Journey to the Savage Planet

Preview Jouable : Oui – Vu chez : 505 Games – Date de Sortie : 28 janvier 2020

Sous la bannière de 505 Games, le titre du jeune studio Typhoon Studios m’a été présenté lors de cette gamescom. Ignorant tout du projet jusqu’à lors, la découverte fut totale après une course à travers l’immensité des halls, plusieurs demandes, et quelques bugs de PC… les aléas du direct.

Une aventure incomplète

Journey to the Savage Planet qui nous propose d’incarner un explorateur, ou deux, envoyé sur une planète inconnue dans le but d’en récolter les ressources et de la coloniser. Une aventure d’une dizaine d’heures parsemée d’énigmes, d’humour, de sauts, de tirs et de craft. Le tout, dans un décor très coloré, habité par diverses créatures. Et disons le tout de suite, l’aspect graphique est très réussi. On se laisse prendre par l’environnement changeant. Les iles volantes comme les différentes formes de vie nous éloigne de notre bonne vieille Terre que d’autres titres ont souvent tendance à copier, ou à trop fortement s’inspirer. Le changement, ici, est des plus rafraichissants.

Sortant du pod qui nous sert de base, essentiellement lieu de craft et de renaissance, nous voici une arme en main et divers équipements dans l’autre. Cela va de la grenade attirant les créatures, au grappin qu’il n’est pas nécessaire d’avoir en main et dont on interroge, de fait, l’utilité de sa présence. On découvre alors un monde peuplé de petites créatures mignonnes, sortes de poussins à grosse tête, pacifiques. Ce sont celles que j’ai majoritairement vu lors de ma session de jeu d’une vingtaine de minutes. Ce sont également celles que, mon partenaire d’un temps durant cette démonstration, visa et tua sans raisons apparentes. L’inquiétude me gagne. Nous aurons souvent à faire souffrir ces bestioles pour ouvrir des passages et garantir une progression, mais plus souvent pour un simple plaisir personnel douteux. Je comprends alors qu’il ne s’agit pas d’un jeu de survie, pas un Subnautica futuriste sur une planète inconnue, même si les premiers instants pouvaient le laisser croire.

La courte démonstration ne me permet pas de jauger la difficulté du jeu, mais les débuts sont très guidés et beaucoup trop faciles. Les routes sont balisées, directement tracées au sol, et les énigmes ne tiennent pas quelques secondes pour quiconque ayant déjà joué à un jeu en comportant. On retrouve les mêmes mécaniques des passages bloqués, des allers et retours ou encore des « défis » chronométrés. Ma seule difficulté aura été celle de franchissement des plateformes, sautant d’ile en ile, avec grappin et double sauts. Mais quiconque m’aura déjà vu jouer à un Mario, ou n’importe quel jeu de plateforme basique, comprendra que Journey to the Savage Planet n’y est pour rien.

La démonstration se termine enfin. Clairement, tout cela n’est pas à mon gout. En relâchant le clavier je viens alors à m’interroger sur l’utilité de mon partenaire, ou de moi-même dans ce duo éphémère. La coopération possible et mise en avant ne s’est jamais rendue indispensable. Durant plusieurs dizaines de minutes, l’un n’aura seulement réussi qu’à ralentir l’autre en refusant de sauter correctement entre les différentes plateformes.

Derrière un propos de base qui pouvait être intéressant se cache un jeu qui montre vite ses limites et fait apparaitre de gros manques. Une aventure trop courte, des énigmes trop faciles, un scénario très restreint, un humour vite lassant… Chacun des points auraient pu former un ensemble de qualité avec plus de travail. Le seul point positif aurait pu être la coopération, si elle avait eu une quelconque utilité. L’exclusivité Epic Games ne vient pas arranger mon avis. Reste à voir ce qu’il en sera du jeu final et des missions plus avancées au fil des heures de jeu.

Image de Gawam

Gawam

Rédacteur occasionnel perdu dans ses jeux de stratégie interminables, ses découvertes de jeux de gestion, ou la longue liste de RPG qu’il doit encore terminer (et parfois simplement commencer).

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