Un nouvel homebrew NES, toujours en provenance de chez Mega Cat Studios, est arrivé dans ma boite aux lettres récemment. La jolie cartouche noire y contenait la démo de Flap Happy, codée par Ryan Carson / Refresh Games, créateur assez prolifique de titres pour nos vieilles consoles .

Le but du jeu est assez simple, le poulet, contrôlé par le joueur, devra se poser sur cinq plateformes consécutives avant de se rendre sur le bloc de sortie situé en bas à droite de l’écran. Chaque plateforme n’apparaissant aléatoirement que lorsque le volatile se pose sur la précédente. Le joueur parcourt ainsi l’écran de long en large entre les obstacles pour atteindre ces cinq destinations avant de passer au niveau suivant.

Actuellement en pleine campagne Kickstarter, Flap Happy s’inspire comme son nom l’indique de Flappy Birds en reprenant une physique assez identique sur le poulet servant de protagoniste au jeu. La gravité faisant son travail, le joueur devra jouer de la touche A pour faire s’élever le volatile ou le laisser retomber doucement pour passer entre les étroits passages du décor.

Si le concept de base est assez simple, la réalisation l’est quant à elle bien moins. En effet, la difficulté du titre est assez élevée et ce même en mode facile. La position des plateformes est assez souvent punitive, elles apparaissent fréquemment au ras du plafond, laissant ainsi très peu de marge de manœuvre au joueur.

La lisibilité du jeu n’est pas là pour faciliter les choses non plus. Les murs et plafonds comportant de petits points blancs dans le premier niveau troublent la vision. Le fond et son motif purement décoratif viennent rendre la lisibilité encore plus compliquée. Le second niveau est d’ailleurs encore pire que le premier. Pour le reste, je n’ai pas eu la patience d’atteindre le niveau sous-marin dont l’appât doit sans doute corriger ce problème. Le sprite du poulet est tout petit et même en jouant sur ma Sony Trinition de plus de 80 cm, je peine à correctement me repérer et savoir quand mon poulet va ou non heurter le plafond.

Le concept de base du jeu étant assez cool, on aurait aimé un équilibrage un peu plus progressif, permettant de profiter des différents niveaux en facile avant de s’attaquer au mode hardcore pour les plus aventuriers. En l’état, on lâche vite la manette au bout de quelques essais. Les nombreuses vies laissent un peu de souplesse pour passer par-dessus une petite faute d’inattention, mais une plateforme diaboliquement placée vient souvent siphonner le stock de vies en quelques instants.

Si vous pensez qu’un jeu rétro se doit d’être hardcore parce que « les vrais savent », vous pouvez jeter votre dévolu sur Flap Happy. Si vous cherchiez à l’inverse un nouveau homebrew un peu chill pour votre console préférée, passez votre chemin.