Homebrew NES hardcore sur kickstarter
Rapide Critique
Drawful 2 International edition
Développeur
Jackbox Games
Éditeur
Jackbox Games
Date de Sortie
06 mai 2021
Prix de lancement
8,49 €
Testé sur
Xbox SX
Après avoir passé de nombreuses heures à jouer à Use your words (et un peu moins sur What the dub), j’avais fait le tour du contenu proposé par ces jeux parfaits pour une soirée bien arrosée. C’est à ce moment-là que Drawful 2 a pointé le bout de son nez en version internationale. Le titre n’était pas nouveau en lui-même, puisqu’il s’agit d’un des jeux issus des compilations Jackbox Party. Il proposait cependant une nouveauté non négligeable en ajoutant la langue française au jeu.
Vendu à présent comme un jeu seul pour un tout petit prix, Drawful 2 International edition est donc jouable par les enfants, les anglophobes, ou bien les copains trop bourrés pour parler et comprendre l’anglais correctement.
Armé d’un téléphone en guise de contrôleur, chaque joueur devra tenter de dessiner au mieux via son écran tactile ce que le jeu lui proposera comme expression. Que vous sachiez dessiner ou non importe peu puisque les conditions de dessins vont vite mettre tout le monde au même niveau. Chacun des participants ne dispose, en effet, que de 2 couleurs (souvent pas les plus belles), d’un trait plutôt épais empêchant de fournir des détails et surtout de l’impossibilité de pouvoir gommer. Ajoutez un temps limité histoire de stresser tout le monde et vous voilà avec une belle collection d’horribles dessins.
La phase suivante consiste à afficher les œuvres des joueurs une par une à l’écran, tandis que les autres doivent tenter de deviner ce que le dessin représente. Les expressions à illustrer étant capillotractée, il n’en sera que plus difficile de deviner de quoi il s’agit. À titre d’exemple, je me suis retrouvé à devoir dessiner une maison en verre, disposant pour seules couleurs d’un marron et d’un ocre.
Chaque autre participant va ensuite proposer via le clavier de son téléphone ce qu’il pense être la bonne réponse. S’il n’a aucune idée de ce dont il s’agit, il pourra tenter de récupérer les points d’humour en écrivant une grosse connerie qui fera rire les copains.
Une fois les propositions envoyées, elles s’affichent tout autour du dessin sur l’écran principal. Chaque joueur vote alors pour ce qu’il pense être la bonne réponse afin de gagner des points si tel est le cas. Il peut ensuite voter pour les réponses qui l’ont le plus amusé, fournissant des points bonus à leurs auteurs respectifs. Le jeu révèle enfin la bonne réponse, attribue les points correspondants, puis passe au dessin suivant.
Le tout s’enchaine rapidement et complètement naturellement. Les explications sont, non seulement traduites, mais aussi doublées en français par la voix d’une narratrice qui n’hésitera pas à vous rappeler que vos dessins sont moches.
L’ambiance globale du jeu est assurée par des graphismes très vivants (il faudra d’ailleurs dessiner votre avatar aussi) et un sound design rigolo allant du petit pet au gros rot en guise de son de validation. On ne fait pas dans la dentelle, mais c’est un jeu parfait en soirée arrosée comme je vous l’ai dit.
Parmi les options supplémentaires intéressantes, on notera la possibilité d’ajouter des spectateurs, de mettre des filtres pour éviter les dérives et surtout un mode personnalisation permettant d’ajouter ses propres expressions. Pour les plus fous d’entre vous, il est même possible, via la page du jeu sur votre mobile, de directement commander votre œuvre imprimée sur un T-Shirt. J’aurais de prime abord pensé que personne ne ferait ça. Cependant, quand une amie un peu trop éméchée a hésité à en commander un, j’ai compris la puissance de cette option, couplée à un excellent rhum banane un soir de nouvel an.
Après plusieurs soirées de test acharnées, je peux vous affirmer que Drawful 2 fait toujours son petit effet et qu’il permet de rassembler joueurs et non joueurs autour d’un même écran. Une alternative intéressante à Use your words qui vous rappellera que tonton Dédé dessine parfois aussi bien que son petit neveu Kevin qui a pourtant fait une école d’art.