Preview / Aperçu

Cartel Tycoon

Howler
Publié le 10 avril 2021

Développeur

Moon Moose

Éditeur

TinyBuild

Date de Sortie

18 mars 2021

Prix de lancement

20,99 €

Testé sur

PC

Pour son premier jeu, Moon Moose décide de nous transporter dans l’Amérique du Sud des années 80, un temps où être baron de la drogue était un projet de carrière acceptable, visiblement. Cartel Tycoon se présente (évidemment) comme un simulateur de gestion de production de drogues en tous genres, allant du simple opium au chrystal meth. Ça sort sur PC en early access et c’est édité par Tiny Build, un éditeur de jeu indé qu’on ne présente plus.

Avertissement : Cartel Tycoon parlant ouvertement de drogue, il en va de ma responsabilité de rappeler que l’abus de drogues est dangereux pour votre santé et celle de votre entourage. Ce qui est décrit dans le jeu doit avant tout être pris comme de la fiction et du second degré. Si vous pensez avoir besoin d’aide, vous pouvez aller sur le site https://www.drogues-info-service.fr/

Dealer sous les tropiques

L’ambiance tropicale, l’interface à base de dessins et la musique qui fait trémousser son popotin, dès le début, on s’attend à ce que Cartel Tycoon se place en marge d’un certain Tropico, et que, lui aussi, surfe sur de l’humour noir bien salé et efficace sur un phénomène assez grave. Que neni ! On est en face d’un jeu qui s’inspire (surtout) de la série Narcos, avec un mode histoire qui vous mettra à la place d’un jeune entrepreneur souhaitant mettre la daronne à l’abri et marchandera avec toutes sortes de gens peu recommandables tout en essayant de fuir les stupps. C’est pour moi l’une des forces de ce Cartel Tycoon, il n’est pas simple de faire de l’histoire avec un jeu de gestion, et ici, ils arrivent à tisser quelque chose, certes de très classique, mais assez rare dans le genre pour être soulevé. De plus, les développeurs ont fait en sorte que, même avec un game over, votre partie puisse quand même continuer, mais avec un nouveau Capo qui prendra une toute autre tournure et gardera un peu de votre empire déjà bâti (du moins ce qui n’est pas saisi par les autorités).

Mais du coup, comment on devient narcotrafiquant ? Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour en parler (je n’ai même pas regarder Narcos) mais Moon Moose a l’air d’avoir suffisamment potassé pour rendre ça un minimum ludique, surtout en prenant The Settlers ou Anno en inspiration. Vous allez devoir apprendre les bons rouages pour produire quelque chose de bonne qualité. Vous voulez exporter de la cocaïne ? Il va vous falloir des champs de coca, de quoi les faire sécher puis enfin, un laboratoire pour mettre tout ça en prod. Avant tout, il va falloir rechercher les technologies adéquates, et pour ça, il n’y a pas de secret, faut commencer au plus bas, en cultivant de l’opium ou du cannabis afin d’avoir le pécule nécessaire pour faire évoluer votre PME. Vous pourrez vendre ça par avion ou par voie maritime par exemple, la seule différence se jouera sur la manière, avec la possibilité de cacher de l’opium au milieu des caisses de fruits et légumes par exemple, afin d’éviter la douane maritime.

Cauchemar en cuisine

Toute cette marchandise vendue vous donnera de l’argent sale que vous allez devoir blanchir par un quelconque moyen, que ce soit en investissant dans une bijouterie, un casino ou même dans des évènements caritatifs. Jusque là, le jeu réussit plutôt bien son pari et arrive à aligner des rouages qui demanderont une concentration plutôt importante au vu des différentes précautions à prendre, surtout que vous allez devoir défendre votre territoire contre des gangs ennemis et les forces de l’ordre, et savoir faire profil bas quand il faut, quitte à perdre quelques deniers. Mais (et vous vous doutiez bien qu’il y a un mais) tout n’est pas si parfait, notamment au niveau de la gestion économique.

Comme dit plus haut, il y a deux types d’argent : sale et propre. Le sale va être l’argent qui rentre dans les caisses et peut servir à la construction de la plupart des bâtiments ou à payer leur entretien et les salaire de vos lieutenants. Par contre, cet argent ne peut pas être transféré directement, contrairement à l’argent propre. Vous devez donc amener le pognon dans un centre de distribution et celui-ci sera envoyé automatiquement là où il y en a besoin via des camions. Tout ceci marcherait comme sur des roulettes si seulement on pouvait hiérarchiser la distribution et définir que, oui, je préfère payer l’entretien des bâtiments plutôt que de mettre TOUT mon argent gagné dans mon Casino. Le jeu propose évidemment de le transporter manuellement avec votre Capo, mais je n’ai absolument pas trouvé de moyen de définir la quantité d’argent qu’on transporte, c’est tout ou rien (et ce n’est pas ce qu’on veut). Tout ceci a provoqué d’innombrables incompréhensions devant mon écran, voyant ma jauge de fric monter mais les notifications d’arrêts d’activités s’accumuler. Il faut dire que, malgré la présence de tuto, celui-ci explique assez mal comment tout fonctionne, il reste un peu trop léger.

C’est avec plein de bonnes idées que Moon Moose a concocté Cartel Tycoon mais, malheureusement, je ne peux que vous conseiller d’attendre un peu histoire que le jeu se peaufine et devienne plus clair sur son fonctionnement. Les mécaniques sont nombreuses et malheureusement, il bute encore sur sa gestion économique et a besoin de plus de transparence sur son fonctionnement. On a quand même hâte d’en voir plus !

WHAT THE BAT?

Vivre avec des battes à la place des mains

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