Forgotten Anne

Afin de ne pas perdre de temps, on va directement parler de ce qui fait tout le charme de Forgotten Anne : ses graphismes et sa direction artistique fortement inspirée des productions Ghibli. Tout est beau, autant les décors de tous les plans du jeu qui grouillent de petits détails que les personnages fortement inspirés et quasi tous mémorables. Est-ce que cela suffit à faire un bon jeu ? Presque. 

Issue du Square Enix Collective (une plateforme de l’éditeur japonais qui permet d’accompagner des studios dans leur démarche de crowdfunding), le jeu des danois de ThroughLine Games nous plonge dans un monde de l’oubli, un monde où tous les objets oubliés, perdus se retrouvent et y prennent vie. Dirigé par Bonku, un vieille dame et Anne, sa fille adoptive, ils mènent un projet de construction d’un pont vers l’éther, qui n’est autre que notre réalité.

Le jeu frappe rapidement par le ton et l’atmosphère qui y règne : Bonku règne en maître sur l’univers, où chaque objet est assigné à une tache, souvent l’usine, sous l’œil de l’exécutrice que l’on incarne : Anne. Ce personnage est d’une dureté peu commune pour un personnage principal de jeu vidéo et cela fait du bien. Elle sera confrontée à une révolte des « oublions » (c’est ainsi que sont nommé les objets vivants dans ce monde), devant appliquer sa loi à l’aide d’un gant qui permet de gérer l’énergie de la vie, qui est aussi l’énergie vitale de chaque oublion.

Si Forgotten Anne excelle dans ses graphismes et dans sa narration, il veut absolument se prendre pour un jeu vidéo multi-facettes, entre puzzle et plateforme. Si les puzzles sont corrects à défaut d’être ingénieux, c’est surtout la partie plateforme, catastrophique, qui vient fortement tâcher le jeu, rendant certaines séquences frustrantes. Si vous arrivez à passer les quelques phases ratées de plateforme, alors vous serez devant un grand jeu, méritant au passage le titre de plus beau jeu de l’année 2018.

Crim

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