Guns, Gore & Cannoli

Lorsque j’avais entendu parler de Guns, Gore & Cannoli il y a environ un an, j’avais été bluffé par sa réalisation graphique. Tout en 2D dessiné à la main avec amour et tendresse par une équipe de quatre Belges passionnés, j’avais vraiment hâte de poser mes mains sur le jeu final pour voir s’il pouvait s’approcher de son mentor Metal Slug.

Où est Frankie ?

1925, la prohibition, vous êtes Vinnie Cannoli, un tueur à gage à la solde des Beluccio, une famille mafieuse très influente. La mission du jour est relativement simple, vous avez juste à vous rendre à Voyouville pour retrouver Frankie La Mouche et le ramener à votre patron.

Malheureusement, dès votre arrivée sur les quais, vous vous rendez compte que quelque chose cloche. Les habitants semblent avoir été transformés en zombies ! Dégainant votre pistolet, vous vous mettez tout de même en chasse de votre cible pour récupérer au plus vite votre récompense.

Le jeu se prend facilement en main, surtout si vous avez déjà joué à un Metal Slug. L’action se déroule en vue de côté, une touche pour sauter, une pour recharger, deux pour faire défiler les armes, une pour mettre un coup de pied, une pour lancer un cocktail molotov, une pour les grenades et enfin la dernière pour tirer, car autant le dire tout de suite, ça va défourailler sévère à Voyouville !

Zombies, mafieux, soldats… cette ville est plutôt hostile

L’aventure est découpée en 12 chapitres aux environnements assez variés (quais, bar, égouts, ruelles…) remplis d’ennemis de plus en plus dangereux au fil de la progression. Rapidement, vos ennemis utiliseront également des armes à feu et seront capables de vous suivre où que vous alliez. Sans être incroyable, l’IA est suffisamment développée pour que les mafieux et soldats s’enfuient lorsque vous lancez une grenade.

Le mode normal sélectionné par défaut propose un challenge intéressant sans frustrer le joueur (il y a de nombreux checkpoints) mais vous pourrez choisir difficile ou impossible pour augmenter la durée de vie… vous ne sélectionnerez tout de même pas le mode facile !

C’est une BD ou un jeu ?

Graphiquement, c’est une claque absolue. Le jeu est magnifique et bourré d’animations en tous genres (têtes qui explosent sur une balle bien placée, corps qui se liquéfie sous l’effet de l’acide, brasier après un molotov…). L’ambiance prohibition est très bien rendue et on se laisse tranquillement immerger dans les années 20, bercé par des musiques bien choisies.

Le rythme est moins soutenu qu’un Metal Slug mais l’action reste tout de même intense avec des explosions fréquentes. Si vous souhaitez encore plus d’action à l’écran, sachez qu’un multijoueurs local jusqu’à 4 est présent pour un déluge de plomb garanti !

Les armes sont variées et vous en récupérerez fréquemment de nouvelles lors de votre progression (canon scié, magnum, lance-flammes…). Il y en a pour toutes les situations et vous devrez jongler entre les neuf pour utiliser la plus adaptée tout en gardant quelques cartouches de côté (seul le pistolet de base est illimité).

Vous n’avez plus qu’à l’acheter !

Depuis son annonce, j’espérais secrètement qu’il soit bon mais je ne m’attendais pas à une telle réussite. Même l’histoire arrive à accrocher suffisamment le joueur pour l’intéresser (ce n’est pas incroyable hein, mais tout de même bien mené). Certains pensent qu’il est facile de faire ce genre de jeu « c’est juste un personnage qui court vers la droite en faisant tout exploser sur son passage », je peux vous citer une longue liste de titres qui ont échoué.

Honnêtement, si je dois lui trouver des défauts, je regrette qu’il n’y ait pas plus de boss et qu’on ne puisse pas tirer à la verticale, un choix assez étrange pour ce type de jeu (vous penserez à moi lorsque vous essaierez de vous débarrasser des lutins de la St-Patrick). Mais ce serait pinailler…

Magnifique, assez long, jouable à 4, proposant un défi intéressant et en plus à un prix sympa, il n’y a vraiment aucune raison de ne pas prendre ce petit bijou de Crazy Monkey Studios.

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