Nanotale

Preview Jouable : Oui – Vu chez : Belgian Games / Fishing Cactus – Date de Sortie : 2019 (Early Access)

Nanotale, du studio Fishing Cactus, est la suite spirituelle d’Epistory, un typing game sorti en mars 2016. Il reprend les bases de son prédécesseur mais propose une aventure sensiblement différente, plus ouverte, qui semble à nouveau faire progresser le genre et l’emmener dans une nouvelle direction.

Thésaurus Rex

Le jeu vous met dans la peau d’une jeune archiviste voyageant dans un monde en perdition et prenant soin en chemin de noter dans son carnet faune et flore découvertes. La première différence notable avec Epistory est le fonctionnement du jeu par biomes plutôt que par chapitres. Le déplacement et la progression au sein de ceux-ci sont plus souples, la narration étant en partie liée à vos découvertes biologiques. Chaque biome aura son thème central, reflété dans l’environnement côtoyé et par les pouvoirs à votre disposition. Ces derniers auront un impact direct sur certaines parties du décor, qui changeront d’état en fonction des éléments que vous leur appliquez. Des flammes peuvent se propager sur des herbes hautes pour vous libérer un passage ; libre à vous de les faire ensuite repousser en les arrosant. Le titre laisse d’ailleurs derrière lui les quadrillages et les origamis pour proposer des niveaux plus classiques, qui conservent cependant une belle finition en cel shading et un côté papier mâché. Les différents lieux se profilent comme étant très variés, regorgeant d’animaux à observer et de plantes à dessiner. Les sensations de découverte et d’exploration étaient très présentes dans le niveau que j’ai pu essayer, notamment lorsqu’il s’agissait de déterminer si une nouvelle espèce d’animal représentait un danger ou non.

La transition entre les phases d’exploration et la partie typing game se fait toujours d’une simple pression de la barre d’espace. Mais l’autre différence majeure avec Epistory repose dans les sorts à votre disposition, qui peuvent désormais être influencés par un système d’adjectifs, à la manière d’un Magicka. Écrire « LARGE » et « RAYON » avant un sort de feu vous permettra de balayer rapidement une zone et d’éliminer la plupart des ennemis sur votre chemin. Ce que vous gagnez en puissance est généralement perdu en temps passé à taper ces adjectifs supplémentaires, ce qui force rapidement à faire des choix lorsque vous vous retrouvez face à une horde d’ennemis. Il reste encore à voir si le design des affrontements encouragera sur le long terme une utilisation diversifiée de ces qualificatifs, ou si les gros rayons resteront l’arme de choix dans la plupart des situations. J’ai en tout cas pu constater la présence d’ennemis insensibles à certains types d’attaque. Ceci étant dit, ces modifications sont également utiles pour résoudre des énigmes environnementales, lorsque vous avez par exemple à geler une étendue d’eau pour la traverser. Il est également possible de revenir dans les biomes précédents avec vos nouveaux sorts afin d’accéder à des endroits précédemment inaccessibles. Dans la démo présentée, une mécanique de camouflage permettait également de se cacher dans herbes pour prendre les ennemis par surprise, et inversement, les rendant ainsi impossible à viser.

Le jeu a prévu d’être traduit dans neuf langues, avec tout le challenge que cela implique pour une œuvre que celle-ci. La traduction interviendra cependant cette fois-ci après l’early access afin de concentrer le gros de l’effort sur l’addition de contenu et la correction de bugs.

Fishing Cactus promet ici un conte poétique qui professe un véritable amour de la nature et des animaux, mais qui sait aussi être astucieux et laisse prévoir de belles variations sur le principe du typing game. Il faudra attendre la sortie complète en 2020 pour qu'ils nous prouvent qu'on peut faire un grand jeu avec une petite histoire.

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Tmnath

Passionné de jeux de plates-formes et de crème anglaise.

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