Dossier

Gamescom 2022, on rallume la machine

Après plusieurs années d’absence pour cause de pandémie, la Gamescom faisait son grand retour en présentiel avec un nombre conséquent d’éditeurs et constructeurs sur la liste des absents en zone publique. En effet, les grands noms de l’AAA avaient préféré ne pas venir pour des raisons que l’on peut bien évidemment supposer. C’est donc un peu triste que l’on a pu faire le tour de la zone consumer et noter l’absence de Nintendo, EA, Activision Blizzard, 2K et d’autres encore. Le hall 6, habituellement représentant du plus gros stand était même fermé à notre arrivée, n’ouvrant que pour la partie animation, à savoir le concert de Metal : Hellsinger et la soirée Fall Guys. Les gros stands notoires étant ceux de TikTok, SEGA, THQ ou encore PLAION (Koch Media fraîchement renommé).

Malgré ces absences, la Gamescom affichait tout de même un guichet plein vendredi ainsi que le week-end, laissant aux visiteurs la joie de se jeter sur la zone indépendante qui elle ne manquait pas de contenu. L’indie Arena Booth était encore de la partie, concurrencé par d’autres groupements présentant, eux aussi, des jeux indépendants.

On vous livre ici, en vrac, les jeux (indépendants en majorité) que l’on a pu découvrir lors de cette édition, qui on l’espère (re)motivera les troupes qui se plaçaient en observateur pour le moment.

THE CHANT

Après une petite vidéo de présentation du jeu et un tuto, on a pu se plonger dans The Chant, le jeu du tout récent studio canadien Brass Token. Alors que je m’attendais à une aventure très narrative et bourrée de QTE à la Until Dawn, j’ai été surpris de voir que The Chant se place plutôt sur la branche des Survivor Horror, même assez proche d’un Silent Hill. Jess Briars, notre héroïne, va voir un paquet de gros monstres dégueux dans ce trip sous acide ! On n’a pas trop de détails sur l’histoire, mais cette dernière s’est visiblement rendue sur un camp de retraite spirituelle. Ce qui s’annonçait être un fantastique plan zen se transforme rapidement dans un cauchemar, à mi-chemin entre Midsommar et Stranger Things, où tout le monde pète les plombs (ce qui me semble être un parfait résumé du Mars Island de Jared Leto). Premier point important, notre personnage possède une barre de santé mentale, en plus de la traditionnelle barre de vie. Celle-ci sera mise à l’épreuve lors des combats, dont la sauge brûlée et le sel sont des armes redoutables, mais aussi lors de la traversée de « gloom« , sorte de brume qui apparait pas loin des menaces et fait progressivement péter les veines du cerveau. Si cette barre atteint son maximum, votre vision va se distordre, les couleurs vont disparaitre, votre respiration va s’accélérer : c’est la crise de panique. Vous allez devoir un peu courir comme un poulet sans tête pour atteindre une zone safe. Si vous n’y arrivez pas, le jeu réalise une fantastique pirouette à l’écran où votre personnage se retrouve perdu au même endroit qu’au moment de la crise, pris au piège par un vilain qui vous finit à la petite cuillère.

Pour éviter cela, le jeu propose évidemment des consommables (dont je soupçonne être des champignons illégaux en France) mais aussi de pratiquer un peu de méditation, afin de se détendre un peu entre chaque zone, au milieu de la forêt sombre et grouillante de bruits étranges. La mécanique fonctionne bien et, évidemment, le jeu bloque la méditation si vous êtes dans une zone de combat ou de gloom.

Qui dit Survival dit aussi énigmes pour avancer, ici, nous suivions un de nos compère qui est devenu fou et s’est enfoncé dans une vieille mine abandonnée. D’ailleurs, au vu des différents panneaux, il y a fort à parier que la zone de jeu semble ouverte et vous demandera régulièrement de vous repérer avec eux pour éviter le côté « train fantôme » d’un jeu narratif. Dans cette mine, l’électricité est absente, c’est à vous de la rétablir. On reste alors dans un schéma proche de Resident Evil, on trouve des fusibles qui permettent d’avancer de plus en plus dans la mine, avec à chaque coin des ennemis qui nous surprennent. Rien de complexe en soit, on espère cependant que les énigmes seront plus variées et un peu plus corsées.

