Critique - Réalité Virtuelle

Job Simulator : The 2050 Archives

Skywilly
Publié le 8 février 2021

Développeur

Owlchemy Labs

Éditeur

Owlchemy Labs

Date de Sortie

05 avril 2016

Prix de lancement

35 €

Testé sur

Oculus Quest + Virtual Desktop

Fer de lance de la VR indépendante à sa sortie en 2016, Job Simulator a raflé tous les prix, a eu son long moment de gloire sur Youtube et reste comme l’un des jeux pionniers d’une VR des années 2010 qui a enfin réussi à légèrement se faire connaitre. Mais en 2021, alors qu’il est toujours vendu au prix fort sur les anciennes comme nouvelles plateformes de VR, que vaut Job Simulator ?

Les vieux pots de 2016

Imaginez un futur fait de petits robots qui inaugurent un Musée du Travail Humain. C’est un peu ça Job Simulator. Quatre corps de métiers seront mis en valeur dans tout autant de modes de jeu : Employé de Bureau, Magasinier, Cuisinier et Garagiste. Quatre domaines très différents mais qui se joueront tous de la même manière.

La VR n’a d’ici d’intérêt que dans vos mains : elles vous serviront à toute sortes d’interactions. A attraper des objets, à appuyer sur des boutons, tout cela dans le but de valider de petites missions qui se suivent et se ressemblent un peu. Vous devrez imprimer des CV, les tamponner pour recruter, puis les retamponner quand il sera l’heure de virer du monde, avant de vous amuser à photocopier votre propre main ou à lancer une tasse dans le bureau du collègue d’en face. Et ça, ce n’est que pour la partie qui se joue derrière un bureau. Il sera aussi question de gérer la taille des aliments que l’on vend derrière sa caisse enregistreuse (en les passant dans une machine qui les fait tout simplement grossir), s’occuper de la cuisson des hot-dogs, gratter des tickets de loto, changer l’huile de moteur d’une voiture, rajouter un petit sapin odorant sur le rétroviseur, customiser les roues ou encore préparer de bons plats pour notre restaurant. Il y a de quoi faire, malgré tout.

Les quatre métiers ne sont pas égaux en termes de fun. Le bureau est le plus amusant car l’humour global s’y prête bien, rendant la caricature réussie, alors que l’activité de Magasinier donne ses plus belles premières heures d’immersion à la VR (pour l’époque). Cuisinier est déjà un job moins drôle dans ce jeu, alors qu’être Garagiste est très redondant. Pourtant, il est possible de customiser à loisir les voitures des clients mais malgré cela, on assiste surtout à un vrai travail à la chaine. Enfin, pour changer un peu des habitudes, un mode « Travail de nuit » mettant en avant le débat du Crunch au travail, vous demandera de réaliser un maximum de tâches à la suite avant de vous effondrer de sommeil et d’ennui, alors que tous les robots qui vous suivent auront des mines déconfites et fatiguées. Une idée plutôt originale pour augmenter une durée de vie qui ne dépasse pas, de base, les deux heures de jeu.

Finalement, Job Simulator ne résiste au temps qui passe que grâce à son ambiance et son humour. L’univers proposé, fait de petits robots au look efficace, donne une vraie impression de « franchise » en devenir ce qui, avec Vacation Simulator (que nous testerons bientôt), se confirmera très vite. C’est un essai, une tentative maligne de mettre la VR dans les mains de tout le monde en abordant des gestes du quotidien plus ou moins fidèlement reproduits dans un cadre humoristique qui en effacerait l’ennui.

Cinétose

Faible

Peur / Jumpscares

Jamais

Bien écrit, souvent drôle (mais attention, il n’est pas traduit en français !), Job Simulator était un jeu innovant et frais à sa sortie mais aujourd’hui, il est très désuet. Néanmoins il possède une qualité évidente : il est un parfait jeu pour découvrir la VR, bouger ses mains dans un environnement défini et découvrir les interactions possibles avec le casque sur la tête et ce, encore aujourd’hui.

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