Rapide Critique

The Talos Principle: Reawakened

Shutan
Publié le 22 mai 2025

Développeur

Croteam

Éditeur

Devolver Digital

Date de Sortie

10 avril 2025

Prix de lancement

40 €

Testé sur

PlayStation 5

The Talos Principle, en 2014, avait surpris tout le monde. En effet, Croteam nous avait plutôt habitué à des shooters un peu bas du front avec les Serious Sam, comment allaient-ils s’en sortir avec un jeu de réflexion ? Et ben avec les honneurs. Oui, oui. Onze ans plus tard, ils remettent le couvert (après une petite séance de rajeunissement des synapses avec le 2 en 2023) et nous proposent une re-masterisation du jeu.

Bon ben, c’est le même jeu qu’en 2014 en fait. Donc, je ne vais pas forcément m’éterniser dessus. Notre cher Crim avait déjà bien fait le boulot en janvier 2015… Voilà, merci salut, à bientôt !

Non ça va, je vais étayer un peu, lâchez ma cravate et ma chemise à carreaux, s’il vous plaît.

Donc, dans The Talos Principle, souvenez-vous, on était incarné dans une sorte d’androïde enfermé dans un monde simulé aux forts relents d’assets génériques. On devait retrouver des sigils (des tétrominos de couleurs différentes) dans des petits labyrinthes où il fallait utiliser des objets divers et s’adapter à l’environnement pour résoudre les énigmes. Une difficulté croissante, des mécaniques qui s’entrechoquent, dont certaines plutôt innovantes, le tout dans un emballage « ésotérico-théologico-mythologico-pouet pouet » (termes techniques), qui faisait bien le boulot. Je n’étais pas spécialement client à l’époque, mais je restais curieux. J’ai dû acheter le jeu dans un bundle, il y a mille ans et depuis il pourrit dans mon backlog, donc pourquoi ne pas essayer le remaster comme j’en ai l’opportunité ?

Quelle bonne idée.

On reconnait les bons jeux de puzzle quand on y repense, même la console éteinte. Quand on bloque devant une énigme, qu’on va faire autre chose et puis soudain, l’épiphanie. Ici, c’est un peu ça aussi. Le jeu n’est pas horriblement difficile, mais certaines énigmes (surtout sur les sigils rouges) vont vous obliger à penser en quatre dimensions. Heureusement, certaines mécaniques ont été un peu modifiées et le jeu est globalement plus lisible qu’à l’époque. L’outil d’enregistrement/lecture permet maintenant de faire des pauses, ce qui laisse tout le temps d’effectuer les actions sans avoir à rester planté comme un cèpe lors de la phase d’enregistrement. Donc, on s’amuse bien pendant quelques heures à dévier des lasers, à connecter des machins, à porter des blocs, et tout ça parce qu’une voix nous demande de le faire (là, c’est la voix de Cactus surtout), sur une musique douce, dans une ambiance feutrée et mystérieuse. Et puis le temps défile, et soudain, il fait nuit, ensuite jour. Bon jeu.

Au menu des différences, évidemment la refonte graphique est à mettre en avant. Le jeu est passé à la moulinette Unreal Engine 5 et nous propose donc de superbes graphismes encore plus détaillés. Le jeu original n’avait pas à rougir, même maintenant, mais les détails de l’environnement, l’éclairage, le feuillage, les reflets, c’est beau, bien qu’assez générique. Le côté banque d’assets gratuits est expliqué dans la diégèse du jeu, donc rien d’affolant. Niveau gameplay, pas grand-chose de neuf, sinon l’outil enregistrement modifié, et des nouveaux sigils planqués (qui sont mauves) qui ouvrent un système d’aide, mais qui n’a pas grand intérêt, sinon pour le lore. Un mode photo a été ajouté, et le jeu est accompagné de son DLC “Road to Gehenna” et d’un nouvel épisode inédit, “In the Beginning”, de quoi attirer les anciens joueurs en quête de nouveaux défis. La version Steam ajoute aussi un éditeur de puzzles, de quoi rendre la durée de vie infinie si vous êtes créatif (avec des concours organisés sur le steam workshop, à voir si ça prend et si ça tient sur la durée).

Une refonte efficace pour un jeu qui n’en avait pas forcément besoin. Si, comme moi, vous étiez curieux sans avoir sauté le pas, n’hésitez plus, à condition d’avoir une machine puissante, le Unreal Engine est gourmand. Sur PS5, il y a quelques ralentissements par moment, mais rien de gênant, c’est un puzzle game, pas un FPS.

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Et si on parlait taverne ?

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