour moi une de mes claques visuelles de l’année. J’y fus totalement immergé. Si vous aimez Alien, vous n’avez pas intérêt de passer à côté de cette perle.

escapegoat2Escape Goat 2

Le premier Escape Goat était déjà sympa. Le second est proche de la perfection. Voilà de bien grands mots de ma part et pourtant si vous saviez. Sa durée de vie est tout à fait relative à son prix pas très élevé. Mais pour assurer une constance dans la qualité, il valait mieux privilégier la qualité plutôt que la quantité.

Retors, ses niveaux tiennent chacun sur un écran et sont autant de puzzles finement ciselés qu’il faudra résoudre. Sa réalisation en plus a été visiblement choyée avec une très belle 2D faite main, et des musiques absolument splendides. Mention spéciale au morceau Lair of Toragos de Disasterpeace.

Je n’ai pas vraiment grand chose de plus à dire sur son compte si ce n’est qu’il fait parti de ce jeux très bien foutus sur tous les tableaux. Il en devient difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Et pour la qualité des moments qu’il aura su me fournir, je le place de ce fait dans mon top pour cette année 2014.

blackweelepiphany-boxBlackwell Epiphany

Ultime et dernier épisode d’une saga de jeux d’aventure old-school. L’écriture y est soignée et passionnée. Notre héroïne à la chevelure de feu et son comparse fantomatique s’embarquent dans leur dernière enquête. Une enquête qui s’avérera la plus sombre et complexe de toutes.

Le ton est toujours aussi mature même si Joey ne nous épargne pas quelques bons mots. Je ne me prononcerai guère plus sur le scénario n’aimant pas trop gâcher la surprise aux autres. La seule chose que je pourrai dire, c’est qu’on n’aurait pu rêver meilleure fin. Il est parfois difficile de clôturer une saga et de trouver comment la terminer de la façon la plus adéquate. Là-dessus, Epiphany a réussi son pari. Même si une certaine tristesse nous envahit après coup. Après avoir passé tant d’heures aux côtés de Rosa et Joey. Après avoir partagé tant de moments forts.

C’est aussi le plus beau des Blackwell. Le plus intense au niveau des émotions également. Une belle leçon de maîtrise narrative malgré ses gros pixels colorés. J’avoue ne pas savoir trop quoi dire de négatif sur lui. Il faut l’essayer, c’est tout.

dungeonoftheendless-box

Dungeon of the Endless

J’ai n’ai que de l’amour à donner au petit nouveau de chez Amplitude. Il m’a immédiatement séduit par sa réalisation mi-rétro, mi-super cool. J’adore à peu près tout chez lui. Cela va de son design à ses couleurs en passant par son excellente bande-son.

Je n’ai pas vraiment grand chose de plus à dire que ce que je n’ai déjà pu dire dans ma récente critique. Je l’ai attendu et ne fut pas déçu. Son mélange de roguelike mâtiné de stratégie façon tower-defense fonctionne à merveille, et prend même une dimension supplémentaire dans le mode multijoueurs en ligne.

La gestion tendue de nos ressources associés à la pression d’ouvrir la porte de trop amène des situations cocasses où l’espoir laisse très vite place à la déception d’avoir tout foiré. Le jeu n’est jamais vraiment injuste, et chaque nouvelle partie fait que l’on est meilleur que dans la précédente. Voilà un excellent moyen de s’amuser avant de s’attaquer au méritant Endless Legend. Seulement si Dungeon of the Endless est dans mon top plutôt que son grand frère, c’est que tout simplement l’amour, ça ne s’explique pas.

herosiege-boxHero Siege

Ma relation avec Hero Siege est particulière. Lors de mon test, j’en avais retiré l’idée d’un titre très sympa mais qui souffrait de lacunes propres à son transfert bête et méchant du mobile au pc. Son gameplay bien que rigolo manquait alors de profondeur n’empêchant pas à terme de souffrir d’une trop grande répétitivité.

Et puis quelques nombreuses mises à jour plus tard, je me suis pris une leçon que bon nombre de développeurs pourrait se voir infliger. Plutôt que de se satisfaire de peu, ils ont continué avec ferveur, mise à jour après mise à jour, à améliorer leur titre. D’un roguelike/hack and slash arcade avec la jouabilité d’un twin sticks shooter assez simpliste, on se retrouve avec le même jeu mais bien plus riche en contenu, encore plus fun et bien mieux équilibré.

