SQUIDS : Wild West

Après le succès critique et public que fut le premier Squids lors de son apparition sur les plateformes mobiles, puis sur nos ordinateurs, c’est tout naturellement que The Game Bakers nous propose la suite des aventures de nos calamars préférés…
Il était une fois dans Squids
L’effroyable ennemi de l’invasion noire affronté, nos amis les Squids tentent quelque peu de trouver la tranquillité dans leur quotidien. Malgré tout, ils se sont fait tout un tas d’ennemis et surtout, leur mentor a été corrompu par l’ennemi. Il faut alors partir à sa recherche et pour cela, il va falloir traverser une nouvelle contrée désertique faisant référence à un beau millier d’univers Western déjà vu autre part. Au fond de l’océan, les ambiances sont diverses et nous sommes bien partis pour en découvrir une par Squids à chaque nouveau jeu.
L’histoire continue donc avec le récit de Clint qui revient dans le village de ses origines et fait une belle et dangereuse rencontre : Calamary Jane. Ensemble ils vont tenter de sauver l’endroit de l’invasion ennemie. C’est ainsi que débute cette nouvelle aventure forte en nouveaux personnages (parmis eux Brad Trooper, Cleef Shooter ou encore l’indien Ronimo Scout) et nouveaux décors, reprenant pourtant tous les ingrédients d’un premier opus réussi.
À commencer par le gameplay de base : le jeu se joue au tour par tour et vous devez tirer vos calamars vers les ennemis pour soit les pousser dans le vide, soit leur causer assez de dégâts pour les détruire. Plusieurs classes de héros sont disponibles : certains peuvent foncer plus rapidement sur leurs ennemis, d’autres tirent avec leur fusil pendant que les plus gros frappent au sol pour repousser ceux qui leur veulent du mal. Nos héros n’ont pas changé et aucune classe particulière ne vient bouleverser l’ordre établi. Néanmoins, on a quand même le droit à quelques améliorations de rythme.
Des nouveautés ?
Outre le scénario dont je tairais les ficelles, mais qui ne manque réellement pas de qualité pour ceux ayant adoré le premier jeu, Squids Wild West propose aussi sont lot d’originalités. Désormais il est possible de monter des hippocampes, vous permettant d’aller plus loin, mais surtout, de posséder une « seconde » barre de vie avant que votre monture ne soit éliminée et que vous vous retrouviez sur vos petits tentacules. Les hippocampes sont à débloquer tout au long du jeu et parmi les cinq proposés, certains sont réellement puissants et peuvent changer la donne. Car ils amènent aussi de nouvelles stratégies (avec des personnages utiles au combat, mais un peu faible point de vue vitalité) et sont donc à ne pas prendre à la légère.
Plusieurs missions originales sont aussi de la partie, comme des courses en tour par tour pour commencer, ou il s’agit de se rendre à un point précis de la carte avant l’intelligence artificielle. La réalisation n’est pas en reste avec des ambiances totalement nouvelles, mais aussi des musiques reprenant les meilleurs rythmes du premier jeu à la sauce Western. Sincèrement, l’univers est toujours aussi accrocheur, amusant et sent toujours cette bonne odeur de dessin animé du week-end lors de nos jeunes années. C’est une digne suite directe et il est certain qu’un monde a bien été créé par The Game Bakers : espèrons qu’il sauront le maitriser et ne pas s’en lasser.
Quelques défauts de rythme…
Néanmoins, malgré toutes les qualités de ce Squids, on regrette malgré tout que le scénario aussi excellent qu’il soit, ne puisse pas être mieux enchainé. On passe de mission en mission avec de petites cutscènes magnifiques, mais les niveaux qui suivent ne sont pas toujours à la hauteur. Je pense par exemple à certains « duels » ne se basant tristement que sur l’évolution de votre personnage et votre facilité à prendre la fuite ou à bien utiliser les objets de soin que vous trouverez (ou achèterez) tout au long du parcours.
Aussi, scénariser à outrance les objectifs de mission rend l’aventure trop dirigée. Ce n’est pas un grand mal tant l’histoire s’y prête, mais certains seront un peu frustrés de voir un script enchaîner d’une action à une autre pour déstabiliser toute stratégie pensée. Heureusement, certaines missions spécifiques se chargent de proposer de véritables arènes d’ennemis à affronter avec un couloir à traverser sans heurts, comme à la bonne vieille époque de Squids premier du nom. Les développeurs savent toujours y faire, ont les bons ingrédients, la bonne recette, ils tentent juste de placer l’histoire encore davantage au centre du gameplay et ce ne sera simplement pas au gout de tout le monde.
Un univers de plus en plus passionnant
Reste le problème un poil épineux de la durée de vie qui reste courte, même si la jouabilité est conséquente. Entre la recherche d’étoiles cachées dans les niveaux, les objectifs d’excellence pour chaque mission, la possibilité de monter de niveau tous nos Squids, de leur acheter des chapeaux (avec de merveilleuses références) pour augmenter leurs statistiques, les quelques héros cachés à découvrir et les missions bonus, il y a malgré tout de quoi faire. Mais scénaristiquement parlant, cela ne dure pas plus longtemps qu’un très bon long métrage. En soi, c’est autant une qualité qu’un défaut.
Alors, voilà ce qu’est Squids Wild West : quelques petites originalités pour un excellent gameplay à 80% déjà vu dans le précédent épisode, une toute nouvelle histoire passionnante (et au « final » plus que prometteur pour le prochain épisode), un tactile toujours aussi réceptif, aucun problème de ralentissements, des musiques sublimes, une direction artistique qui plaira à tous les publics… On n’est clairement pas déçus de l’avoir attendu et mine de rien, c’est en moins d’un an que The Game Bakers aura réussi à nous confirmer son génie avec un nouveau jeu. Pari réussi, amplement : maintenant, on attend un troisième épisode plein d’originalités avec une grande impatience !

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