Hacker vaillant rien d’impossible
Rapide CRITIQUE
Midnight Ramen
Développeur
Cointinue Games
Éditeur
Cointinue Games
Date de Sortie
24 juillet 2024
prix de lancement
TBD
Testé sur
PC
Une démo sympathique testée au dernier Steam Fest m’a mené à ce premier jeu du tout jeune studio asiatique Cointinue Games, et je ne le regrette pas. Vous voilà à la tête d’une petite entreprise de restauration japonaise, i.e. un minuscule, mais choupinou, stand de ramen ouvert de minuit à l’aube, afin de rassasier salarymen en goguette, fêtards qui dessoulent et autres créatures de la nuit (l’équivalent du miraculeux kebab sur demande bien connu de toute personne ayant un jour vécu une soirée étudiante).
Heureusement, les jeux vidéos étant bien faits, votre clientèle va rapidement se révéler plus intéressante que trois djeun’s ayant abusé du punch offert par le BDE, via un twist que je ne dévoilerai pas, mais qui ravira tout fan de Stella et Daffodil (et j’en ai probablement déjà trop écrit).
Les développeurs ne cachent pas leur inspiration avec le bien connu Coffee Talk, et l’on retrouve ici ce qui fait le sel de ce type de jeux : des conversations profondes envers des inconnus qui se retrouvent peu à peu à dévoiler leur histoire (souvent tragique), saupoudré d’un gameplay agréable et permissif sur fond de musique d’ambiance.
Ramen ta fraise !
Coté visuel, c’est joli, c’est mignon, on se croirait dans un anime, les animations sont simples, mais fonctionnent et l’ensemble se révèle très agréable.
Coté narration, la dizaine de personnages est parfois un peu cliché (salaryman dévoué au bout du rouleau, jeune écolière sous pression pour réussir, vieux briscard cynique, alcoolique et solitaire, garçonnet tout droit sorti d’un shonen, etc) mais reflète des situations difficiles existant malheureusement dans nos sociétés (tout particulièrement en Asie). Rien de révolutionnaire dans l’écriture, mais c’est efficace et souvent touchant. Mention spéciale au couple Adora et Grant ainsi qu’à la relation entre notre tenancier et sa jeune apprentie Homura, remplie d’humour et de tendresse.
Le gameplay est bien pensé, le jeu consistant à réaliser les différentes commandes de nos clients suivant leur goût : chaque ramen dispose d’une recette (rappelée dans un menu récapitulatif) composé du bouillon, des nouilles (dont on peut régler la cuisson), de trois accompagnements et d’un assaisonnement. Ajoutez à cela cinq ou six boissons disponibles ainsi qu’une poêle pour pouvoir ajouter gyoza et omelette et vous voilà paré à satisfaire le chaland.
Le gras, c’est la vie
Aucune difficulté, mais ce n’est pas le but ici : vous pouvez vous tromper sans grande conséquence (un succès Steam existe même pour féliciter ceux qui servent n’importe quoi), et il sera à plusieurs reprises possible de créer ses propres recettes, certains clients nous donnant carte blanche. C’est rafraichissant. De plus, je ne sais pas comment les développeurs ont fait, mais tous les ingrédients ont l’air extrêmement appétissants et j’ai souvent eu faim en jouant. Préparez-vous et si vous avez la chance d’habiter proche de bons restos asiatiques, commandez à emporter en conséquence.
Comme souvent, certains pourront regretter un rythme assez lent, même si un bouton Avance Rapide est disponible pour passer les conversations. Une fois le jeu terminé, il est également possible de revenir à chaque journée pour tester une autre possibilité, même si l’histoire reste un peu trop linéaire par rapport à d’autres titres du genre. C’est d’ailleurs le seul défaut véritablement dommageable ici avec l’absence de version française, ce dont les développeurs se sont adorablement excusés en nous fournissant la clé de test, mais qui ne devrait pas vous poser de difficulté si vous maitrisez un minimum la langue de Shakespeare.
En bref, amoureux de cuisine asiatique, mais pas que, si vous cherchez de quoi occuper quelques soirées en cuisinant et discutant avec de sympathiques personnages d’anime, n’hésitez pas à tester la démo dispo gratuitement, à l’ajouter à votre liste de souhaits et foncez soutenir ce jeune studio le 24 juillet !