DiRT 4

Sorti il y a 2 ans, Dirt Rally avait été une excellente surprise pour tous les amateurs de sport automobile, Je m’attendais à un deuxième opus, mais Codemasters a finalement décidé de revenir avec Dirt 4. Je me suis alors posé de multiples questions : est-ce qu’une voix off me parlera comme à un gamin de 14 ans ? Vais-je pouvoir terminer chaque spéciale sans freiner ? Serai-je obligé d’enchaîner les épreuves inintéressantes ?



C’est parti pour le championnat

C’est donc les mains un peu fébriles que j’ai lancé le jeu. Première bonne impression, l’interface est agréable, à 1000 lieux du côté très austère de Dirt Rally. La bande-son est très bien choisie, par contre quasi tous les morceaux sont copyrightés et c’est pour cela que pour une fois vous n’aurez pas de lien vers une vidéo youtube à la fin du test vu que je me suis pris un avertissement.

Le mode principal, la carrière, vous placera à la tête de votre propre écurie. Vous devez recruter une équipe (mécaniciens pour réparer entre deux épreuves, commerciaux pour décrocher et négocier des contrats avec les sponsors, etc.). Chaque personne dispose de sa fiche personnelle avec ses aptitudes, son coût, son humeur et un trait de caractère. Vous pourrez également améliorer les installations en ajoutant une salle de restauration pour que votre équipe se sente bien ou pourquoi pas investir dans la recherche et développement pour créer vos propres pièces de véhicules. Je vous rassure tout de suite, la gestion de l’ensemble reste simple sans pour autant être dénuée d’intérêt.

Chaque épreuve remportée vous permettra de gagner un peu d’argent pour acheter des véhicules et remplir peu à peu votre garage. Le choix est réellement vaste avec toutes les catégories représentées (groupe A, groupe B, F2 Kit Car…) les amateurs de rally ne seront pas déçus ! D’ailleurs, si vous êtes un peu juste niveau finances ou que vous souhaitez tout simplement tester un modèle, le jeu offre la possibilité de louer des véhicules !

Ceux qui aiment la variété d’épreuves propre à la série Dirt classique seront également servis car le jeu propose quatre styles différents : Rally, Land Rush, Rally Cross et Historic Rally… c’est par contre dommage que Pikes Peak ne soit pas présent. Si je n’ai pas besoin de détailler le premier, le Land Rush regroupe trois catégories de véhicules plutôt amusants à conduire (buggy, camion et cross kart) sur des circuits principalement composés de terre comportant pas mal de bosses et de virages surélevés. En vue interne les sensations sont bonnes, pour une fois l’intelligence artificielle n’a pas trop tendance à pousser le joueur et en cas de danger, on reçoit des indications dans le casque pour nous dire si un concurrent essaie de passer à l’intérieur ou à l’extérieur.

Le Rally Cross reprend directement l’épreuve de Dirt Rally avec des courses à six sur des pistes fermées. Les règles sont simples, quatre tours à effectuer dont un avec un tracé légèrement plus long. La dernière épreuve, Historic Rally est comme son nom l’indique un championnat au volant de bolides de légende (Lancia Stratos, Peugeot 205 GTI, etc.).



Pilotage assez poussé

Pour les aficionados de Dirt Rally, la conduite semblera ici un peu plus permissive. C’est globalement plus simple que dans le jeu précédent, mais l’amateur de pilotage trouvera quand même son compte en passant en simulation, en désactivant toutes les aides à la conduite et en augmentant la difficulté des adversaires. Si en facile vous n’aurez aucun problème à terminer chaque spéciale avec au moins 30s d’avance sur le reste des concurrents, en difficile vous devrez batailler ferme et attaquer dans chaque virage pour espérer remporter la première place.

Chose plutôt sympa, il y aura parfois des événements ponctuels en jeu : véhicule en panne sur le bord de la route, interférences dans le casque brouillant la moitié des informations de votre copilote, hélicoptère survolant la piste et soulevant un gros nuage de poussière, etc.

Pour apprendre toutes les subtilités du pilotage à haut niveau, vous pourrez passer par l’Académie et valider différentes épreuves dédiées au transfert de masse, au freinage au frein à main et autres astuces faisant gagner énormément de temps. Le mode Virée contient quant à lui tout une série de défis de destruction ou de contre-la-montre qui remplaceront les épreuves de gymkhana que Dirt a pu proposer par le passé.

Les cinq environnements proposés par le jeu (Australie, Espagne, Suède, Etats-Unis et Pays de Galle) proposent une bonne variété de surfaces (neige, gravier, bitume…) qui sont bien rendues. Vous devrez vous adapter à chaque fois, d’autant plus que toutes les conditions climatiques sont présentes et peuvent même varier durant une course, avec par exemple un passage dans un brouillard à couper au couteau.



Epreuves en ligne

Une fois le jeu bien en main, ce sera l’heure de se confronter à d’autres joueurs. Là encore, Dirt 4 n’est pas avare en contenu. Tout comme dans Dirt Rally (ça doit commencer à se voir que je suis amoureux de ce jeu…) des épreuves quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles vous seront proposées en permanence. Suivant votre classement, vous obtiendrez une bonne somme d’argent pour continuer à développer votre écurie en achetant des voitures neuves ou en faisant le tour des petites annonces.

En plus de ça, un mode Pro Tour fait son apparition. Le principe est simple, des courses classées avec sept autres joueurs (que vous ne voyez pas et que vous ne pouvez donc pas percuter). Comme dans la plupart des jeux multijoueur, un système d’elo est présent et suivant vos résultats, vous gagnerez ou perdrez des points à la fin de chaque course pour toujours être confronté à des concurrents de votre niveau. Ce sera également l’occasion de voir le talent de certains joueurs qui, alors que vous pensez avoir parfaitement négocié tous les virages vous auront mis une minute dans la vue.

Autre très bonne idée, Dirt 4 peut générer des circuits à la volée. Vous choisissez la surface, la longueur, la difficulté et le jeu s’occupe de tout, créant à chaque fois un parcours différent. Revers de la médaille, le côté vicieux de la création manuelle disparaît mais bon, on ne peut pas tout avoir et je préfère ça que connaître par cœur les différentes spéciales après quelques heures de jeu.


Je me suis régalé avec Dirt 4. Sortant de Dirt Rally je partais avec un a priori négatif en me disant que la série repartait sur des bases trop orientées arcade mais finalement non. En passant en simulation avec les paramètres d’assistance réduits au minimum, les sensations sont bonnes et le titre est vraiment généreux en contenu. Il y a énormément de véhicules, la gestion d’écurie est intéressante, les accords passés avec les sponsors offrent des objectifs supplémentaires à accomplir à chaque course et même le Land Rush que je n’apprécie habituellement pas est ici très amusant. Certains regretteront un aspect graphique un poil daté, mais ça ne m’a pas plus dérangé que ça et le mode multijoueur est suffisamment étoffé pour me donner envie d’aller faire au moins une petite course chaque jour. Si vous attendez Dirt Rally 2, cet opus vous fera patienter sans problème !


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