Airscape : The Fall of Gravity

La pieuvre Dumbo (Grimpoteuthis) est une pieuvre des profondeurs (entre 500 et 4000 mètres) qui a par ailleurs inspiré la romancière pour enfants Helen Aberson pour créer Dumbo, repris par Disney ensuite dans le film que l’on connait. C’est aussi une pieuvre bien rigolote qui est au centre de ce nouveau jeu de plateforme indépendant nommé Airscape…

Motion Sickness pour tous ?

Cela va être bien difficile de dire du mal de Airscape, alors commençons directement par ce qui fâche ! Dans ce jeu, vous contrôlez donc cette petite pieuvre Dumbo est devez participer à des niveaux plus ou moins hardcore. Super Meat Boy continue à faire des émules et ici, la particularité, c’est que le niveau « tourne » comme si on naviguait sur une toute petite planète. Le problème est qu’avec les différents sauts, les retournements inopinés dus au passage d’une plateforme rond à une autre, l’écran fait mille et un bonds carrément problématiques pour ceux qui sont facilement dérangés par cet effet.

Motion Sickness, nous voilà. Nombreux seront les joueurs à ressentir quelques nausées, quelques maux de têtes, devant des niveaux qui n’en finissent plus de rebondir, tourner dans un sens puis dans l’autre… Et cela ne va pas en s’améliorant car certains niveaux de fin de jeu proposent même des passages d’une gravité à une autre histoire d’être sûr de vous voir rendre votre petit déjeuner. Alors il y a bien un petit curseur à bouger en temps réel pour gérer la vitesse de rotation de l’écran… Mais cela ne suffira pas et vous trinquerez même votre mal de crane contre une visibilité beaucoup moins intéressante.

Plein d’idées, plein de niveaux !

Voilà, le mal est dit, maintenant clamons tout l’amour que l’on peut avoir pour ce petit jeu sans prétentions, créé sous Construct 2 et qui ne paye pourtant pas de mine au lancement. D’accord, notre petit poulpe est mignon, les niveaux sont intéressants mais on a déjà vu cela quelque part, mille fois. Et puis cette histoire de gravité, c’est sympathique mais pas très original… Jusqu’au second monde.

Une vingtaine de mondes sont proposés dans Airscape, allant de la belle pleine calme à un temps de glace insupportable. Il y a un monde de silence avec une gravité lunaire, un autre en « contre-jour » comme il est indiqué dans tout cahier des charges de plateformer actuel, un monde sous-marin (puisque n’oublions pas que nous jouons une pieuvre), etc… Il y en a pour tous les goûts et chaque niveau et autant différent visuellement que dans les pièges qu’il propose.

On passe de missiles simples qui vous barrent le passage, à des missiles téléguidés, des lasers, des bombes, des mines et rapidement, tout ce beau monde se pose ensemble dans un niveau pour augmenter doucement et finement la difficulté d’un monde à l’autre. Dans chaque monde, votre but est d’atteindre la sortie mais aussi de collecter jusqu’à 3 petits animaux bien cachés dans des orbes lumineuses. Souvent, ces orbes demandent un petit temps de plateformes supplémentaire et un peu plus difficile. Heureusement, les checkpoints ne se valident pas qu’une fois et vous pouvez faire des allers-retours tout en enregistrant votre position quand bon vous semble.

Toute une famille à débloquer…

A chaque fois que vous atteignez un certain nombre de petits animaux / orbes sauvés, vous faites baisser un compteur spécifique sur la carte globale du jeu. Ce compteur est lié à une forteresse, un seul niveau qui condense tous les pièges que vous avez affronté jusqu’alors. Si vous atteignez la fin de cette forteresse, alors vous débloquez un nouvel ami, une nouvelle pieuvre que vous pouvez jouer à la place de notre héros de couleur jaune (qui n’est finalement pas tant le héros que cela, tant ces comparses sont plus intéressants à jouer !). La pieuvre bleue pourra se téléporter en ligne droite, la violette peut planer, la verte ralenti le temps, etc… A chaque début de niveau, c’est à vous de choisir la pieuvre qui vous semble la plus apte à gérer les dangers qui l’attendent.

Airscape est beau, mignon, soigné, possédant des musiques de qualité et se renouvelant constamment d’un niveau à l’autre. Si il n’y avait pas ce problème de Motion Sickness, il frôlerait la perfection. On peut aussi noter la présence de quelques rares bugs de collision et de musiques qui ne se stoppent pas (merci Construct 2, pour cela) mais c’est pour pinailler, pour garder un peu d’objectivité face à un jeu trop sympathique pour écrire un test trop basique.

Si la démo jouable du jeu ne vous donne pas le mal de mer, que vous aimez le genre (les plateformers faciles au début, harcore à la fin), si vous aimez les longues durée de vie, passer d’un monde à l’autre en redécouvrant un tout nouvel univers, alors Airscape est pour vous. En même temps, honnêtement, qui n’aime pas ça ?

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