Out of The Box

Inspiré de Papers Please, Out of The Box nous met dans le marcel un peu trop serré d’un videur de boîte de nuit, qui va devoir jouer du bloc note, de diplomatie, d’observation et de gros poings pour maintenir son niveau de vie, voire rester en vie. Et alors, ce jeu, il rentre ou il rentre pas dans le club sélect de nos ludothèques ?



T’as des cheveux, tu rentres pas

Warren Baker sort de tôle et il va se rendre compte que reprendre une vie normale après la cabane, c’est pas si facile, surtout quand on doit prendre des médocs, s’entraîner et continuer de s’occuper de sa fille. Heureusement (enfin, pas forcément) son ancien patron lui propose de devenir le videur de la boîte de nuit à la mode, The Box. Le job est simple, faire rentrer les gens dans le club, suivant un certain nombre de critères (âge, rang social, état d’ébriété…) avec évidemment de plus en plus de critères à prendre en compte et des exceptions.

Plus y a de gens dans la boîte, plus tu gagnes de pognon et plus tu auras de chance de continuer l’histoire au mieux. Le tout se présente dans un enrobage intéressant, avec un style graphique cohérent, un environnement sonore de très bonne facture et au final un scénario classique mais dont les embranchements permettent d’influer sur les événements.



T’as pas de cheveux, tu rentres pas

Seulement, là où le bât blesse, c’est que le jeu n’en est pas vraiment un. Jouer au physionomiste à l’entrée des boîtes de nuit n’a franchement rien de palpitant. On a quelques options pour accueillir les gens, voir leurs papiers, discuter avec eux, les tabasser violemment et les éjecter sans autre forme de procès. Alors oui, il y a des pièges (des fausses cartes d’identité, de faux billets d’entrée, etc.) mais le jeu devient rapidement frustrant car il faut faire rentrer un maximum de gens dans la boîte, tout en faisant attention aux pièges, mais en cas d’erreur, des pénalités sur la paye sont prélevées, empêchant alors à Warren de voir sa fille, de se payer ses médocs ou de s’entraîner à la bagarre.

Entre les nuits de boulot (une par semaine, en général) se déroule une histoire de gangsters, de vengeance, et où il faudra prendre des décisions apparemment anodines mais qui auront des conséquences funestes (ou pas) plus tard dans le jeu.


T’as une ceinture, tu rentres pas

Et c’est bien dommage en fait, le scénario est bon (même si déjà vu et un peu cliché) mais la façon de le raconter, entrecoupé par les séances de travail qui deviennent à force un vrai calvaire de clics frénétiques, est trop irrégulière et manque sincèrement de rythme. Ne proposer que l’histoire à embranchements sans les passages relous de gestion de file d’attente aurait été sympa, mais là c’est un peu trop redondant et répétitif.

Out of the Box est une tentative intéressante de transposer le gameplay de Papers Please dans un autre paradigme et d’y ajouter une dimension narrative plus poussée, mais c’est un peu trop déséquilibré à mon goût pour en faire un indispensable. A réserver aux samedis soirs après s’être fait refouler de boîte parce que t’avais pas les bonnes chaussures…

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