Rapide Critique

Stardiver

CactusSinger_
Publié le 1 octobre 2024
Stardiver

Développeur

Green Planet Games

Éditeur

Green Planet Games

Date de Sortie

12 septembre 2024

Prix de lancement

12,49 €

Testé sur

PC

Depuis l’inoubliable Subnautica, la sortie d’un jeu se passant dans les profondeurs océaniques vient toujours attiser ma curiosité. C’est donc naturellement que Stardiver et sa proposition de jeu d’action/exploration sous-marin est directement arrivée sur mon radar. C’est plein d’espoir que j’ai lancé le premier titre de Green Planet Games, qui semblait tout de même plus proche d’un Everspace 2 que d’un jeu de survie. 

Vous vous réveillez à bord de votre vaisseau en 3076, sur une planète inconnue répondant au doux nom de E_41H qui regorge d’une énergie mystérieuse. Il vous faudra alors explorer les ruines immergées afin de comprendre ce qu’il s’est passé ici, et pourquoi la faune locale (mais pas que) semble être particulièrement hostile. 

Pour ce faire, vous dirigez votre vaisseau de façon plutôt arcade, avec une gestion de la direction au clavier (ou au stick gauche) et la visée à la souris (ou au stick droit), un peu comme dans un Everspace 2… Mais en beaucoup moins fluide cependant, le tout est en effet assez lourdaud. La palme revient tout de même aux passages de plongés hors du vaisseau qui, étrangement, sont les pires. Bien qu’on s’attende à des contrôles type FPS classique, ceux-ci sont quasi incontrôlables, avec une sensation de flottement très étrange, où le moindre mouvement de souris fait trembler la caméra dans tous les sens et donnerait la nausée en deux minutes chrono, même aux joueurs les plus aguerris à la réalité virtuelle. Ce qui a pour effet de ne pas vraiment inciter à l’exploration des petites caves qui devient rapidement un calvaire. Autre souci de gameplay, les collisions sont en général assez mal gérées, vous envoyant parfois plusieurs mètres sur un côté, pouvant même vous bloquer dans le décor.

Malheureusement, les ennemis et les contrôles ne seront pas les seules choses contre lesquelles vous vous battrez. Disons-le tout de suite, et sans détours, vos pires ennemis seront les piètres performances et les bugs. Le titre est très gourmand en ressources et souffre de sauts de FPS, pour un jeu pourtant pas incroyable graphiquement, bien que pas désagréable. Le pire étant que le menu d’option graphiques est famélique et ne vous permettra pas de tenter d’améliorer le tout. Au niveau des bugs par contre, c’est l’embarras du choix. Pêle-mêle, le jeu démarre sur le mauvais écran proposant de fait des résolutions très étranges et pas d’autre choix que de faire un shift+win+flèche pour repositionner la fenêtre de jeu. Le menu du jeu devient parfois inaccessible et il est donc impossible de charger ou sauvegarder… Ni même de quitter sans un bon vieux alt-F4 des familles. On trouvera des classiques crash retours sous Windows, ou des bugs de scripts pouvant bloquer l’avancement d’une quête, ce qui m’est arrivé dès le tutoriel. Plus cocasse, il m’est arrivé de voir tout le contenu de mon inventaire simplement disparaître sans raison, sans autre choix que de recharger une sauvegarde. Mais probablement un des bugs les plus énervants, le mapping des touches qui est à refaire à chaque rechargement de partie. Bien que dans les options, nos choix semblent toujours présents, car affichés, dans les faits, c’est le mapping par défaut qui est utilisé en jeu et il faut donc remaper les touches manuellement une nouvelle fois. Assez frustrant quand on doit s’y reprendre à plusieurs fois pour combattre un boss par exemple. 

Il reste que dessous toute cette couche peu reluisante, on aperçoit une proposition de jeu qui pourrait pourtant être plutôt intéressante. Lors de votre exploration de la carte jouable, vous aurez la possibilité de récolter des ressources qui serviront à crafter des consommables comme des kits de réparation du vaisseau ou du bouclier, bien utiles lors des combats de boss. On regrettera tout de même que l’exploration soit assez peu stimulante du fait du manque de biomes et de faune ou flore locale différents, pas non plus aidée par une carte sur laquelle on ne peut pas dézoomer. 

En jeu, vous recevrez des missions à remplir consistant à aller vers un marqueur de quête, et soit de scanner divers objets et vestiges de civilisation, récolter des ressources, ou combattre quelques ennemis. Au final, on aura assez peu d’escarmouches dans les 8-10 heures nécessaires à voir la fin, celles-ci ayant de toute façon un intérêt assez limité. Ce sont plutôt les combats de boss qui viendront proposer un challenge, même si on finit souvent par s’en sortir en restant hors de portée et caché derrière un élément du décor, en prenant son temps. 

En l’état, impossible de conseiller Stardiver, le jeu ressemblant plus à une alpha qu’un titre fini. Si l’on voit bien la volonté de raconter une histoire, quelques bonnes idées, et ce qui pourrait être les bases d’un jeu intéressant, rien n’est suffisamment inoubliable pour justifier de passer outre tous les soucis de gameplay et techniques rencontrer, avec des performances franchement décevantes et des bugs en pagailles. En espérant que Green Planet Games puisse rectifier le tir sur ce titre ou le suivant.   

Rogue Waters
Rogue Waters

Il est canon mon rogue-lite !

Laisser un commentaire