Gran Turismo Sport

Need for Speed, Forza, Dirt, Grid… Aujourd’hui, les jeux de courses ne manquent pas et sont tous plus beaux les uns que les autres. Gran Turismo est une franchise qui existe depuis la première Playstation. Je me souviens encore des heures et des heures passées sur GT3 a-spec dans mon adolescence. Mais malgré mon amour pour ce jeu à l’époque, je n’ai jamais rejoué à un Gran Turismo. J’ai donc décidé de renouer avec l’un de mes premiers amours, pour voir ce qui avait changé.



On démarre ?

Dès l’introduction, on sent que Gran Turismo, ce n’est pas un jeu destiné à Kevin, 17 ans, fan de tuning et de grosses motos. On nous présente les courses et les voitures dans un cadre prestigieux, historique, un poil prétentieux. On nous montre que Gran Turismo est une simulation de course, pas un vulgaire jeu de voiture. L’interface, les présentations, l’ambiance, tout est là pour nous le rappeler. Pour commencer, il nous est proposé de choisir une voiture parmi une sélection. Une fois notre premier bolide choisi, on peut se lancer dans plusieurs modes de jeux que je détaillerais plus tard.

Dès la première course, on peut choisir son style de conduite : pour les novices, il est possible d’activer une aide à la conduite qui vous aide à tourner en toute sécurité. Pour les plus expérimentés, on oublie les indicateurs au sol et on peut même passer les vitesses en mode manuel. Comme c’est la tradition dans Gran Turismo, il est possible de passer le permis qui se compose en plusieurs épreuves. Les premières sont plus courtes que les chargements. D’ailleurs, il est possible de regarder une petite vidéo explicative de l’épreuve pendant cette attente, bien pratique si on n’a pas bien compris la description ou comment réussir ce qu’on nous demande. À chaque fin de série d’épreuves, on débloque un nouveau bolide que l’on pourra retrouver dans son garage. Ce tutoriel géant en deux niveaux de difficulté peut apprendre beaucoup de choses aux non initiés, ou encore ceux qui sont habitués aux jeux de courses où la bonne conduite n’est pas forcément privilégiée.

Outre les leçons de conduite, le mode campagne de Gran Turismo propose aussi des missions défis. Cependant, ces missions deviennent intéressante bien trop tard. On est obligé, encore une fois de se coltiner des épreuves qui durent moins longtemps que les chargements avant de passer aux courses qui demandent vraiment un effort et propose quelque chose d’intéressant. C’est assez dommage, car beaucoup de joueurs risquent d’être frustrés bien avant d’arriver aux vrais défis. D’autres modes de jeux sont à découvrir en campagne ou arcade, tel que des entraînements sur circuits (sans autre voiture), des courses classiques, un mode à deux joueurs en écran partagé pour ceux qui ont encore des amis physiques, ou encore un mode VR si vous avez l’estomac bien accroché.



Les fous du volant

En parlant de multijoueurs, Gran Turismo propose en plus de tout cela un mode en ligne. Deux, en fait : dans l’un, c’est la compétition qui est de mise alors que dans l’autre, l’atmosphère sera bien plus détendue. Dans le mode compétitif, ou pourra retrouver les courses du jour, pour lesquelles il faut s’inscrire quelques minutes à l’avance afin de trouver le bon nombre de joueurs avec des classements équivalents. Pour les grosses compétitions, il faut s’inscrire également et être présent à des heures précises afin de pouvoir participer. Petit bémol, la connexion se fait parfois capricieuse et même un manque d’espace sur votre disque dur vous empêchera d’entrer dans la course. Le mode en ligne plus orienté « détente » propose de faire ses propres courses, avec ses propres paramètres. Pour faciliter les choses, il y a des options prédéfinies en fonction de ce que l’on aimerait faire. On peut aussi choisir le style de jeu : courses amicales, entraînement, café… Les choix ne manquent pas. On peut bien sûr rejoindre une course en route, mais au final on se demande bien l’intérêt de la chose : une course a débutée depuis un moment, on rejoint et on commence la course dans le stand. Du coup, les autres ont plusieurs tours d’avance, et à la fin, à part apprendre à connaître les circuits, ce qui est possible de faire hors ligne, on se demande ce qu’on vient faire dans cette course. L’idéal reste de se concerter avec d’autres joueurs afin que tous lancent la course en même temps.

