Critique VR

BattleScar

Skywilly
Publié le 15 février 2021

Développeur

Atlas V

Éditeur

ARTE France

Date de Sortie

14 janvier 2021

Prix de lancement

4,99 €

Testé sur

Oculus Quest

1978, à New York, la jeune Kupe rencontre Debbie après une bourde qui l’emmène tout droit en prison. Ceci va changer sa vie : elle va découvrir un mode de vie, une musique, une culture. L’idée de Battlescar, court-métrage en réalité virtuelle, c’est de nous montrer que le Punk a été inventé par des femmes. Et c’est même son sous-titre.

Virée Punk en VR

Trois actes d’une dizaine de minutes décomposent ce moment de film particulièrement saisissant d’un plan à l’autre. Multipliant les effets originaux, avec des cases de BD, des textes, des jeux de pliages, de profondeurs et bien d’autres idées encore, Battlescar donne le tournis au propre comme au figuré. Géniale balade dans un monde Punk qui raconte sympathiquement quelque chose de fort, il est aussi plein de cinétose pour les plus sensibles à cet effet de mal de mer. Attention ! Au pire, consommez les actes un par un, à votre rythme.

Artistiquement, c’est une balade dans un monde musical et une ambiance des années 70 qui fonctionne très bien mais ne se veut pas fidèle. Elle imagine des scènes inspirées de faits réels avec une réelle vision d’auteur. Comme tout court-métrage qui se respecte, son deuxième acte expose plus qu’il ne transporte et ne sert qu’à donner davantage de rythme à sa dernière partie : on nous promet un « rythme effréné » dans le communiqué de presse mais il n’en sera rien. Et tant mieux, tant on gagne en profondeur et intérêt.

On aura le droit aussi à trois langues, dont le français. Entièrement doublé par Jehnny Beth (que les spectateurs d’Arte connaissent bien), le jeu gagne malgré tout en qualité avec la voix de Rosario Dawson en V.O. La version française est loin d’être mauvaise, mais il est très difficile de chanter le Punk de New-York, même avec un bon accent, dès que le français s’immisce entre les lignes de chant. Ce n’est rien autre qu’un biais culturel et clairement, beaucoup s’en ficheront et trouveront cela déjà très bien. On est loin du raté, c’est juste « moins bien » malgré tous les efforts. Mais si cela permet à un maximum de gens de profiter de l’œuvre, tant mieux !

Entre une balade à moto qui fait son petit effet pour quiconque découvre le court-métrage en réalité virtuelle, un jeu de pliage particulièrement réussi où y plonger sa tête donne envie de parcourir tout le film dans un hangar de 10 m² pour en découvrir chaque détail et point de vue, et ces moments de fort relief qui nous donnent une réelle impression d’immersion, Battlescar se sert à merveille de l’outil pour servir son propos. 

Cinétose

Modérée

Peur / Jumpscares

Jamais

BattleScar se sert avec intelligence de la réalité virtuelle pour permettre à quiconque de découvrir le monde Punk des années 70 et ce, du point de vue des femmes au centre de ce genre musical. C’est très malin, souvent artistiquement intéressant et si tout n’est pas parfait en termes de rythme, c’est aussi et surtout pour mieux parler de la réalité. On ne va pas s’en plaindre !

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