Je vais évidemment finir par l’enrobage général, The Chant est plutôt joli et possède une panoplie d’acteurs en motion capture. On est peut-être pas au niveau des gros studios comme Naughty Dog, mais ça reste toujours appréciable pour le jeu d’acteur et l’immersion, surtout vu la taille du studio. En revanche, dès qu’on regarde les animations faites à la main, ça pêche un peu plus, notamment lors des combats, mais rien d’ultra dérangeant non plus. Le jeu reste attirant pour son ambiance et on a hâte de s’y plonger en novembre prochain.

Howler

MAHOKENSHI

Mêler deck building, stratégie et tactique en un seul jeu, c’est l’ambitieux pari tenté par le Studio français Gamesource. Sous forme de missions sur une carte divisée en hexagones, le joueur est amené à incarner un.e samouraï-mage et mener à bien un à plusieurs objectifs, tout en se déplaçant sur une carte comptant trésors, ennemis qui se déplacent et possibilités d’enrichir son deck. Doté d’une esthétique japonaise et fantasy malheureusement un peu criarde et chargée, Mahokenshi pousse le joueur à penser chaque carte posée pour se déplacer ou attaquer, tout en surveillant les modificateurs liés au terrain et le champ de vision des ennemis. Une relecture assez prometteuse des jeux de carte et de stratégie, si elle peut conserver un minimum de lisibilité et se montrer un peu plus accessible.

BassKass

BIOMORPH

Parmi la large sélection de plateformers que j’ai pu tester cette année, Biomorph est sans doute l’un de mes préférés.

Côté graphique, on découvre des animations entièrement dessinées à la main, qui vont parfaitement s’accorder avec les cinématiques, elles aussi dessinées à l’ancienne. Au niveau des mécaniques, Biomorph sort de la formule classique en proposant non pas de débloquer de nouvelles compétences (à la façon d’un metroidvania) mais d’utiliser les cadavres des ennemis pour en exploiter leurs capacités.

Après avoir vaincu un gros monstre bélier, celui-ci laissera au sol son corps inanimé, que vous pourrez récupérer pour foncer dans ce gros mur fissuré qui vous bloque, et ainsi le détruire. Il faudra alors jongler d’un corps à l’autre pour progresser dans cette map non linéaire et avancer jusqu’à de nouveaux ennemis, apportant leur lot de nouvelles aptitudes. Chaque “transformation” comporte sa propre physique. Si le héros de base est extrêmement fluide manette en main (en particulier au niveau de son dash qui donne vraiment la sensation de liquéfaction), le corps du bélier une fois contrôlé est à l’inverse très lourd. Il faudra cependant parfois passer des phases de plateformes avec de gros cadavres pour pouvoir accéder à l’endroit nécessitant l’usage de leur capacité.

Biomorph, en plus d’être très beau, est très prometteur. À mi-chemin entre un metroidvania et un puzzle plateformer, j’ai vraiment hâte de tester la version définitive.

Chezmoa

RAIN WORLD

Je n’avais jamais eu l’occasion de tester Rain World avant cet été. Proposant un nouveau chapitre au jeu, c’était l’occasion de me rendre sur le stand de l’Indie Arena Booth pour tester le titre.

Aux commandes d’une étrange créature dans un monde aux allures de post-apocalypse, le joueur explorera la carte à la recherche de nourriture et d’abri. Les saisons s’enchainant toujours dans ce futur dévasté, il faudra, en effet, faire des réserves de nourriture avant la période d’hibernation. De plus, la saison des pluies n’étant pas des plus tendres non plus, il faudra aussi dénicher un abri étanche pour pouvoir survivre aux inondations. Ajoutez à cela que votre espèce semble être le casse-croute d’autres animaux ayant sans doute à résoudre les mêmes problèmes que vous et vous voilà avec une situation des plus joyeuses.

Côté gameplay, on se déplace, on saute, on rampe dans des conduits et l’on escalade des perches, le tout avec des contrôles malheureusement trop approximatifs à mon goût (bien que certainement voulu). On se perd également assez vite sans exactement savoir quel sera le prochain objectif à atteindre ou obstacle à éviter. Une sensation un peu frustrante, d’autant plus que l’ambiance globale et les animations sont vraiment réussies et donnent envie d’aller plus loin. 

Je terminais ainsi la démo avec un petit goût de déception. Pourtant, je lui redonnerai peut-être sa chance au calme dans un cadre plus posé que celui d’un salon à l’ambiance si mouvementée.

