Control

C’est un peu totalement par hasard, ou plutôt par une bourde ma part que je me suis retrouvé à assister à une présentation sans les mains de Control, le nouveau bébé de Remedy. Une erreur de rendez-vous qui m’aura permis d’avoir un aperçu un peu plus prolongé de ce titre à venir de la part d’un développeur dont j’apprécie les univers.

De loin, on dirait la synthèse du fantastique des Alan Wake, du côté scientifique extraordinaire de Quantum Break et de l’efficacité meurtrière d’un Max Payne. Control est un jeu d’action à la troisième personne qui met entre nos mains une héroïne maniant une arme à feu assez particulière, une arme de service habituellement réservé au directeur du Bureau Fédéral du Contrôle. Cet arme est le premier point d’étonnement celle-ci étant un véritable couteau suisse mutant selon l’utilisation voulue, soit en tant que simple pistolet ou fusil à pompe par exemple.

Pour ne rien gâcher, très vite les capacités télékinésiques de son héroïne sont mises en avant alors qu’elle manipule ses environs pour se créer un bouclier temporaire, tandis que les débris ainsi accumulés pourront être renvoyés avec force sur ses ennemis. Cela rendait les affrontements de la démonstration très dynamiques et plutôt percutants tandis que bon nombre d’éléments du décors étaient destructibles. A un autre moment, la voilà qui s’envole dans les airs pour passer d’une plateforme à l’autre.

Les quelques rares éléments narratifs restaient pour leur plutôt cryptiques comme si David Lynch s’était invité à la réalisation. Il est encore incertain de savoir où on va, et connaissant Remedy, on peut s’attendre à des surprises. Comme par exemple, quel est ce Bureau Fédéral du Contrôle ? Ou pourquoi ce bâtiment d’apparence anodine, avec sa décoration d’intérieure moderne et épurée, s’entremêle à des structures géométriques abstraites bétonnées ou en pierre, changeant régulièrement de forme au gré d’une volonté encore mystérieuse, alors que certains murs dans la démo se dérobaient subitement pour mieux révéler de nouveaux chemins.

Une chose est sûr, Control s’annonce avec une identité visuelle affirmée, Remedy restant fidèle à son excellence technique. Ils s’éloignent cependant de leur formule habituelle d’un jeu où narratif et action se mélangent dans une linéarité prévisible pour se tourner vers un monde plus ouvert. Pas complètement cependant, mais dans une sorte de metroidvania à leur sauce. Il reste donc beaucoup de mystères et cette démonstration ne m’aura pas plus éclairé sur les réelles intentions de ce jeu. Pour autant, je suis toujours impatient d’en découvrir plus à son sujet.

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