SPACEPLAN

Débarquant en Aout 2016 dans nos navigateurs, le jeu original de Jake Hollands est venu bouleverser ce que l’on connaissait des clickers, ces jeux incrémentaux qui réussissent à nous laisser tourner nos bécanes des heures et jours durant. Proposant alors un scénario (pratiquement une première dans le genre), SPACEPLAN se révélait moins chronophage et plus malin que les autres jeux du genre. Aujourd’hui, Jake Hollands nous en propose une version longue et commerciale…


Patatestellar

En un clic, le courant alimente votre vaisseau. Les watts augmentent et votre ordinateur de bord vous raconte un peu ce que vous faites dans l’espace. Il va falloir cliquer jusqu’à alimenter quelques panneaux solaires qui vous généreront des watts au fil des secondes. Plus vous en créez, plus l’énergie est emmagasinée rapidement. Puis viennent les autres améliorations, toutes curieusement liées au nom par la pomme de terre : frites, patate, purée, tous les jeux de mot y passent sans réelle raison. Seul le scénario, car il y a bien une histoire dans ce clicker finalement assez basique au démarrage, viendra vous tenir en haleine au fil de vos améliorations.

Difficile d’expliquer le jeu sans trop en dire, mais imaginez-vous clairement en train de jouer à un autre jeu incrémental, du type Cookie Clicker, jusqu’à vous retrouver avec un ordinateur de bord amusant, faisant des références bien senties, tout autour d’un réel scénario bien construit. C’est rocambolesque, comme le précise l’énoncé du jeu qui le définit comme «une totale incompréhension de «Une brève histoire du temps » de Stephen Hawking». Et effectivement, vous allez vivre un grand n’importe quoi assez génial.



New Game + payant ?

SPACEPLAN dans sa version commerciale (à seulement 2,99 €) propose une interface améliorée, des musiques douces et entraînantes, mais surtout une fin bien prolongée. Comptez, une trentaine d’heures de jeu (environ trois/quatre heures grand maximum en étant réellement devant son écran) pour débloquer tout ce qui était déjà dans le jeu original. Ensuite, la douce folie spatiale se prolonge avec une exploration du cosmos particulièrement sympathique et onirique.

C’est poétique mais aussi très fou, parfois. Proposant un final magnifique, SPACEPLAN dans sa version commerciale est autant une bonne expérience (même pour ceux ayant déjà joué au jeu original) qu’un bon moyen de récompenser un auteur pour son jeu original (gratuit rappelons-le) qui aura tout de même marqué pas mal de monde. Il est évident qu’après un tel jeu, à expérience unique, qu’on voudra forcément partager et saluer pendant un petit moment encore, Jake Hollands se retrouve alors clairement attendu pour de prochains titres qu’on espère au moins aussi malins.


Cela commence comme les autres clickers et au final, SPACEPLAN sait se faire envoutant, captivant et pas aussi frustrant et chronophage que prévu. Proposant une histoire étonnante et folle, le jeu de Jake Hollands est clairement à parcourir si l’on aime les curiosités et les jeux originaux. Pour ceux ayant déjà terminé le prototype gratuit de 2016, il s’agit là d’une version améliorée et rallongée d’une petite heure ou deux. Ce sera surtout l’occasion de donner trois petits euros à un auteur qui les mérite amplement.

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