On tue à tour de bras d’immondes créatures de l’enfer dans des arènes encore plus joliment détaillées qu’auparavant servies par un plus qu’attrayant pixel art des familles. Soit, il ne va rien bouleverser non plus, mais l’ajout de nouveaux pouvoirs ayant un cooldown, de nouveaux objets façon Binding of Isaac à ramasser et surtout des ennemis bien plus retors avec de nouvelles capacités (certains archers sont immunisés contre les attaques à distance par ex.) rendent son gameplay un tantinet plus subtil qu’il ne l’était auparavant.

Son prix reste riquiqui même si on y ajoute son dlc qui permet d’accéder à un mode multijoueurs en ligne qu’il me faudra tester dès que j’aurai trouvé des cobayes pour le faire. Alors oui, l’action y est parfois confuse à cause du très grand nombre d’ennemis affiché à l’écran, et, de nos propres attaques parfois envahissantes. Pourtant, son côté primaire et simple d’accès en apparence fait que l’on y prend nos marques très rapidement.

Pour son suivi exemplaire et le plaisir immédiat qu’il est capable de procurer, il mérite amplement sa place parmi mes chouchous de cette année.

Mentions spéciales : Stick it to the Man, Randal’s Monday, Hitman GO (Android), Monument Valley (Android), Out There (Android), Lego Batman 3, This War of Mine, The Vanishing of Ethan Carter et tant d’autres.

4 réflexions au sujet de “Le massif Top 2014 de Vasquaal”

  1. Question a propos de…

    « Cette année fut aussi celle de nombreux coups bas. De l’autre côté de l’Atlantique, certains se sont lancés dans une croisade absurde pour faire changer/évoluer un média qui pourtant était déjà en train de le faire sans les attendre. Du coup, on a pu voir deux camps se créer, oubliant l’un comme l’autre la base essentielle de toute communication : le respect d’autrui. Il n’y a pas eu de dialogue, et selon mon propre avis, la faute en incombe aux deux parties. J’aimerai tellement que ce débat ridicule s’arrête ou évolue dans le bon sens. Le temps réparera les blessures je l’espère, même si la bêtise et la dangerosité de certains les rendent impardonnables. »

    De quoi tu parles?

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  2. Je fais référence à une polémique qui a eu principalement de l’importance outre-atlantique. Elle porte sur un paquet de sujets différents qui mériteraient tous d’être évoqués séparément et calmement, mais ce ne fut pas le cas. Certains se réfèrent en partie à ce mouvement sous l’appellation g a m e r g a t e, mais je n’ais pas envie d’en faire la publicité. Les questions soulevées de part et d’autres étaient des sujets latents qui ont pris une proportion toute nouvelle sous la lumière de divers événements, et principalement de menaces de mort et harcèlements de personnalités, de certaines femmes principalement.

    D’un côté, on a une frange journalistique et quelques développeurs indés, et de l’autre de supposés joueurs. Je sais qu’il y a des joueurs idiots. Mes années passées sur Counter Strike me confortent dans cette idée. Mais je sais aussi avoir rencontré des gens particulièrement géniaux qui sont autant amoureux que moi de ce média. Et de je dois dire qu’ils sont majoritaires par rapport aux andouilles.

    Du coup, ce petit groupe de malfrats qui harcèlent m’horripile forcément, car il ne me représente pas en tant que joueur et amateur de ce média. J’exècre les imbéciles qui vont critiquer un Gone Home pour dire que ce n’est pas un jeu sans argumenter avec intelligence par exemple.
    Mais j’exècre également leurs opposants qui n’ont pas forcément eu une analyse plus fine du monde du jeu vidéo.

    Le jeu vidéo, surtout depuis l’avènement de nombreux indépendants, a connu une énorme mutation ces dernières années sans que qui ce soit n’ait eu besoin de lui faire la leçon. On trouve désormais de tout, de tous les sujets, toutes les histoires. Le jeu vidéo est de plus en plus subtil, audacieux et intelligent. Il mûrit peu importe ce qu’on lui demande. Je n’aime donc pas non plus ces polémiques qui n’en sont pas et parlent sans connaître leur sujet.

    Le fait est que de ce mouvement et de ces cris dans le vide, en adoptant un point de vue extérieur et distancié, on se rend compte que toute cette mélasse est en vérité deux camps qui sont opposés politiquement. Et comme la politique c’est parler pour ne rien dire, ce débat qui n’en était pas un fut stérile et sans intérêt. Mais j’imagine que tout ce drama est propre à nos voisins d’outre-atlantique.

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