Prince of Persia, Another World, Flashback, nul doute que Johan Vinet a été profondément marqué par ces titres à leur sortie. Car si je devais définir simplement Lunark son premier jeu en solo, je dirais que c’est un magnifique hommage aux « cinematic platformers » des années 90.

On y dirige Leo, un jeune homme dont la vie bascule le jour où son mentor lui demande d’aller récupérer un artefact. Je n’en dirai pas plus pour vous laisser la surprise, mais sachez juste que ce sera l’occasion de visiter de nombreuses zones très différentes (égouts, prison, forêt étrange…) et de vous confronter au régime totalitaire en place.

Graphiquement j’aime beaucoup le choix pris par l’auteur. C’est bluffant qu’avec « si peu » de pixels il ait réussi à proposer des animations si détaillées. Comme les jeux de l’époque il a utilisé le principe de la rotoscopie (se filmer pour ensuite dessiner les contours du personnage image par image) et le résultat est excellent. C’est un vrai bonheur de voir Leo se jeter dans le vide pour se raccrocher finalement du bout des doigts à la plateforme opposée.

Par contre attention, ça veut aussi dire que le personnage est beaucoup moins réactif que ce à quoi nous sommes habitués ces dernières années. Une fois qu’un mouvement est entamé il faut attendre qu’il soit terminé pour en lancer un autre. Chaque écran de jeu est divisé en « cases » et vous aurez besoin d’un petit moment pour bien visualiser la distance minimale nécessaire avant de pouvoir lancer un grand saut, ou la distance maximale que peut atteindre le héros sans courir avant. Mais pas de panique, le jeu n’est pas punitif et mourir signifie juste réapparaître un poil avant.

J’ai pris énormément plaisir à découvrir Lunark et à résoudre les petites énigmes pour progresser dans l’aventure. L’histoire est plutôt sympa, les personnages intéressants, les environnements variés et il y a même des bonus cachés un peu partout pour ceux qui aiment fouiller. J’avais participé à la campagne de financement participatif de Lunark et je ne le regrette vraiment pas, il coche absolument tout ce que j’attendais de lui ! Si les cinematic platformers vous manquent, sautez dessus, vous ne le regretterez pas !