Mis en avant par son développeur au fil des dernières années sur ses réseaux sociaux via des petits bouts d’animation qui marquent les esprits, Bionic Bay est un jeu qui va sans aucun doute passer un peu inaperçu à sa sortie. La faute à Blue Prince, mais aussi à Expedition 33 avec lequel il partage par ailleurs le même Publisher/Financier : Kepler Interactive. Il n’empêche qu’il ne faut pas l’oublier trop vite.

Parce que Bionic Bay, c’est l’histoire d’un scientifique téléporté dans un monde très sombre, mais aussi teinté de plusieurs ambiances de couleurs vraiment magnifiques. On retrouve un peu de Limbo, un peu de Insanely Twisted Shadow Planet et de tous ces jeux aux gammes de noir et de couleurs dont on aime découvrir le mystère. Artistiquement, on est conquis visuellement, même si c’est complètement oubliable d’un point de vue de l’ambiance sonore. Reste quand même quelques jolis plans, majestueux de ruines et de curiosité, qui donnent réellement un style unique à ce titre.

Mais c’est surtout un plateformer : au fil des quelques niveaux proposés, vous allez débloquer un tas de façon de repenser le gameplay qui n’ont pas souvent été vues autre part. Au début, vous allez apprendre à rouler et à vous projeter pour sauter de larges vides, mais vous découvrirez aussi la possibilité de sélectionner un bloc/laser/tout autre objet et switcher entre son emplacement et le vôtre. Vous pourrez aussi rebondir sur des lasers de couleur et bien d’autres idées que je préfère vous laisser secrète (on y parle aussi de gravité par exemple) pour un plateformer frénétique aux mille-et-un puzzles dynamiques.

Vous allez mourir, beaucoup, souvent, mais les points de sauvegarde seront nombreux et les chargements, instantanés. Résultat : ce n’est jamais ennuyant. On retrouve tout le sel de la série des N+ pour les plus vieux joueurs de jeux indépendants surtout qu’en plus de son mode Solo servant surtout d’énorme tutoriel amusant et malin, Bionic Bay propose du jeu en ligne avec la possibilité d’affronter les fantômes des autres joueurs du monde entier dans des speedsruns nombreux et renouvelés chaque semaine. Vous l’aurez vite compris : Bionic Bay a toutes les capacités de devenir un jeu très joué par une niche de passionnés de la vitesse, du pixel-perfect. Et c’est tout ce qu’on lui souhaite.