
Encore des petits trous !
Dix ans après l’histoire de Onimusha premier du nom, on change de héros : Jubei aura marqué la PlayStation 2 avec ce second récit qui nous revient aujourd’hui dans un remaster efficace, mais quand même bien timide. La définition même du minimum syndical.
Les Demons Genma sont de retour et je vais éviter de trop vous en raconter sur l’histoire parce que ce qui nous faisait vibrer il y a plus de 20 ans est davantage désuet et déjà-vu aujourd’hui. Non pas que Onimusha 2 ne raconte rien d’intéressant, loin de là, mais il a cette façon d’aller droit au but entre Boss et niveaux à parcourir qui rend chaque Spoiler un peu dommage pour votre découverte personnelle. Car oui, ce remaster n’a d’intérêt réel que pour ceux qui n’ont pas joué au jeu d’origine : vous voila prévenu.e.s. Et pour Capcom, c’est l’occasion de préparer le terrain pour le nouveau Onimusha à venir, reprenant des idées classiques de la saga tout en modernisant le tout.
Onimusha 2, c’est l’épopée de Jubei que vous allez contrôler en sabre et magies tout au long de plans 2D camouflés en 3D. Déjà ça, ça va vous faire un peu bizarre si vous n’avez pas connu les années 2000 du jeu vidéo. Votre personnage évolue dans le décor, mais ce même décor est fixe. Cela rend les déplacements plutôt archaïques et pourtant, cette version Remaster corrige les commandes d’origines davantage complexes avec leur impression de diriger un semi-remorque à deux pieds. C’est une amélioration bienvenue qui est aussi accompagnée d’un mode facile, loin d’être une mauvaise idée. Car là aussi, on est sur un gameplay qui ne pardonne rien : vous devez frapper ou contrer avec précision, les ennemis sont nombreux, font très mal et l’évolution du personnage est au cœur de toute l’aventure. D’où le nom : Onimusha, une forme finale de votre personnage que vous pourrez parfois utiliser et qui reste jouissive de force et de pouvoir.
Si Jubei se bat au sabre (et d’autres armes à débloquer, rassurez-vous), reste qu’il faut l’améliorer et pour ça, il possède aussi un gant lui permettant de capturer les âmes des ennemis vaincus. Une fois un ennemi au sol, vous laissez appuyer le bon bouton pour capturer ces âmes et ensuite les dépenser au prochain autel pour améliorer ce que bon vous semble. C’est très malin, très ludique pour l’époque et cela récompense les combats de façon plus concrète que d’habitude dans ce genre de jeu. Ce sont un peu les âmes de Dark Souls avant l’heure ? (allez, déchainez-vous en commentaires).
Onimusha 2 est beaucoup plus long que le premier (au moins le double du temps) pour environ 10h d’aventure, mais surtout, il est très rejouable. On a plusieurs PNJ à qui donner des cadeaux pour espérer les jouer pendant l’aventure, des mini-jeux à débloquer, quelques modes de jeu plus retors qui demandent de relancer le jeu en mode très difficile, etc. Et puis il y a les parchemins : des techniques secrètes à déceler qui permettent de donner des coups de pied spartans, lancer des flèches de feu et autres joyeusetés.
On en a pour son argent, mais le jeu est quand même vendu plutôt cher. Reste que Onimusha 2 méritait son remaster tant l’œuvre originelle (2002 !) a vieilli et est peu accessible aujourd’hui. Ça reste encore complexe à appréhender et les codes du jeu sont vraiment à l’ancienne, surtout que ce Remaster se permet juste d’augmenter le framerate/la résolution et d’ajouter de la facilité de prise en main. Mais on espère que les jeunes générations comprendront, en y jouant, à quel point ce fut une claque visuelle à l’époque.