Même avant de commencer à jouer en ligne, il est obligatoire de regarder des vidéos dans lesquelles sont expliquées les règles du jeu mais surtout, de courtoisie ; Ne pas foncer dans les voitures, ne pas pourrir volontairement les courses, faire attention aux conducteurs potentiellement dangereux (autre expression pour « gros noob »), un genre de vidéo qui devrait être obligatoire dans tous les jeux en ligne pour sensibiliser au respect des autres joueurs. Dans n’importe quelle course, même hors-ligne, on se prend des pénalités à partir du moment où on ne respecte pas ces règles. En ligne et surtout dans les compétitions, c’est d’autant plus violent, car un classement de « courtoisie » est mis en place. En gros, si vous êtes un bourrin qui ne respecte pas les autres joueurs, vous vous retrouverez avec des gens du même rang, qui ne sont pas forcément fair-play. Cela permet de faire un bon tri dans les classements, histoire de ne pas se retrouver soudainement à haut niveau de compétition avec un joueur qui pourri l’ambiance. Mais ça implique également que l’on n’a pas le droit à l’erreur, et que la moindre fausse manipulation ou une mauvaise connaissance du circuit peut être fatale pour ce classement. Heureusement, il est possible de s’entraîner sur les circuits en mode hors ligne.



Fast mais pas si Furious

Gran Turismo 7, ce n’est pas seulement les courses de voitures. Si on fouille bien, le jeu propose un énorme contenu annexe. On peut par exemples retrouver une frise chronologique avec des anecdotes dans des thèmes aussi variés que la biologie, l’art, l’informatique, la littérature, l’histoire… le tout, pas forcément en lien avec le domaine de l’automobile. Lorsque l’on visite certains constructeurs, on peut avoir leur histoire qui s’insère dans cette chronologie. C’est très intéressant et assez inattendu. On retrouve bien entendu les constructeurs les plus connus, mais ce qui est dommage c’est que le contenu proposé pour chacun est assez inégal. Chacun trouvera cependant son bonheur lorsqu’il s’agira de choisir une voiture.

Côté personnalisation, il y a également du choix, puisque l’on peut personnaliser aussi bien chaque voiture que son pilote. Mettre des autocollants, changer les pneus, la couleur des sièges, les vêtements du conducteur… et ça ne s’arrête pas là, car comme évoqué plus haut, même le style de conduite et personnalisable, et on ira même jusqu’à pouvoir changer l’heure à laquelle on fait une course afin de conduire dans les paysages que l’on préfère. Et comme ça devient obligatoire dans les gros jeux du moment, on ne passera pas à côté du mode photo où l’on peut emmener son bolide préféré dans les plus beaux endroits du globe afin de prendre une photo et la pourrir avec plus de filtre que sur Instagram.


Au final, on se retrouve avec tellement de contenu que l’on ne saura plus quoi en faire. On se demande parfois si Gran Turismo a misé davantage sur la quantité plutôt que la qualité. Bien sûr, les courses sont très réalistes, déjà au niveau des graphismes mais surtout au niveau de la conduite. Mais les épreuves et les modes en ligne finalement limités sont souvent frustrants et c’est assez dommage pour un jeu de cette envergure. Sans parler des très nombreux problèmes de connexion. Gran Turismo Sport réussira cependant à convaincre plusieurs types de publics, justement grâce à cette profusion de contenu. Mais avec la concurrence actuelle, beaucoup sont ceux qui préféreront un autre jeu davantage axé sur la course simple.

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