Squishy the Suicidal Pig

Voilà donc la petite histoire de ce cochon tout rose qui aimerait bien mourir. Ses parents lui ayant été enlevé sous ses petits yeux porcins pour être emmenés à l’abattoir. Notre cochonou bien de chez nous n’a pas vraiment envie de finir seul et du coup il s’ôte la vie. Comme ça. Et hop ! Le diable ne l’entend pas ainsi et donne trente sept vies à notre ami à la queue en tire-bouchon avec pour mission de se défaire de toutes.

Squishy le petit cochon
Aimerait bien retourner à sa maison
Malheureusement pour lui
Ses parents n’ont plus de vie
Il aimerait bien en finir aussi
Mais le diable ne le voit pas ainsi
Trente-sept vies lui sont alloués
Toutes, il devra les exploser
Mourir à ne plus savoir qu’en faire
Voilà le but de notre émissaire
Explosé, écrabouillé, trucidé
Il devra en faire des étrangetés
Notre affaire n’en sera pas pour autant des plus facile
Être décédé vous demandera d’être agile
Réfléchir et réagir seront requis
Pour un petit jeu sans prétention et à petit prix.

Easy peasy lemon squishy

Trente-sept niveaux et des poussières constitueront par conséquent le plat de résistance de cette assiette de charcuterie. Chaque niveau sera l’occasion d’un mélange de plate-formes plus ou moins pointues, mais surtout de beaucoup de réflexion. Plus proche d’un Escape Goat que d’un Mario, les niveaux de Squishy the Suicidal Pig sont plus proche du puzzle que de la course aux champignons.

Même si par moment un peu d’adresse sera hautement requise, réfléchir passe avant tout. Le but est simple. Il faut trouver comment mourir. Tomber dans le vide, se faire écrabouiller par une caisse… vous devrez ingénieusement trouver comment, avec les éléments mis à votre disposition, passer de vie à trépas.

Pour cela chacun de ces niveaux regorgera d’éléments comme des caisses, de la tnt, d’énormes ventilateurs vous projetant dans les airs, etc. Si vous pensiez que mourir serait aussi simple que dans un Super Meat Boy, détrompez-vous. La tâche est relativement ardue. Ces puzzles morbides sont plutôt bien pensés et mettront parfois vos méninges à dure épreuve.

Là-dessus, Squishy est plutôt bien conçu. Il est amusant de voir ainsi les rôles inversés. Jamais perdre une vie dans un jeu de plate-formes n’aura été aussi compliqué. Pour autant, il n’y a pas que ça à se mettre sous la dent. Sur les cartes des quatre mondes que vous traverserez, vous ferez parfois face à une porte verrouillée. Pour l’ouvrir, rien de plus simple en théorie.

Pour se faire, vous devrez vous livrez à une course poursuite d’un oiseau détenant la fameuse clé. Celle-ci se concluera par une séance à la Angry Birds où vous devrez exploser le volatile en vous projetant sur lui à coup de canon. Paradoxalement, vous risquerez de mourir souvent durant ces courts passages sans pour autant perdre une seule vie à votre compteur. La crédibilité du scénario en prend un coup, mais en même temps, l’histoire d’un petit cochon qui porte un t-shirt et qui veut rejoindre ses parents dans l’au-delà….

En bref

En bref, sans pour autant prétendre au titre de jeu du siècle, Squishy est un puzzle plateformer efficace plutôt intelligent qui se renouvelle suffisamment pour ne pas lasser trop vite. Les courses poursuites et les boss sont des ajouts sympathiques qui brisent la routine. Le tout est servi par un pixel art très coloré et mignon mais sans plus. Les musiques ont malheureusement tendance à tourner trop vite en boucle.

Le plus gros souci que j’ai pu rencontrer concerne la jouabilité. Elle n’est pas un problème en soit en temps normal. Seulement, lors des courses poursuites de l’oiseau et de la clé, il y a un souci qui selon moi pourrait frustrer pour de mauvaises raisons. Il s’agit peut-être d’un choix délibéré de game design. Les développeurs ont l’air d’ailleurs de bien maîtriser de ce côté-là. Seulement voilà, un saut de Squishy s’accompagne d’un arrêt net de ce dernier lorsqu’il atterrit sur la plateforme.

D’habitude, depuis les Mario notamment, il est possible d’enchaîner avec talent les sauts d’une plateforme à l’autre. Or ici ce n’est pas possible à cause de son inertie. Chaque saut implique de devoir reprendre son élan ensuite. J’ai eu beau avoir essayé plusieurs fois, impossible de contourner ce problème. Cela fait de Squisky un personnage assez rigide à déplacer et lent. Dans les phases de puzzles, ce défaut n’en est pas vraiment un. Mais quand on doit poursuivre l’autre casse-pieds ailé, c’est du coup un peu problématique.

Mais bon, sans être parfait, cela reste un petit jeu avec une assez bonne durée de vie pour son tout petit prix (moins de 3€). Il propose une quarantaine de niveaux qui vous feront mijoter votre cervelle, auxquels vont s’ajouter un paquet de trucs à débloquer comme des chapeaux. Il y a même un mode speedrun pour les amateurs.

Squishy the Suicidal Pig a un joli capital sympathie. Il devrait sans difficulté combler un manque en plate-formes et puzzles pour l’amateur de sensations un brin rétro. Et cela tout en demeurant très abordable et riche en contenu pour son prix. C’est le jeu idéal pour faire une pause entre deux parties de Hero Siege, des mêmes auteurs.

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