Chezmoa

ASTREA: SIX-SIDED ORACLES

Le deck building est un genre à la mode, peut-être même trop diraient certains. Pour varier les plaisirs, on peut changer d’univers, quelques mécaniques, ou remplacer les cartes par des dés. Astrea: Six-Sided Oracles c’est un peu tout ça en même temps.

Dans un univers très onirique, aux graphismes aguicheurs, le joueur devra purger la corruption qui ne cesse de s’étendre et de contaminer de plus en plus de personnes. Pour ce faire, il est armé de dés permettant de réduire, ou d’augmenter le niveau de corruption d’un personnage, qu’il s’agisse de l’être à purger, ou du héros.

La particularité du jeu réside, en effet, dans l’obligation de devoir utiliser tous les dés lancés, même si ceux-ci ne proposent que des effets négatifs. Il faut ainsi jouer entre la corruption ennemie (en prenant garder à ne pas déclencher une furie en cas de jauge pleine) et celle du héros, qui mourra si sa corruption augmente trop. Cependant, amplifier la corruption de votre personnage permettra aussi de donner accès à de puissants sorts. Il vaudra parfois mieux se corrompre soi-même pour déverrouiller une forte compétence de curation à appliquer sur l’ennemi.

Au fil du jeu, le joueur va débloquer de nouveaux dés, portant leur lot de nouvelles mécaniques qu’il faudra sélectionner selon leur niveau de dangerosité. Comprenez par là que sur six faces d’un dé, plus l’une d’elles est puissante, plus les autres seront à l’inverse négatives afin de conserver un certain équilibre.

La démo plutôt convaincante par ses mécaniques donne en vie d’en savoir plus sur la profondeur de réflexion que le jeu peut apporter. Tandis que, malgré une somptueuse direction artistique, on s’ennuie un peu côté scénario. Celui-ci sent le cliché à plein nez et propose une écriture maladroite, rappelant celle d’un ado voulant écrire son premier roman (avec tout le côté mignon, mais un peu barbant que cela peut avoir).

Chezmoa

VERNE : THE SHAPE OF FANTASY

“Alors, vous incarnez Jules Verne, mais pas Jules Verne l’auteur, Jules Verne le scientifique”. Car il n’y a pas que l’univers Marvel qui a droit à son “What if…”, les grands auteurs aussi ! Arrivé comme par enchantement sur une île déserte, le brave Jules essaiera de résoudre énigmes et mystères pour faire la lumière sur cet étrange monde. Ce point’nclick tout plein de pixels dans la plus grande tradition des années 90 se dote de quelques flashs mémoriels qui rappellent les œuvres de Jules Verne – l’écrivain, pas le scientifique, du coup – et convoquent l’histoire de l’auteur, la vraie. Encore un peu aride dans sa manière de présenter les énigmes, il peut faire partie des jeux à suivre pour sa proposition d’univers pour le coup plutôt originale.

BassKass

IXION

Celui-ci sort déjà en Novembre, et fait d’ores et déjà partie des jeux les plus attendus par votre humble serviteur. À réserver aux passionnés de construction de base en milieu très hostile, IXION a montré quelques éléments supplémentaires de sa boucle de gameplay redoutable : la possibilité pour la station de se déplacer dans l’espace et de poursuivre la quête d’une nouvelle planète pour l’humanité, tout en abîmant sa structure et la santé mentale de ses occupants. Confiance dans le capitaine – ou le tyran, vous en l’occurence -, gestion des promesses faites au peuple des six sections que va pouvoir compter la base, envoi de colons sur des corps célestes inconnus… toute la panoplie de l’explorateur désespéré devrait être réunie lors d’une campagne tendue, et faire honneur à un genre incarné brillamment par Frostpunk.

BassKass

MONORAIL STORIES

Deux personnages, une ligne de métro futuriste, et l’histoire toute simple d’une écharpe perdue. Entièrement doublé, Monorail Stories a d’indéniables atouts : il a une bonne tête pixellisée, un univers en huis clos évocateur, des discussions et des choix a priori nombreux. “A priori”, car si la démo présentait plusieurs chemins pour arriver au terme de l’historiette de l’écharpe perdue, nous étions encore un peu loin des dizaines de fins promises, et le schéma narratif semblait fondé sur une structure peu ouverte en fin de récit. On surveille parce qu’on veut y croire, mais on a un petit sourcil relevé quand même.

