Toren

Après avoir fait quelque recherche sur internet à propos de Toren, je n’ai rien trouvé en dehors du jeu dont je vais vous parler. Pourquoi j’ai fait des recherches à propos du jeu de Swordtales en dehors du cadre vidéo-ludique ? Tout simplement parce qu’il a tout d’un conte, d’une légende. Pour leur première production, les brésiliens nous livrent une belle poésie…

La folie des grandeurs.

Il était une fois, un magicien qui a eu l’idée de construire une tour, répondant au nom de Toren, pour atteindre la lune. Le soleil, pas content, décida de cacher la lune et un dragon surgit en haut de la tour avec un terrible pouvoir : celui de pétrifier les gens. Par une pirouette magique, une enfant naquit au pied de la tour, l’enfant de la lune. Sa mission : grimper au sommet de celle-ci afin de sauver l’humanité.

L’histoire se déroule sur deux plans : le premier se situe dans la tour elle-même, où l’objectif est d’atteindre le sommet de celle-ci via quelques puzzles, phases de plateforme et combats. Le second est le monde des rêves, qui permet à la petite fille de se « souvenir ». En gros, c’est là où elle débloquera certaines compétences, qui seront à récupérer quelque part dans la tour. Et surtout, c’est là où le mage nous narre l’histoire.

La grandeur de l’inutile.

Le jeu nous promettait une grande aventure, dans des univers grandiloquents, plein de poésie faisant rappeler à du Ico, enfin il parait… Le problème de Toren est que tout ce qu’il introduit ne sert strictement à rien. La première feature concerne le personnage que l’on incarne. Au tout début de l’aventure, la protagoniste n’est qu’un petit bébé qui commence à peine à faire ses premiers pas. Rapidement elle deviendra une petite fille, puis une adolescente et enfin une jeune femme. Le tout en moins de trois heures, temps nécessaire pour terminer le jeu.

Le problème est que cela n’apporte strictement rien au jeu. Ni la taille, ni la force qu’elle acquière en grandissant n’ont un impact sur le gameplay. Il en va de même pour la plupart de l’équipement que l’on récupère. Si l’épée est indispensable pour l’aventure, elle permet de ne pas se transformer en pierre lorsque le dragon lance sa vague pétrifiante. Vous aurez la possibilité de trouver une côte de maille, afin de ne prendre aucun dégât de la part des monstres mineurs qui se comptent sur les doigts d’une seule main dans le tout le jeu. Vous aurez aussi la possibilité d’améliorer votre épée, afin de pouvoir la clouer au sol et ne pas s’envoler lors des phases où le vent souffle fort. Si vous trouvez cette amélioration, vous détruisez un quart du level design (basé sur une partie de cache cache avec le vent). Pas très malin. Enfin vous trouverez un masque qui vous protège de la magie. De quelle magie? Je n’en ai aucune idée.

Bon ok, la partie action du titre est complétement ratée. Il reste encore la partie puzzle et surtout l’exploration de ce monde poétique. Si les puzzles sont plutôt variés, ils ne sont pas difficiles. La plupart se basant principalement sur une partie de cache-cache pour éviter les flux pétrifiants du dragon (lorsque la fille de la lune est désarmée) ou les bourrasques de vent provoquées par les ailes du dragon. Si le jeu a une superbe direction artistique, elle n’est absolument pas mise en avant par la qualité graphique des textures qui sont affreuses, baveuses, dégueulasses. Enfin, pour finir d’achever le titre pendant qu’il est à terre, oui je sais c’est petit mais c’est la vie, le jeu souffre énormément de bugs de collision, dont certains vous obligeront à recharger au dernier checkpoint.

Conclusion

Mené par une histoire digne d’un conte, accompagné d’une direction artistique et d’une bande sonore de toute beauté, l’histoire de Toren vaut le coup d’être lu, par contre pas forcement d’être joué. Texture dégueulasse, plus de la moitié des mécaniques de jeu inutiles, bugs de collision à foison, on sent clairement que le projet a manqué de ressources pour sortir un titre propre. Les deux / trois heures nécessaires pour boucler le jeu ne sont pas désagréables, mais le conte est complètement gâché par tous les défauts qui s’accumulent au fil de l’aventure.

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