Êtes-vous prêt pour un road trip paranormal ?
Rapide Critique
Before We Leave
Développeur
Balancing Monkey Games
Éditeur
Team 17
Date de Sortie
13 mai 2021
Prix de lancement
17,99 €
Testé sur
PC
Malgré toutes les mauvaises choses qu’a pu mettre en lumière un jeu comme No Man’s Sky, il en a quand même amené de bonnes, notamment donner envie aux développeurs de mettre la conquête spatiale au centre de l’attention. Après son annonce en 2013 accompagnée d’un trailer excitant, il apparaissait que l’espace ne devait plus être quelque chose réservée aux nerdz qui se shootent sur Homeworld, Warhammer 40K et Battlestar Galactica (n’y voyez rien de péjoratif quand je dis ça). Je pense que c’est (entre autre) par là qu’est venue la motivation de Balancing Monkey Games de faire Before We Leave, un city builder où vous allez devoir coloniser et gérer différentes planètes, mais avec beaucoup plus de légèreté que les standards du genre.
Le speech rappelle un certain Anno 2205, et en effet, celui-ci met en place un bon paquet de mécaniques propres à la série de Blue Byte. Vous démarrez avec rien, si ce n’est quelques villageois, et la volonté de vouloir reconstruire une civilisation détruite par une catastrophe naturelle. Il va donc falloir prospérer, récolter et explorer, dans le seul but de réparer une fusée abandonnée afin de coloniser le système solaire. Et le jeu ne manque pas de petites idées, comme cet effet de « construction » de la planète sous nos yeux quand on l’explore, donnant lieu à de jolies scénettes où seul un quart de planète apparait et flotte dans l’espace. Pour construire, le terrain présente alors deux étages de tuiles praticables : les plaines et les montagnes. Ceci permet de rajouter une gestion de la hauteur et du trafic, les ascenseurs sont limités en place, il faut les construire de manière intelligente si on ne veut pas voir de bouchons de villageois.
Côté expansion, comme dit plus haut, on est proche de ce que fait Anno mais en beaucoup plus simplifié. Il faudra empiler les chaines de production afin de créer des ressources avancées, et aller en piocher sur d’autres continents ou planètes. Le contrat est plutôt rempli jusque là, on se prend alors facilement au jeu malgré quelques incohérences (pourquoi je dois démanteler des vieilles carrières de pierre pour avoir de la pierre alors que je pourrais juste creuser directement dans la pierre ?) et l’absence de réelle sensation de progression, vu qu’on passe du navire en bois à la fusée sans passer par des cases intermédiaires. Et puis vient le moment où, ça y est, on décolle.
Si je parlais de No Man’s Sky plus haut, c’est aussi parce que j’ai globalement eu une sorte de flashback de mes premières heures sur le titre de Hello Games. Une fois la fusée chargée, lancée et amarrée sur la plus proche planète, nous voici à refaire exactement la même chose qu’on faisait avant, à quelques exceptions près. La boucle de gameplay est incroyablement répétitive et, là où un jeu comme Anno rajoute du piment avec des évènements aléatoires, du marchandage, des affrontements et un nombre conséquent de bâtiments et ressources, ici, il n’y a quasiment rien de tout ça, si ce n’est quelques évènements aléatoires qui vous feront passer régulièrement de planète en planète pour gérer quelques crises mais rien de plus. Surtout que pour améliorer l’arbre de technologies, vous avez uniquement besoin de ressources « Recherche » de trois couleurs différentes, qui se récoltent sur différentes planètes et s’épuisent. Le résultat, c’est qu’une fois la recherche épuisée sur le continent ou la planète, on n’a plus tellement d’intérêt de rester dessus et de s’éparpiller. On peut plier bagage et tout détruire en partant.
« Our mission is to make peaceful, accessible and culturally relevant games […] » voici ce qu’on peut lire sur le site de Balancing Monkey Games, et en soit, je suis assez d’accord : Before We Leave est une excellente porte d’entrée dans les city builders, les mécaniques étant au final assez simples, voire linéaires, et beaucoup moins intimidantes qu’un Anno 2205. En revanche, si vous êtes vétéran du genre, vous pouvez allègrement passer votre chemin.
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