BassKass

SQUAD 51 VS THE FLYING SAUCERS

Les gens qui me suivent sur les réseaux sociaux savent le nombre de nanars, de B-movies et de navets que je peux regarder et apprécier. Squad 51 vs. the Flying Saucers reprend l’univers de ces vieux films de SF en noir et blanc pour créer un shmup qui sort des poncifs du genre.

Le gameplay en lui-même est assez classique. Il suffit d’esquiver les (trop nombreux) ennemis et projectiles tout en tirant sur tout ce qui bouge à l’écran. On meurt beaucoup, encore, et même souvent… Certainement un peu trop pour le commun des mortels (moi inclus), fort heureusement, on pourra jouer avec un mode crédits illimités.

Pour la direction artistique, c’est en revanche un vrai cadeau aux fans de vieux cinéma. Le grain des vieux films est franchement là (au détriment de la lisibilité parfois), le son tonitruant d’invasion extra-terrestre est parsemé de messages radio qui donne du cachet. Le tout est entrecoupé de scènes de film, tournées tout spécialement pour le jeu, en reprenant les codes cinématographiques de l’époque.

Difficile de savoir si Squad 51 vs. the Flying Saucers sera un bon jeu, mais il fleure bon le nanar en tous les cas.

Chezmoa

MIRA AND THE LEGEND OF THE DJINNS

Un metroidvania fait de jolis pixels, je ne pouvais forcément pas rater ça. Mira and the Legend of the Djinns reprend la formule classique, mais efficace, des poncifs du genre. On y retrouve donc un jeu de plateforme dans lequel votre personnage pourra débloquer de nouvelles capacités, permettant de lui donner accès à de nouvelles zones de la carte non linéaire. Bref, vous connaissez la recette.

Le titre se démarque un peu des autres jeux du genre en proposant un feeling très aérien (dès le double saut acquis) et un level design utilisant beaucoup la verticalité (du moins dans la démo testée). Le tout enrobé d’une direction artistique des plus fines. Voilà une ligne de plus à ajouter à la liste des metroidvania que j’ai envie de poncer.

Chezmoa

SUPER CATBOY

En matière de plateformers, si les metroidvania sont à la mode, les run & gun le sont en revanche beaucoup moins. Super Catboy joue dans cette seconde catégorie en misant sur la carte de la nostalgie avec des graphismes et une ambiance évoquant fort la Super Nintendo.

Le joueur incarne un petit chat badass, aux griffes acérées, mais également armé d’un flingue. On court, on saute, on rebondit et surtout on déchiquète tous les ennemis que l’on croise. Le jeu incitant à le faire puisque pour obtenir le sacrosaint 100 % dans chaque niveau, il faudra amasser toutes les pièces et collectibles de celui-ci, en passant par le loot laissé sur les cadavres des autres méchants animaux.

On est en terrain connu avec un petit feeling Donkey Kong Country sur la plateforme et l’exploration des collectibles tandis que les phases à moto rappellent avec plaisir Turtles in Time. Ça sent bon la Super Nintendo et ça donnerait presque envie d’y jouer sur un bon vieux tube cathodique.

Chezmoa

SYSTEM SHOCK

Sans avoir touché à System Shock, si vous avez joué à quelques Immersive Sim récents (comme BioShock ou Deus Ex : Human Revolution), vous le connaissez déjà un peu, tant il a posé son emprunte partout sur plusieurs décennies. Alors qu’on attend toujours l’arrivée du 3ème épisode (dont les droits sont maintenant dans les bras de Tencent), Nightdive Studio bosse toujours sur le remake du 1er (et potentiellement du 2ème d’après Stephen Kick, le big boss). L’absence de Warren Spector et de Paul Neurath fait forcément claquer des fesses du côté des fans et le remake est toujours en développement depuis 2016.

Lors de la GamesCom 2022, une build Beta de System Shock était disponible, sans limite de temps. Si j’avais vraiment eu toute la journée, j’aurais pu finir le jeu, mais je me suis contenté d’une grosse demi-heure, entrecoupée d’une mort tragique au milieu. Déjà, c’est quelque chose qu’on avait déjà vu par le passé, mais le remake de System Shock a le cul entre deux chaises. Il a une volonté de vouloir respecter le sujet original mais en même temps, il mérite bien une bonne mise à jour moderne.

