Guns, Gore and Cannoli 2

Je découvrais il y a environ trois ans les aventures de Vinnie Cannoli dans Guns, Gore and Cannoli, un jeu à la Metal Slug développé par les Belges de Crazy Monkey Studios. Entièrement dessiné à la main, le jeu m’avait beaucoup plu et si je ne dis pas de bêtise, je lui avais octroyé la sélection GSS. Ce second épisode va-t-il faire aussi bien que son aîné ?



Le retour de Vinnie Cannoli

Le premier épisode se déroulait dans les années 20, en pleine période de prohibition et on y dirigeait Vinnie Cannoli aux prises avec de vils gangsters. L’aventure était plaisante et nous faisait notamment voyager vers Voyouville, endroit depuis lequel était fabriqué un produit toxique transformant les gens en zombies. Après avoir fait brûler la ville entière, nous étions tranquillement retourné chez nous.

Cette suite est la continuité directe de l’aventure, une vingtaine d’années plus tard (la cinématique d’introduction rappelle tous les événements passés au cas où vous n’auriez pas joué au premier). Nous sommes maintenant en 1945 et cette fois-ci Vinnie devra faire face aux nazis en plus des mafieux, rats géants et autres bestioles peu ragoûtantes.

J’ai retrouvé avec joie le héros et les dialogues sont toujours aussi amusants, surtout que mis à part quelques coquilles la traduction française est de très bonne facture. L’histoire est une fois de plus bien débile, prétexte à tout défoncer sur notre chemin et c’est bien ça le principal !



Déluge de plomb

Parmi les rares remarques négatives que j’avais relevées à l’époque, il y avait le rythme un peu lent par moments ainsi que la visée qui ne permettait pas de tirer sur les cibles situées en hauteur. Il faut croire que je n’ai pas été le seul à m’en plaindre car Vinnie peut maintenant tirer à 360° autour de lui, mettre des coups de pied pour repousser les ennemis trop collants, rouler pour esquiver et effectuer un double saut. La progression est donc bien plus agréable.

Niveau armes c’est toujours un bonheur avec une batte de baseball, des doubles pistolets, un fusil à pompe, des mitraillettes légères et lourdes, un lance-roquettes, un lance-grenades, etc. Les munitions sont limitées (sauf pour le revolver de base) mais le jeu est plutôt généreux et incite à alterner en permanence parmi notre attirail.

Tout comme le premier épisode, Guns, Gore and Cannoli 2 peut se jouer en multijoueur local ou en ligne jusqu’à quatre. Si vous avez des amis de passage à la maison, ça vous garantira une excellente soirée (comptez 3 à 4h pour terminer l’aventure). L’action sera évidemment moins lisible car l’écran aura tendance à être rempli de balles et d’explosions mais le jeu sera encore plus jouissif.



BD animée

Graphiquement c’est à nouveau une claque, le look BD est magnifique. Les personnages sont parfaitement animés, les arrière-plans sont fouillés, ça explose de partout tout en restant en permanence très lisible et le jeu fourmille de petites animations. Attendez un peu et vous verrez un grenadier ennemi se mettre à jongler pour passer le temps, les malfrats lire les journaux, etc.

Les environnements traversés sont très variés et se terminent par de violents combats de boss. Vous devrez apprendre leurs patterns pour ne pas finir en lambeaux (à ce propos quatre niveaux de difficulté sont disponibles, ainsi que la possibilité de supprimer le sang et les têtes qui volent pour jouer avec ses enfants).

Le rythme de l’aventure est bien maîtrisé. Contrairement au premier épisode qui souffrait de mollesse par moments, cette fois-ci on ne s’ennuie pas une seule seconde car les développeurs ont su alterner phases de run’n gun pures avec des combats en arènes plutôt tendus.


Ayant beaucoup aimé le premier épisode, j’avais peur d’être déçu en lançant Guns, Gore and Cannoli 2 mais non seulement ça n’a pas été le cas, mais en plus le héros s’est révélé être bien plus agréable à contrôler maintenant qu’il peut tirer tout autour de lui et qu’il possède de nouveaux mouvements (coup de pied, roulade, double saut). Graphiquement c’est toujours un bonheur absolu pour les yeux et les environnements traversés sont non seulement réussis mais également très variés. L’histoire, sans être incroyable, se laisse suivre gentiment et certains passages demandent un peu de dextérité pour survivre en gérant au mieux les munitions des nombreuses armes de Vinnie. A quatre le jeu est toujours aussi fou et au final je n’ai rien à lui reprocher, il fait tout mieux que son aîné qui était déjà très bon. La seule chose qui lui manque est l’effet de surprise du premier, mais je lui décerne une sélection GSS sans problème. C’est donc un nouveau pari réussi pour Crazy Monkey Studios.


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