Zheros

C’est énervant ces jeux qui s’évertuent à coller à leur nom, même quand celui-ci est un jeu de mot plus ou moins rigolo. Prenez Zheros par exemple : quand on donne ce nom à son jeu, la moindre des choses est clairement de ne pas mériter un zéro pointé ! Et pourtant, on s’en approche terriblement avec le jeu de Rimlight Studios…

Zheros (1) De zéro à héros… Ou bien le contraire ?

Dans une galaxie lointaine, un méchant très méchant nommé le Dr. Vendetta tente de dominer différentes planètes. C’était sans compter sur les Zheros, deux personnages (Mike et Dorian) venus contrecarrer les plans de ce machiavélique ennemi. Déjà vu mille fois, le concept scénaristique est néanmoins juste présent pour donner un sens à l’affrontement. Car Zheros ne fait pas dans l’originalité et vous propose un platformer très orienté action, où il vous faudra avancer sur un plan en 2.5D vers les ennemis qui apparaissent comme par magie, jusqu’à la fin du niveau.

Sans aucun checkpoint, le jeu vous demande donc d’aligner les robots à exploser à coups de poings et d’un peu de mitraille, un pouvoir à utiliser temporairement le temps de faire baisser une jauge de pouvoir. Vous aurez aussi le droit à un bouclier pour contrer les coups ennemis. Ces trois possibilités de jeu seront les seules incluses dans Zheros qui vous propose de terminer une vingtaine de niveaux sans aucune autre once d’originalité propre au personnage. À la fin de chaque niveau, en fonction de votre score, vous gagnerez quelques points d’aptitudes à placer dans la frappe, le bouclier ou la durée du pouvoir… Et c’est tout. Tout cela dans des menus très simples, beaucoup trop même, qui mettent en évidence le manque de créativité et de contenu du jeu.

Zheros (2)Zhéros ambiance, Zhéros rythme

Zheros vous lance dans l’aventure sans tutoriel. À vous de deviner comment jouer en tripotant votre manette. Pour un platformer aussi simple, c’est clairement un manque de respect pour le joueur le plus débutant en la matière. Mais s’il n’y avait que ça ! Zheros est surtout plombé par un rythme incroyablement lent : les coups, les ennemis, les niveaux, tout se traîne, est trop lent, ne se déroule pas à une vitesse amusante. Les barre de vie des ennemis sont trop longues à vider, les niveaux se suivent et se ressemblent terriblement et même l’apparition de nouveaux types d’ennemis reste rare au final.

Le pire étant que Zhéros propose un character design agréable et des animations soignées, de qualité. Mais tout cela ne vient pas rendre le jeu intéressant : on s’y ennuie ferme, seul ou à deux, devant les mêmes vagues d’ennemis et pièges à éviter/combattre tout au long de la partie. La fin des niveaux n’est même pas balisée, vous passant d’un écran de résultats à un écran de chargement en deux temps, trois mouvements. Les développeurs se sont contentés de créer une grande ligne droite et de la découper en morceaux pour étendre la durée de vie. Autre chose pour améliorer le temps de jeu nécessaire pour compléter l’aventure : proposer une difficulté honteuse. Comme par exemple une absence de checkpoint tout au long des niveaux, vous obligeant à recommencer depuis le début si vous vous effondrez. Et avec les vagues d’ennemis à répétition, cela vous arrivera. Plus démotivant, c’est impossible !

Zhéros est raté et c’est bien dommage. Plombé par tout un tas de grossières erreurs de level design, de rythme, d’intérêt sur le long terme, le jeu de Rimlight Studios est clairement à déconseiller.

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