On incarne toujours un pirate informatique en 2072 qui doit combattre SHODAN, l’IA maléfique, au travers d’une station spatiale bourrée de cyborgs, robots et mutants en tous genres. L’interface est (beaucoup) plus légère, l’inventaire est plus pratique et le combat est bien plus pêchu. La mise en scène a elle aussi changé, pour mettre un peu plus le joueur dans les bottes du personnage, en lui faisant vivre les cinématiques à la première personne. Mais, évidemment, ce qui change le plus, c’est le visuel. Les développeurs ont su trouver le bon mélange entre utilisation d’un moteur 3D classique pour afficher les niveaux et les modèles, et garder du voxel/pixel art pour certains détails et textures. Les niveaux, les ennemis, tout est quasiment similaire à l’origine mais juste avec plus de profondeurs, de jeux de lumière et d’immersion. Comme dit plus haut, je n’ai pas pu aller bien loin à cause d’une mort bête au milieu de ma partie (qui m’a fait tout recommencer) mais ce que j’y ai vu m’a bien plu, me donnant une excuse supplémentaire pour me faire l’original et préparer la sortie de ce remake.

Howler

MARS TACTICS

Un rapide tour du côté de chez Hooded Horse nous a permis de mettre la main sur un jeu très early nommé Mars Tactics, un nom qui laisse globalement peu de mystère sur ce qu’on y fait : On est sur Mars et on fait de la tactique pour prendre la planète.

À la vue de la version « Pre-Alpha 0.1 », j’ai vite compris que tout ce que je verrais serait surement cassé et qu’on est là devant une esquisse de l’idée générale. Une partie se passe en deux phases, la première sur un plateau avec des cases dans laquelle on peut placer nos troupes, un peu comme un Advance Wars. Puis vient les moments des combats, tout aussi classiques dans le déroulement, mais plutôt corsés il faut le dire (avec souvent une infériorité numérique). Avant chaque combat, il est possible de mettre en place une défense sur la case et surtout, d’attribuer des points de stratégie, donnant des bonus et des malus aux deux équipes.

Le vrai truc de Mars Tactics, c’est le moteur en voxels qui permet d’avoir un environnement entièrement destructible au gré des tirs et autres explosions. Vu l’état du jeu, il est très difficile de s’exprimer pour le moment, alors on le note dans un coin et on reste en l’attente d’une nouvelle build.

Howler

OVERBOSS

Overboss est un jeu de société, inspiré du jeu vidéo, voilà donc une boucle parfaitement fermée en étant adapté en jeu vidéo par Tavrox Games et publié par les p’tits gars de Goblinz Studio.

Le but est assez simple : il y a un quadrillage de 12 cases, des tuiles en file d’attente représentant chacune un type de terrain et un type de monstre associé. Il faudra faire un maximum de point en optimisant au mieux les terrains avec les monstres. Il existe certaines règles pour doubler les points comme une ligne complète de monstres ou de terrains ou encore le placement de tuiles spécifiques à côté d’autres. Je n’ai pu jouer que tout seul, mais c’est évidemment à plusieurs que je le jeu prend tout son sens, où chacun va devoir jouer à tour de rôle pour marquer le plus de points.

Visuellement c’est mignon et tout bouge très bien, tout est assez clair, il y a une volonté de faire un vrai jeu d’apéro, qu’on peut sortir à un moment aléatoire d’une soirée sans passer 1h30 a expliquer les règles. C’est encore en développement mais on est déjà sûr du succès du jeu.

Howler

OUTSHINE

Je suis allé voir les sympathique belges de chez Fishing Cactus pour mettre les mains sur Outshine, un « Typing Game », ces jeux où vous devez taper des mots sur votre clavier pour effectuer des actions. Ici, on incarne une créature humanoïde qui avance automatiquement dans un monde qui est à mi-chemin entre Tron et Immortel, ad vitam. Le système reste assez simple, des ennemis arrivent, il faut taper les mots, et de préférence par ordre de couleur pour accumuler les combos et en même temps, il faut faire attention et esquiver les obstacles.

Il faut être honnête, le jeu n’a pas grand-chose d’original, mais de par sa nature, il arrive à nous mettre dans une zone de concentration très rapidement, notamment par la musique, étrangement calme quand on compare à l’esthétique (on s’attend forcément à de la synthwave). Mais la cerise sur le gâteau, c’est ce délicieux bruit de confirmation quand on tape une lettre. On a la sensation de taper sur une machine à écrire, c’est encore mieux qu’un clavier mécanique. Le jeu sort bientôt, donc on est curieux de voir ce qu’il a à proposer, notamment en terme de difficulté et de scoring.

