Ninjamurai

Sorti dans la gamme PSP Minis, ce jeu à la fois jouable sur PlayStation Portable et PlayStation 3 nous a fait de l’oeil depuis son annonce. C’est donc tout naturellement que l’on s’est jeté dessus pour vous en parler avec, on l’espère, un peu de talent…

Ninja + Samourai
Takezou est un homme prêt à tout pour combattre sa patrie, mais malheureusement il n’est pas accepté dans les différents clans de ninjas et de samouraïs qu’il rencontre. Comble de malchance : l’armée du Black Armour assassine son Sensei du Monastère Azur, le seul endroit où il était accepté et où il pouvait jouir d’un entrainement de qualité. Inutile de dire que la vengeance est alors de mise et c’est donc en pleine colère noire du principal protagoniste que le jeu donne le contrôle au joueur.
Ninjamurai n’est absolument pas original. Il se joue comme un jeu de plateformes / action de la bonne vieille époque des 16 bits, avec un bouton pour sauter, un autre pour frapper et quelques variantes peu incroyables. L’intérêt de ce jeu à faible prix et budget, développé par le jeune studio Open Emotion Studios (par ailleurs très prolifique sur PSP Minis), est davantage dans le fun qu’il procure et son découpage en niveaux/défis. On court alors de plateforme en plateforme, on glisse sur les pentes et on tente de sauter au bon moment pour atteindre la suite du niveau sans tomber dans les profondeurs abyssales situées en dehors de l’écran.
Aussi, le jeu est légèrement gore avec des découpages d’ennemis au sabre qui laissent derrière eux de jolies gerbes de sang venues faire de l’oeil  à Familles de France. Rien de bien vilain, mais cela mérite d’être signalé étant donné que plus aucun parent ne semble s’intéresser à ce genre de choses de nos jours. Ceux qui aiment le genre s’en réjouiront : c’est rapide, sanglant et malgré l’aspect un peu « patineur » des déplacements du héros on s’y retrouve assez bien pour ne pas maudire la répétitivité des niveaux ou la difficulté très élevée du titre.
Que ce soit dans sa trame principale, ses différents modes de difficulté ou en mode Contre la Montre, Ninjamurai propose toujours le même type de gameplay : rapide, peu précis, surtout axé sur les réflexes du joueur et sa connaissance du niveau. Il faudra souvent mourir pour comprendre ou voulaient en venir les level designer de ce titre qui pêche un peu par un manque d’accessibilité flagrant, mais réussit à procurer quelques bons moments d’amusement plein d’adrénaline et d’énervement qui suivent un Game Over bête et méchant.
Prometteur !
Si Ninjamurai n’est absolument pas un incontournable, il contribue à mettre en avant les développeurs qui n’en sont pas à leur première curiosité. Graphiquement sympathique bien qu’un peu vide, l’ambiance posée augure du meilleur pour les titres à venir. En l’état on a surtout le droit à quelques petites heures d’amusement sans prétention aucune et si les musiques ne sont pas d’un très grand niveau, il faut tout de même bien avouer qu’elle jouent bien leur rôle.
Reste à savoir pour qui est à conseiller ce titre très classique : aux hardcore gamers ? Comptons surtout sur les joueurs PSP et leur furieuse envie de continuer à faire tourner leur console en terrible fin de vie, pour se réfugier dans les PSP Minis à petit prix. Où quand le monde de l’indépendant peut relancer l’intérêt d’une console à lui seul…

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