
Coin Coin v’la les détectives !
Il fait encore nuit lorsque je m’extirpe de la cabane sur pilotis que je partage avec mes bro et sis gobelins ronflant encore. Je croise peu de gens dans les rues embrumées, mais je sais que ce répit n’est que de courte durée. J’ouvre mon kiosque de nettoyage d’artefacts, je vide comme tous les matins ma tasse remplie de branchages verts en spirale et de petits esprits et me voilà partie pour une nouvelle journée d’ennui à nettoyer les bricoles de Monsieur Tout-Le-Monde. Si on m’avait dit que c’était ça le capitalisme, je préférais encore mourir fouettée au service du Seigneur des Ténèbres !
Wyrmhall: brosse et badine se résume en un paragraphe : gobeline embauchée temporairement dans une boutique de nettoyage d’artefacts, vous avez la tâche (vous l’avez ?) de nettoyer des artefacts tous plus dégoutants les uns que les autres, à l’aide de 5 outils différents. Chaque client vous paiera plus ou moins selon votre travail et le respect de ses consignes plus ou moins loufoques. Ajoutez à cela un monde déjanté vaguement medfan et une petite histoire simpliste, vous voilà parti pour 2 à 3h de gameplay.
Le jeu ne se prend pas au sérieux et c’est appréciable : il sait ce qu’il est et ce qu’il fait (ou ne fait pas). C’est parfois drôle, et parfois stupide. Parfois mignon, généralement passable niveau graphisme, et souvent hideux. Parfois répétitif pour la bande-son, mais souvent agréable. Plus qu’étrange pour la traduction française (au point que j’ai même passé le jeu en anglais et en allemand pour voir si cela me faisait le même effet), pouvant dans la même phrase vouvoyer un personnage de manière soutenue et envoyer des « ouais gros » ou « d’accord, abruti ». Plutôt facile, voire très facile.
En un mot, vraiment un jeu de gobelin : imparfait, parfois attachant, souvent repoussant et un peu trop cher pour ce que c’est. Mais si jamais vous succombez à son charme étrange, alors vous adorerez !