Rapide Critique

Arkham Horror – Mother’s Embrace

Shutan
Publié le 16 avril 2021

Développeur

Luckyhammer

Éditeur

Asmodee Digital

Date de Sortie

23 mars 2021

Prix de lancement

20 €

Testé sur

PC

On va pas vous la faire à l’envers, on a ici encore une fois affaire à un jeu inspiré de l’oeuvre d’Hubert Philomène Lovecraft, mais plus encore, une adaptation des jeux de plateau Horreur à Arkham (et plus précisément des Demeures de l’Épouvante). Loin d’être une adaptation paresseuse d’ailleurs, il s’agit véritablement d’une transposition en véritable jeu vidéo du jeu de plateau. Avec pas mal de limitations tout de même.

En début de partie, on va pouvoir sélectionner un investigateur parmi une petite flopée, tous invités dans la maison du docteur Tillingast de l’Université de Miskatonic (à Arkham) pour une raison différente. Bien vite il sera confronté à des cultistes d’un ordre machiavélique et trouvera heureusement des alliés sur la route. Chaque personnage a ses forces et faiblesses, et il faudra faire avec, en prenant garde à ne pas faire descendre la santé mentale trop bas.

L’histoire se suit sans déplaisir et le jeu se compose de plusieurs phases. On doit parcourir et farfouiller dans les recoins des niveaux dans lesquels on se retrouve, parler à d’éventuels civils innocents, et résoudre des énigmes pas très folichonnes. De plus il faudra prendre garde à ne pas fouiller n’importe quoi sous peine de prendre un coup dans les parties mentales, le plus souvent de manière assez arbitraire (fouiller un cadavre par exemple n’engendre pas toujours de perte, mais regarder un évier un peu crado, oui). Le soucis c’est qu’il faut fouiller un peu partout pour dégotter du matériel (armes, munitions, pansements, cigarettes) et donc risquer cette perte. Tomber à zéro ne signifie pas pour autant un game over, l’investigateur souffrira « simplement » d’une folie handicapante qu’il faudra soigner en le laissant au bureau le temps d’une mission. Il faudra fouiller n’importe quoi, mais pas n’importe comment. En effet, certains objets proposent une action complexe (faut-il forcer la serrure d’un tiroir ou le casser, par exemple) et se tromper dans l’action augmente l’horloge du mythe. Quand celle-ci est pleine, il se passe « un truc » aléatoire, mais souvent très gênant pour les aventuriers. Parfois les ennemis seront plus résistants pendant le prochain combat, ou alors la santé mentale remontera moins facilement, etc. Tiens, les combats, justement, ils sont un peu tactiques, en tour par tour, mais ils ont l’avantage d’être rapides. En effet, les coups font mal, et il n’est pas rare de terminer un affrontement avant même la fin du premier tour quand on maîtrise le système. C’est tout simple : chaque personnage a 5 points d’action, à utiliser comme bon lui semble, sachant que les compétences de combat jouent sur le nombre de points dépensés pour une action donnée. Il faut de toute façon écourter les combats au maximum, puisque l’horloge du mythe avancera à chaque fin de tour.

Ceci dit, et malgré tous ses systèmes et les malus que peut nous envoyer le jeu, il n’est pas bien difficile, et à moins de jouer vraiment de malchance, les folies et l’horloge du mythe seront assez vite neutralisées. De plus, le jeu ne propose qu’une petite huitaine de missions, ce qui fait qu’on a quasiment jamais « l’occasion » de rendre complètement fous nos enquêteurs… Reste une histoire complète qui pourrait être une campagne sympa du jeu de rôle de l’Appel de Cthulhu, mais comme il n’y a aucun embranchement, refaire le jeu avec un autre investigateur au début n’a aucun intérêt. Dommage, on a une bonne base de rogue like horrifique, avec un système simple et solide, on aimerait enchaîner plus de missions ou que d’autres histoires s’ajoutent à l’avenir, mais le jeu ne semble pas conçu pour ça.

Tavern Talk

Et si on parlait taverne ?

Ghost Runner II

Une suite réussie avec pas mal de nouveautés

Laisser un commentaire