Howler

VENGEFUL GUARDIAN - MOONRIDER

Fraichement annoncé lors de la Gamescom, le “jeu secret” de Dotemu pour lequel j’avais rendez-vous s’est révélé être un nouveau titre de Joymasher, les créateurs de Blazing Chrome, et ça se sent.

Vengeful Guardian- Moonrider est un autre run’n’gun rappelant à la fois Contra mais aussi Shinobi par son héros à l’épée. On ne peut s’empêcher de le comparer à son grand frère Blazing Chrome puisque celui-ci en reprend les principaux atouts et défauts. La direction artistique est fantastique avec du beau pixel et de la musique qui tabasse, mais c’est toujours équilibré à la truelle. Comprenez par là que le jeu n’est pas exigeant, il est punitif. En effet, pour terminer un niveau (et vaincre son boss), il vous faudra bien plus faire appel à votre capacité à apprendre les niveaux et patterns par cœur, qu’à votre skill réel de joueur.

Si vous avez adoré Blazing Chrome, vous aimerez sans doute Vengeful Guardian- Moonrider. Pour moi cependant, c’est un petit gout de réchauffé d’un plat déjà connu, surtout si l’on a déjà testé Cyber Shadow qui joue dans la même cour.

Chezmoa

AESTIK

Aperçu du coin de l’œil en passant sur le stand suisse, je me suis arrêté pour tester Aestik. Étant fan de metroidvania (vous commencez à le savoir, je crois), j’ai forcément été attiré par celui-ci qui ressemblait “quelque peu” à Hollow Knight.

Après une session d’environ une demi-heure, je ne peux cependant qu’arriver au constat de la trop grande ressemble avec le roi actuel du metroidvania. Bien que prévu à un futur prix bien inférieur à la référence actuelle du genre, celui-ci est encore trop inspiré pour pouvoir réellement s’en détacher. On y retrouve des graphismes, des musiques, une ambiance et même un thème morbide général trop proche d’Hollow Knight pour ne pas en souffrir de la comparaison.

Bien que plaisant à jouer, et prévu aux alentours de seulement 9 €, c’est tout de même dommage de voir jeu si proche de son modèle.

Chezmoa

THE JACKBOX PARTY PACK 9

Quand des amis moins joueurs que moi débarquent à la maison, je dégaine très vite un titre rigolo et jouable au téléphone (pour ne pas effrayer avec une manette pleine de boutons). Je ne pouvais donc pas rater la présentation du prochain Jackbox Party Pack 9.

À son habitude, le pack intègrera plusieurs mini-jeux dont certains jouables jusqu’à 10 (ça promet une belle soirée dans le salon). J’ai personnellement expérimenté avec les créateurs le mini-jeu Nonsensory, demandant au joueur de créer des entités selon un certain pourcentage de mélange. J’ai, par exemple, dû dessiner une œuvre 30 % hamster et 70 % minivan. Une fois le dessin exécuté, les autres joueurs doivent placer un curseur pour tenter de deviner le bon taux de mélange. On retrouve la même procédure avec du texte (un nom de parc d’attraction 10 % magique et 90 % dégueu). 

Au niveau des fonctionnalités, les créateurs ont fait évoluer de petits, mais très efficaces éléments. À présent, un simple QRcode permet de remplacer le code de la room à rentrer sur le site dédié au jeu. Une optimisation du système permet de quitter la page (pour effectuer une recherche internet par exemple) puis de revenir sur le jeu sans avoir à se reconnecter manuellement. Il est aussi à présent possible d’ajouter des modérateurs, une fonction qui va sacrément arranger les vidéastes. 

Enfin, après le succès de Drawful 2 international édition, tous les futurs jeux Jackbox, dont ce party pack 9, seront traduits en français (et d’autres langues) ! Vous pouvez donc invitez vos amis anglophobes ou encore augmenter le nombre de bouteilles, c’est de plus en plus simple à jouer entre potes. Bref, je ne sais pas vous, mais moi, je l’attends de pied ferme ce pack. J’ai même déjà prévenu tous les voisins pour une future soirée.

