Thea : The Awakening

Lorsque l’on a décidé de passer en format « critique rapide », nous n’avions pas encore la visibilité sur la Switch et son revival de tout plein de jeux (indépendants principalement) qu’allait être la plateforme, nous permettant au passage de rattraper notre retard sur certains titres passé sous notre radar. C’est le cas de Thea: The Awakening, disponible depuis novembre 2015 sur d’autres plateformes et qui vient d’arriver fraîchement sur la semi-console portable de Nintendo, alors que le second volet de la série est disponible en Early Access sur PC depuis quelque mois.

Le premier jeu de Muha Games est quelque peu étrange : il ressemble à un 4X (Civilization, Endless Space/Legend, etc.), il emprunte toute les mécaniques d’un 4X (le monde avec des hexagones, une ville à développer, de la recherche pour débloquer de nouveaux bâtiments/ressources/unités, de la récolte, etc.) mais pourtant, Thea n’est pas un 4X. Ici il ne sera pas question de développer un énorme empire, il ne sera pas non plus question de se battre/s’allier/faire du commerce avec d’autres civilisations étant donné que la vôtre est l’unique survivante à l’âge des ombres.

En début de partie, on choisit un dieu, qui donnera des bonus à l’un des métiers du jeu (guerrier, artisan, cueilleur, érudit) et pas grand-chose de plus. On démarre avec un petit village, quelques guerriers, artisans et cueilleurs. Le but sera plutôt de survivre, et comprendre comment expulser définitivement les ténèbres, plutôt que de construire un empire. D’ailleurs, il ne sera pas possible de bâtir d’autres villages (ou alors bien plus tard dans le jeu, après avoir passé les premiers pics de difficulté imposés), et ce dernier ne deviendra jamais une forteresse. Afin d’évoluer, vous devrez vous battre et réaliser des quêtes de jeu de rôle afin de faire évoluer vos habitants mais aussi vos recherches d’évolutions, puisque les points de recherche s’obtiennent de la même manière que le gain d’expérience.

Ce système permet de proposer un début de jeu très dynamique. Chaque tour ne prendra jamais plus d’une minute étant donné que vous n’aurez jamais plus de deux groupes d’unités en simultané, tellement il est compliqué d’obtenir des nouveaux villageois (on ne peut pas les fabriquer, il faut que des événements comme le mariage arrivent pour faire prospérer votre village). Le problème est qu’une fois la centaine de tours atteinte, le jeu perd en vitesse. Les montées en difficulté étant assez abruptes, il devient très difficile de trouver des événements ou des combats qui ne soient pas perdus d’avance.

Histoire de finir dans l’originalité, les combats empruntent à un tout autre système de jeu puisqu’il sera ici question de cartes (au possibilités quelque peu limité). Si vous êtes friand des débuts de partie des 4X et que l’aspect jeu de rôle vous parle, alors il y a de grande chance que Thea: The Awakening vous plaise. De par la manière dont est construit le jeu, ce dont nous avions un peu peur pour son arrivée sur Switch, qui propose des tours rapides dans une formule globale plutôt condensée de l’aspect 4X traditionnel.

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