Chezmoa

THE MINE

Les médias parlent beaucoup de NFT, de cryptomonnaies et de blockchains, mais les gens savent-ils réellement comment tout cela fonctionne ? Loin de se vouloir un serious game, The Mine, de la toute jeune société belge Picksels, espère bien expliquer tout cela de façon ludique.

Prévu pour de petites sessions de jeu (parce que plus on vieillit et moins on a le temps de jouer) le titre propose au joueur d’incarner un mineur qui amassera quelques cryptos au fin fond de la mine. Il faudra explorer pour trouver la précieuse ressource, tout en surveillant la jauge d’oxygène du personnage. Afin d’être plus efficace, le joueur pourra aussi rejoindre un pool de mineurs, permettant ainsi d’expliquer le concept au joueur, tout en donnant une dimension sociale au titre. Un jeu intéressant pour découvrir l’envers de la crypto et comprendre son fonctionnement technique de façon plus ludique que d’habitude.

Chezmoa

KANDRIA

Loin des donjons et des monstres magiques, Kandria est un plateformer en open world prenant place dans un univers post-apo où le joueur incarne un android.

Dans ce futur dévasté, tout fait de jolis pixels, notre héros devra aider les survivants à résoudre des problèmes aussi simples (et pourtant primordiaux) que reconnecter le réseau d’eau. Des ruines de l’ancienne métropole, aux grottes obscures débordant de champignons, il faudra explorer le monde pour tenter de rendre celui-ci plus simple à vivre. Un jeu qui se laisse le temps de souffler et de réfléchir au message écologique que l’on peut décoder en filigrane.

Chezmoa

SLAPS AND BEANS 2

Depuis quelques années, j’ai envie de vous écrire tout mon amour pour Slap & Beans, le fan game inspiré des films de Terence Hill et Bud Spencer. Je n’ai jamais pris le temps de le faire, par contre je vais vous parler de sa suite que j’ai pu tester à la Gamescom.

Slap and Beans 2 reprend la formule de son grand frère avec un beat’ them all (coop jusqu’à deux joueurs) que l’on retrouvera ponctué de mini-jeux et même d’un mode party game (jouable jusqu’à quatre quant à lui). Cette suite ajoute de nouvelles attaques spécifiques à chaque personnage, les plus bourrins préférant Bud Spencer et sa force titanesque, tandis que d’autres préféreront l’agilité de Terence Hill. 

Les nouveaux niveaux proposent aussi des espaces plus grands conçus à partir d’un pixel art plus fin. À la BO, on retrouve Olivier Onion, le duo de compositeurs originaux des musiques des films. Bref, Slaps and Beans 2, c’est toute la saveur des haricots et des claques du célèbre duo de castagneurs. Le jeu parfait pour rejouer un peu aux jeux vidéo avec mon daron et une bonne excuse pour regarder une fois de plus On l’appelle Trinita.

Chezmoa

JITSU SQUAD

Mêlant beat them all et jeu de baston, Jitsu Squad se veut un jeu avec une approche arcade ‘easy to learn hard to master”.

Jouable jusqu’à 4, le titre à l’esthétique rappelant forcément Castle Crasher est un beat them all sous stéroïdes qui propose d’enchainer les combos façon jeu de baston pour faire encore plus de dégâts. On tabasse tout ce que l’on croise, on se perd souvent dans ce bordel d’animations à l’écran, rappelant ainsi les brawlers, et l’on profite des super animations des furies qui permettent de vider l’écran. De la violence, mais avec de jolis dessins, qui ravira les soirées pizzas, bières et baston dans le canapé.

Chezmoa

GORI : CUDDLY CARNAGE

Incarnant une peluche de chat sur un skateboard du turfu, vous découperez d’autres jouets licornes zombies en voulant à votre peau.

Derrière ce scénario décalé se cache Gori: Cuddly Carnage qui rappellera Jet Set Radio aux plus anciens ou encore Sunset Overdrive (dont il est plus proche) aux joueurs plus récents. Entre les phases de glisse, de rebonds et de figures, on découpe de la peluche licorne à toute vitesse grâce au skateboard qui fait aussi office d’arme en tournant sous les pieds du héros. Il sera ensuite possible d’acquérir de nouveaux pouvoirs, comme un fouet à énergie déclenchant une explosion qui va donner encore plus de sensation de pouvoir au joueur.

C’est bourrin et fluide, avec un univers rigolo qu’on a envie d’explorer encore plus. Et aussi des licornes qu’on a envie de dépecer encore d’autant plus.

Chezmoa